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  • « Earning a Living » and the Dilemma of Unpaid Work

    « Earning a Living » and the Dilemma of Unpaid Work

    Un article en anglais de D. JoAnne Swanson sur son site détaille les souffrances liées à l’emploi subi, et la libération potentielle du travail avec un revenu de base inconditionnel.

    It’s deeply ironic that one of the most common objections to UBI is a fear that people wouldn’t work. Only a culture deeply invested in the notion that remunerative work must entail suffering would entertain such a preposterous idea so widely and seriously. The truth is just the opposite: UBI enables work. It’s an investment in human potential. It’s a vote for a world where work is done by true consent, rather than by coercion born of the need to « earn a living » and the struggle to survive. It frees us up to do things we enjoy, instead of just taking any job to pay the bills. It enables us to do valuable unpaid creative work, domestic work, or caring labor without having to go hungry or stay in unhealthy relationships for financial reasons. Not having UBI is in fact preventing a lot of us – myself included – from working to our full potential.

    It’s helpful to acknowledge that there’s a difference between jobs and work. Upon receiving UBI, undoubtedly many people would quit jobs they hate, or jobs they’ve taken mostly for a paycheck. But very few would stop working altogether.

    With UBI, jobs would be freed up for people who actually want them, and those of us who do unpaid work wouldn’t be forced to compete with them for those jobs.

    Source


    Illustration : © The Anticareerist.

  • Le revenu de base : parcours du combattant

    Le revenu de base : parcours du combattant

    Un article du Collectif pour un Québec sans pauvreté dans La Soupe du caillou fait le point sur les difficultés à franchir pour pouvoir prétendre au soi-disant « revenu de base » du projet de loi à l’étude.

    Certes, ce parcours donne droit, si on réussit à passer à travers toutes les épreuves, à un revenu de base correspondant à la Mesure du panier de consommation, soit environ 18 000 $ par année pour une personne seule. Ce qui est pas mal mieux que n’importe quelle prestation d’assistance sociale à l’heure actuelle. Mais fallait-il absolument rendre l’obtention de ce revenu de base aussi compliquée, considérant que, du point de vue des droits humains, la MPC devrait être le barème plancher ?

    Source


    Illustration : © Collectif pour un Québec sans pauvreté.

  • Préface à « Fuck work! » de James Livingston

    Préface à « Fuck work! » de James Livingston

    La préface que Paul Jorion a écrite pour l’édition française du livre Fuck work! précédemment évoqué est désormais librement accessible.

    (suite…)

  • Le futur « revenu de citoyenneté » italien est-il un revenu universel ?

    Le futur « revenu de citoyenneté » italien est-il un revenu universel ?

    Un article de BFM Business présente le dispositif phare du Mouvement 5 étoiles qui va partager le pouvoir en Italie : un revenu minimal garanti de 780 euros.

    En y regardant de plus près, le revenu de citoyenneté concerne un champ beaucoup plus restreint que le revenu universel. Une personne seule recevra 780 euros, mais si elle perçoit déjà un revenu, l’État ne lui versera qu’un complément. En clair, un Italien qui touche déjà une rémunération de 400 euros recevra un revenu de citoyenneté de 380 euros, explique le Corriere della serra.

    En principe, le revenu universel est versé à tous, sans condition de ressources. Or, ici le montant de l’aide est modulé en fonction des revenus existants et ceux qui touchent déjà plus de 780 euros par mois ne sont pas éligibles.

    Source


    Illustration : © Alberto Pizzoli / AFP.

  • Projet de loi 173 sur le revenu de base : le ministre Blais doit abolir le purgatoire

    Projet de loi 173 sur le revenu de base : le ministre Blais doit abolir le purgatoire

    Une tribune du Collectif pour un Québec sans pauvreté exhorte le ministre à améliorer son projet qu’il qualifie de « revenu de base ».

    Les six recommandations du collectif pour bonifier le projet de revenu de base

    1. Que la reconnaissance d’une contrainte sévère à l’emploi soit l’unique critère d’admissibilité au programme de revenu de base.
    2. Que le gouvernement assouplisse les critères menant à la reconnaissance des contraintes sévères à l’emploi.
    3. Qu’il soit possible d’accéder au programme de revenu de base sans obligatoirement passer par le programme de solidarité sociale.
    4. Que le montant des prestations du programme de revenu de base soit inscrit dans le règlement et que la Mesure du panier de consommation y soit clairement identifiée comme le seuil auquel s’élèvera le revenu de base.
    5. Que l’atteinte de la cible d’amélioration du revenu à la hauteur de la Mesure du panier de consommation soit devancée.
    6. Que le programme de revenu de base soit implanté dans les plus brefs délais.

    Source


    Illustration : © Collectif pour un Québec sans pauvreté.

  • Pour en finir avec la propriété privée

    Pour en finir avec la propriété privée

    Un article d’Ioana Marinescu pour Libération présente l’initiative de deux économistes étasuniens : taxer tous les propriétaires et redistribuer universellement cette richesse à la population.

    Les revenus de cet impôt sur la propriété seront redistribués à tous, créant un revenu universel. Eric Posner et Glen Wey calculent qu’un taux de 7 % pour l’impôt sur la propriété serait adéquat. Un tel impôt lèverait une somme énorme égale à 20 % du PIB. Le revenu de cet impôt permettrait à une famille moyenne américaine de recevoir environ 20 000 euros par an, sans conditions. Etant donné que l’impôt sur la propriété tombe lourdement sur les plus riches, il réduirait les inégalités de revenu et de patrimoine.

    Source


    Illustration : © Loïc Venance / AFP.

  • André Gorz et le Revenu Social Garanti

    André Gorz et le Revenu Social Garanti

    Une synthèse par Robert Cauneau d’un article de la revue Mouvements présentant la conception du Revenu Social Garanti (RSG) d’André Gorz.

    N’étant pas assurés d’un revenu de base suffisant, les employés seraient continuellement à la recherche d’un emploi, qu’il soit précaire ou non, et prêts à accepter n’importe quel emploi et pour n’importe quel salaire. Le RSG relève d’une toute autre logique et vise à les affranchir des contraintes du marché du travail. « Le revenu social de base doit leur permettre de refuser le travail et les conditions de travail “indignes” ; et il doit se situer dans un environnement social qui permette à chacun d’arbitrer en permanence entre la valeur d’usage de son temps et sa valeur d’échange : c’est-à-dire entre les “utilités” qu’il peut acheter en vendant du temps de travail et celles qu’il peut produire par l’autovalorisation de ce temps ».

    Source


    Illustration : © Mouvements.

  • Force Ouvrière affirme son opposition au revenu de base

    Force Ouvrière affirme son opposition au revenu de base

    La résolution générale adoptée par le syndicat lors de son récent congrès désapprouve totalement le revenu sans condition.
    (suite…)

  • Finland’s Basic Income Pilot Was Never Really A Universal Basic Income

    Finland’s Basic Income Pilot Was Never Really A Universal Basic Income

    Un article d’Eillie Anzilotti pour Fast Company revient sur la fin programmée de l’expérimentation de revenu minimum pour certain·e·s personnes sans emploi en Finlande.
    (suite…)

  • États-Unis : le district de Columbia publie un rapport sur le revenu garanti

    États-Unis : le district de Columbia publie un rapport sur le revenu garanti

    Un article de Quentin Mathys  pour Basic Income News présente le rapport récemment publié par le service budgétaire du conseil du district de Columbia.

    Le document, d’une quarantaine de pages, compare différentes approches en vue de fournir un  revenu minimum garanti à l’ensemble des habitant·e·s, avec un financement local.

    The paper […] discusses the existing monetary and in-kind entitlements benefits, supports, and maintenance provided by the federal and District governments to low and moderate-income residents. According to the authors, the existing social safety net is strong enough to allow households who have full access to the public benefit programs to meet their basic needs. However, as Ryan Harrison underlines in his article about the report, households most in need for assistance do not qualify for the cash grants available, due to the work requirements of these means-tested policies.

    À noter que les montants présentés par le rapport traitent du budget brut, et non net, d’un revenu minimum garanti.

    Source


    Illustration : CC0 Brandon Mowinkel.

  • Le revenu universel pourrait être expérimenté en Meurthe-et-Moselle

    Le revenu universel pourrait être expérimenté en Meurthe-et-Moselle

    Un article d’Antony Speciale pour Lorraine Actu revient sur la consultation publique en ligne en vue d’un possible expérimentation en Meurthe-et-Moselle. Douze autres départements sont dans la même dynamique.

    La volonté de ces 13 départements est commune : tous veulent proposer à leurs habitants un revenu minimal. Celui-ci aurait pour objectif de « résorber la grande pauvreté et assurer un niveau de vie minimal », « favoriser l’autonomie du projet de vie » ou encore « faciliter le retour à l’emploi ».

    Source


    Illustration : © Le Républicain.

  • Le ministre finlandais des Finances veut mettre fin à l’expérience du RBI

    Le ministre finlandais des Finances veut mettre fin à l’expérience du RBI

    Un article d’Emmanuel Garessus pour Le Temps revient sur la volonté du ministre d’arrêter l’expérimentation en cours auprès de personnes sans emploi.

    La décision de prolonger ou non le projet dépendra des résultats des élections qui se tiendront en avril prochain. Le parti de Petteri Orpo est actuellement en tête dans les sondages. L’une des réformes qu’il a introduites, appelée modèle d’activation, oblige les chômeurs à effectuer 18 heures de travail rémunéré ou à suivre une formation dans les trois mois sous peine de perdre 4,7% de leur allocation (soit 32 euros). L’expérience a révélé que la moitié des chômeurs ne parvenaient pas à remplir les conditions voulues et perdaient une partie de leurs allocations. Pour Petteri Orpo, ce n’est pas une mesure «particulièrement rude».

    Source


    Illustration : © Tuomas Forsell.

  • Un nouveau livre sur le revenu de base

    Un nouveau livre sur le revenu de base

    Une synthèse par Robert Cauneau du nouveau livre de Michel Lepesant et Baptiste Mylondo : Inconditionnel – anthologie du revenu universel, déjà présenté ici.

    L’objectif de cette anthologie est d’illustrer la diversité des approches des revenus inconditionnels, et de leurs origines. La conviction des deux auteurs est que « le revenu inconditionnel n’est pas un simple enjeu comptable, mais bien, avant toute chose, une question philosophique, de justice sociale« . Ils considèrent qu’ »il faut, dans un tel débat, prendre soin de distinguer le souhaitable (philosophiquement), le possible (pratiquement) et le faisable (politiquement). » Cette anthologie traite surtout du premier point, un peu du second, mais laisse le troisième aux débats futurs.

    Source


    Illustration : Domaine Public Paul Signac, 1893-95, Au temps d’harmonie.

  • En France, le salaire minimum ne permet pas aux familles d’échapper à la pauvreté

    En France, le salaire minimum ne permet pas aux familles d’échapper à la pauvreté

    Un article de Justin Delépine pour Alternative Économiques présente une étude de l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES) qui compare le niveau de vie de familles au salaire minimum dans trois pays : la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni.

    Quatre exemples types sont retenus : un célibataire, une famille avec deux enfants mais avec un seul parent qui travaille, ou un membre du ménage qui est à temps complet et l’autre à temps partiel et enfin une famille avec deux enfants et deux parents travaillant à temps complet. Dans toutes ces situations, les systèmes allemand et britannique permettent à tous les types de ménage d’être au-dessus du seuil de pauvreté, mais « la France est ainsi le seul des trois pays où une famille mono-active avec deux enfants dont l’un des parents travaille à temps complet au salaire minimum est en dessous du seuil de pauvreté monétaire ».


    Illustration : © Getty.

  • Avec les robots, une vie sans travail ?

    Avec les robots, une vie sans travail ?

    Un article d’Alain Véronèse sur le blog de Guy Valette recense deux ouvrages récents : Robotariat de Bruno Teboul et Fuck Work! de James Livingston.

    Un aperçu de ses propos sur Robotariat, critique de l’automatisation de la société :

    L’argumentation serrée entend combiner et l’instauration d’un revenu de base (ou universel) et une importante réduction du temps de travail. La conjonction des deux revendications est assez rare : trop souvent les partisans du revenu de base (tel le MFRB) « oublient » la réduction du temps de travail, et les militants de la réduction du temps de travail, souvent d’obédience marxiste (J.-M. Harribey, M. Husson) dénonce l’illusion du revenu de base et les dangers d’une subvention offerte au patronat…

    Puis à propos de Fuck Work!, pour une vie sans travail :

    Le style de Livingston (tel que traduit par Pierre Vesperini) au service d’une argumentation construite ouvre de nouvelles lignes d’horizon capable de mettre en marche les populations délaissées par les disruptions capitalistes, c’est à dire les surnuméraires et autres « inutiles au monde », dont les « premiers de cordée » tirent les ficelles…


    Illustration : CC0 Jeremy Avery.

  • Et si l’on se débarrassait une fois pour toutes de l’emploi ?

    Et si l’on se débarrassait une fois pour toutes de l’emploi ?

    Une tribune de Daniel Kaplan pour Usbek & Rica, la troisième de la série « Boulofictions », pose la question suivante : si les robots se substituent aux humains dans la plupart des tâches, que pourrions-nous bien faire de nos vies ?

    Il serait évidemment préférable de se remettre en quête du sens de ce que l’on nomme encore aujourd’hui « travail ». On ne peut cependant pas s’en tirer par des expressions toutes faites telles que « créativité » ou « empathie », puisqu’on fait aujourd’hui toutes sortes d’efforts pour doter les robots et les IA de ce type de capacités.

    Alors, où trouver ce sens ? D’abord en soi, comme une forme d’expression, de réalisation de soi par le biais d’une forme de production, pas nécessairement marchande, voire de liberté par rapport à la consommation…


    Illustration : © Usbek & Rica.

  • Et si la robotisation précédait le robot ?

    Et si la robotisation précédait le robot ?

    Une tribune de Daniel Kaplan pour Usbek & Rica poursuit son exploration du projet collaboratif WORK+, cette fois en s’interrogeant sur les robots : d’où viennent-ils, où vont-ils, que veulent-ils – ou plutôt, de quelles intentions sont-ils les outils ?

    Les robots n’apparaissent pas spontanément dans les entreprises. Ils sont le produit de décisions délibérées et coûteuses qui s’inscrivent dans un mouvement engagé depuis des décennies : taylorisation, interconnexion globalisée des chaînes d’approvisionnement, externalisation de fonctions de plus en plus nombreuses et essentielles, formalisation toujours plus poussée des processus et des indicateurs de performance…

    Le robot couronne la réalisation d’un programme dont la fonction semble être de substituer aux relations entre humains (collaborateurs, clients, fournisseurs…) des relations entre entités et fonctions, représentées par les systèmes d’information et communiquant au travers de contrats et d’interfaces programmées.


    Illustration : © Usbek & Rica.

  • Comment la fiction nous aide-t-elle à penser les futurs du travail ?

    Comment la fiction nous aide-t-elle à penser les futurs du travail ?

    Une tribune de Daniel Kaplan pour Usbek & Rica présente le projet collaboratif WORK+ : 150 « fragments » fictionnels et artistiques autour de l’avenir du travail.

    Ces matériaux traitent également de beaucoup d’autres sujets que le rapport entre travailleurs humains et robots : le quotidien du travail, la forme et le rôle des entreprises, ses espaces et ses temps, son sens ou son absence de sens, son rôle dans l’acquisition d’un statut social, ou encore les nouvelles formes d’exploitation (du travail ultraprécaire sur les plateformes numériques aux mères pondeuses du roman et de la série La Servante écarlate), les compétences et savoir-faire du futur, la perspective du revenu universel ou bien de nouvelles monnaies


    Illustration : © Usbek & Rica.

  • Revenu universel : dépasser le théorème d’impossibilité

    Revenu universel : dépasser le théorème d’impossibilité

    Un article de Marc-Antoine Sabaté pour la revue Esprit fait le point sur l’état du débat en France autour du revenu sans condition.

    Il explore différents pans du sujet : le débat philosophique à réinvestir ; la (non-) question du financement ; l’acceptabilité sociale à construire ; la faisabilité des différentes propositions ; la (fausse) avancée des expérimentations ; et enfin la compatibilité avec l’idée de sécurité sociale.

    Loin de s’épuiser dans la seule question de son financement, la faisabilité du revenu universel doit dès lors être plus généralement envisagée à partir de l’écart, de la tension inévitable entre, d’une part, le choix de sa mise en place, les justifications politiques de ce choix et la manière dont il s’incarne dans les modalités retenues et, d’autre part, les multiples effets systémiques qu’il devrait entraîner. Écart, autrement dit, entre ce qui motive l’idée et ce que, soutenable, elle permettrait dans les faits ; entre les différentes promesses de justice sociale et d’autonomie individuelle qui la portent et la réalité incertaine de ses conséquences économiques et sociales.

    Au terme de cet article clair et accessible, il considère que l’idée du revenu inconditionnel peut progresser à condition que les débats avancent sur deux axes : les effets socioéconomiques des multiples « versions » de revenu universel ; et la réincarnation des options politiques portées par les  divers projets, permettant ainsi de faire un réel choix de société.


    Illustration : Carlos Pernalete Tua.

  • Revenu de base : une expérimentation dès l’an prochain ?

    Revenu de base : une expérimentation dès l’an prochain ?

    Un article de Solène Méric pour Aqui revient sur le lancement hier par 13 présidents de département d’une enquête citoyenne, qui pourrait déboucher sur une expérimentation l’an prochain.

    Non seulement le RSA n’a pas fait ses preuves, mais « il souffre d’une image stigmatisée », expliquant en partie un taux de non recours particulièrement élevé, frôlant les 35%. Autre limite de ce dispositif pointé par Jean-Luc Gleyze: « le RSA ne prend pas en compte la réalité des parcours professionnels et des parcours de vie ».

    Et pour cause, « pendant longtemps, on a considéré que pauvreté (et donc le RSA) rimait avec assignation à résidence. Or désormais, on voit bien que beaucoup de personnes doivent faire face à la pauvreté alors même qu’elles sont en activité, comme par exemple de nombreux agriculteurs, ou encore des personnes qui lancent leur activité, et qui ne peuvent pas se sortir un salaire durant plusieurs mois. » explique l’économiste Daniel Cohen, également présent ce jeudi. « Il en va de même pour les aidants qui s’occupent de leurs proches âgés, affaiblis ou handicapés, et qui doivent mettre leur vie professionnelle entre parenthèse. Enfin, se pose aussi la question des jeunes de 18 à 25 qui ne peuvent pas être bénéficiaires du RSA, et dont 24% vivent en dessous du seuil de pauvreté », liste encore Jean-Luc Gleyze.

    À noter que les 18 scénarii qui vont êtres étudiés par l’Institut des Politiques Publiques prévoient un montant de « revenu de base » dépendant de la condition de chaque bénéficiaire. Pas de quoi parler d’universalité pour l’instant, donc. Ni de dépasser l’effet stigmatisant des dispositifs actuels de protection sociale.


    Illustration : © CD 33.

  • The Future of Jobs: Working on Being Human

    The Future of Jobs: Working on Being Human

    Une tribune en anglais de Michael Laitman pour Basic Income applaudit le transfert de tâches humaines vers les robots. Une révolution heureuse pour l’auteur, à condition qu’on octroie parallèlement à tou·te·s les moyens de vivre, indépendamment d’un salaire.

    The sooner we acknowledge the inevitable redesign of our socio-economic infrastructure, in a way that jobs will no longer exist in the same sense as before, we will come to grips with the necessity to provide for the basic needs of all members of society.

    Whether we do it through some form of Universal Basic Income, or any other technical mechanism, we must understand that a change of social values is the core issue at hand: Every country’s leadership must acknowledge that looking out for the basic needs of every citizen—food, shelter, clothing, education and health—is their top priority.


    Illustration : CC 0 Raysonho.

  • Le revenu de base : pansement sur une jambe de bois ou solution ?

    Le revenu de base : pansement sur une jambe de bois ou solution ?

    Un article en anglais d’Anna Dent pour la RSA s’interroge sur les bénéfices et les limites à attendre d’un revenu inconditionnel pour les travailleurs et travailleuses pauvres.

    Basic income would supplement the income of people in low paid work, whether through reasons of under-employment, low wages, or insecure and unpredictable shifts and contracts. So it would have the immediate effect of increasing household income and providing more security and stability in income levels.

    However, it would be open to the same arguments that apply to tax credits and housing benefit currently – that they are subsidising employers, enabling them to maximise profits by paying low wages, knowing that state benefits will pick up the slack. If employers can’t or won’t pay wages high enough to keep workers above the poverty line, paying a basic income might lift people out of poverty, but would it also have any impact on the structural issues in the labour market?


    Illustration : CC 0 Jon Tyson.

  • Comment s’émanciper des « boulots à la con » ? David Graeber disserte au Collège de France

    Comment s’émanciper des « boulots à la con » ? David Graeber disserte au Collège de France

    Un article de Léa Casagrande pour Les Inrockuptibles revient sur l’intervention de David Graeber au Collège de France le 22 mars.

    Les ébauches de réponses se situent, à l’instar de la double casquette de Graeber, à deux niveaux. Non seulement, dans la possibilité d’étudier les projets de transformations sociales à l’université, et c’est là l’enjeu de son récent ouvrage Pour une anthropologie anarchiste, qui ambitionne de tracer les prémices de ce qui pourrait devenir une « théorie radicale ».

    Mais, également, dans des actions concrètes qui permettraient de modifier le paysage social, à l’instar du revenu de base universel que l’anthropologue perçoit non comme une finalité mais une transition vers une société qui ne serait plus sous le joug des « boulots à la con ».


    Illustration : © Éric Piermont / AFP.

  • Les surfeurs de Malibu et le revenu de base

    Les surfeurs de Malibu et le revenu de base

    Un article de Robert Cauneau présente le débat philosophique entre Philippe Van Parijs et John Rawls autour du « surfeur » coupé de la société. Mérite-t-il un revenu de base ?

    Rawls s’y montre opposé : « Prenons les surfeurs de Malibu. S’ils passent leurs journées à faire du surf, il ne serait tout de même pas juste de demander à la société de subvenir à leurs besoins ! »

    Derrière cette controverse, une question fondamentale est donc posée : faute de réciprocité, le revenu de base est-il moral ?

    Parfois qualifié avec humour d’« avocat des surfeurs », Van Parijs n’a de cesse par la suite de réfléchir à cette objection et d’y proposer des réponses.


    Illustration : CC 0 AQUACHARA.

  • Aide sociale : ce sera un revenu de base lorsqu’il sera universel et inconditionnel

    Aide sociale : ce sera un revenu de base lorsqu’il sera universel et inconditionnel

    Un communiqué du Front commun des personnes assistés sociales du Québec (FCPASQ) revient sur la qualification abusive de « revenu de base » pour désigner le projet de loi récemment présenté au Québec.

    Ce faux revenu de base est l’introduction d’une nouvelle catégorie à l’aide sociale qui garantit une différence de traitement. Si les personnes en situation de handicap ont des besoins particuliers, elles partagent avec l’ensemble des personnes assistées sociales des préoccupations communes : suffisamment d’argent pour vivre, subir moins de préjugés et avoir accès à des mesures d’employabilité et d’intégration sociale adaptées à leur réalité. Or, actuellement, chaque programme est traité différemment et cela crée des injustices.


    Illustration : FCPASQ.

  • Amartya Sen et le revenu de base

    Amartya Sen et le revenu de base

    Un article de Robert Cauneau présente la pensée de l’économiste et philosophe Indien, en lien avec un revenu sans condition.

    Il se démarque des autres penseurs « libéraux-égalitaires », notamment de John Rawls, en considérant, d’une part, que la justice sociale est moins une affaire de principes et de règles, de procédures idéales pour obtenir une diminution des inégalités, qu’une démarche concrète et pragmatique de lutte contre les inégalités et, d’autre part, que l’octroi de droits formels est tout à fait insuffisant pour assurer la justice sociale, ce qui nécessite la prise en compte des « capabilités » des individus.


    Illustration : CC BY-SA 2.0 Fronteiras do Pensamento.

  • Le revenu universel, la solution aux inégalités homme-femme ?

    Le revenu universel, la solution aux inégalités homme-femme ?

    Un article de Genevieve Shanahan et Mark Smith pour The Conversation se penche sur les promesses et les riqsues d’un revenu sans conditions, en matière d’inégalités entre les sexes.

    À terme, un revenu universel pourrait constituer un outil efficace pour traiter les symptômes résultant des inégalités salariales et du déséquilibre dans l’accès au marché du travail. Toutefois, il ne s’attaque pas aux causes sous-jacentes desdites inégalités. Pour véritablement briser les inégalités tenaces entre les sexes, une série de mesures devraient être prises. Il faudrait notamment cibler les hommes et leur comportement dans le domaine du travail, à la fois rémunéré et non rémunéré.


    Illustration : © Shutterstock.

  • Revenu universel, semaine de 28h et libération du travail du carcan de l’emploi

    Revenu universel, semaine de 28h et libération du travail du carcan de l’emploi

    Un article de Guy Valette propose et chiffre un revenu de base couplé à une réduction du temps de travail, afin de partager le travail et les richesses produites.

    Il est urgent de changer de paradigme en réduisant le temps consacré à un emploi contraint nécessaire pour vivre et en libérant le travail du carcan  d’un emploi facilement automatisable. Avec un revenu socialisé d’une part, la technologie d’autre part, nous avons les moyens de nous libérer collectivement  et partiellement d’un emploi de survie. Laisser le marché continuer à détruire des emplois au nom de la compétitivité internationale et de la maximisation des profits est suicidaire.


    Illustration : © United Artists.

  • Demain, les robots tailleront nos vêtements sur mesure

    Demain, les robots tailleront nos vêtements sur mesure

    Un article de François Leclerc présente les plans de l’entreprise Levi Strauss pour automatiser largement sa production textile.

    Levi Strauss prépare pour demain l’usine globale d’après-demain. Une légion de robots va être mise en place afin de remplacer, dans le monde entier et dès 2020, les employés chargés de la coupe et de la finition des jeans de la marque.

    Soumise à une forte concurrence et voyant ses marges se réduire, le management de l’entreprise va radicalement faire évoluer son processus de production. En termes de productivité, l’objectif est d’assurer la finition d’un jean en 90 secondes là où il fallait auparavant de six à huit minutes.


    Illustration : CC 0 Dương Trần Quốc.

  • Les dangereuses mutations du travail et de l’emploi

    Les dangereuses mutations du travail et de l’emploi

    Un article de Gregory Verdugo pour Alternatives Économiques s’intéresse aux conséquences sur l’emploi de l’arrivée massive des robots intelligents.

    Le progrès technologique n’a pas fait disparaître le travail. Mais la prochaine vague de machines pourrait être, cette fois, vraiment différente. Jusqu’ici, les machines n’étaient pas douées pour les tâches abstraites et manuelles non routinières, mais les avancées de la robotique et l’informatique pourraient changer la donne. Chaque année, les capacités des ordinateurs et des robots à simuler le raisonnement humain et devenir « intelligents » sont décuplées. L’augmentation de la puissance de calcul permet d’analyser et de répondre plus adroitement aux stimulations externes. La « communication » avec l’environnement, de plus en plus fine, se fait au travers de puissants capteurs capables de décoder les plus subtiles nuances du langage humain et de reconnaître visages et objets. Les possibilités de stockage des données sont multipliées avec le développement du « cloud robotics », où chaque robot accumule et partage en réseau expérience et information avec ses confrères robots.

    Certains chercheurs pensent que les développements des machines intelligentes et de la robotique devraient permettre de remplacer le travail dans un grand nombre d’emplois dans les années à venir. Les bouleversements devraient être importants dans les transports et la logistique, où les progrès des capteurs intelligents rendront les véhicules sans conducteurs sûrs et compétitifs.

    Les emplois des moins qualifiés ne sont pas les seuls à être menacés. Les capacités d’analyse grandissantes des ordinateurs leur permettent maintenant d’aider à la décision dans des tâches complexes, notamment dans le domaine médical ou juridique, où elles remplacent ainsi du travail qualifié.


    Illustration : © Stephane AUDRAS/REA.