Auteur/autrice : Maxime Vendé

  • Féminisme et refus du travail. Entretien avec Kathi Weeks

    Féminisme et refus du travail. Entretien avec Kathi Weeks

    Un entretien de Kathi Weeks réalisé par George Souvlis et traduit en français sur Contretemps revient sur de grands pans de sa pensée : le féminisme et le marxisme contre l’exploitation, ainsi que le refus du travail pour combattre le patriarcat et le capitalisme.

    Dans cette perspective, elle défend également l’idée du revenu de base, sans illusion sur les différentes formes qu’il peut prendre.

    J’interprète l’intérêt croissant du revenu de base dans un spectre politique large comme une avancée positive. Voilà comment je vois les choses : la revendication d’un revenu de base est une revendication de gauche, bien que cela dépende des termes dans lesquelles est formulée cette revendication ; cependant la forme politique que peut prendre cette revendication n’a rien de simple.

    Le fait que cela puisse ou non améliorer les conditions de vie d’une partie importante des travailleurs.euse.s, dépend de plusieurs aspects, et en particulier du montant du revenu prévu. S’il est trop bas, cela risque de subventionner le patronat qui propose des revenus bas aux travailleur.euse.s, en faisant du revenu de base un complément de salaire.

    La revendication que je défends est celle d’un revenu minimum pour vivre convenablement et qui, tant que cela permet aux travailleurs.euses de quitter un travail salarié, même de façon temporaire, pourrait forcer de tels patrons à offrir des salaires et des conditions meilleures. Cela étant dit, la forme politique de cette revendication est comme je l’ai dit compliqué, car il est plus que probable qu’une fois mis en place, ce revenu de base sera d’abord institué à un montant bas. Il sera ensuite nécessaire d’additionner nos efforts pour lutter en faveur d’une augmentation de son montant.


    Illustration : © DR.

  • Les robots vont nous mettre au chômage. On devrait s’y préparer maintenant, avant qu’il ne soit trop tard.

    Les robots vont nous mettre au chômage. On devrait s’y préparer maintenant, avant qu’il ne soit trop tard.

    Une tribune (en anglais) de Larry Elliott pour The Guardian s’appuie sur l’ouverture récente de l’épicerie Amazon Go, sans personnel de vente, pour inciter à prendre la mesure de la robotisation en cours.

    Le directeur de la rubrique « Économie » du Guardian conclut en évoquant le revenu de base :

    But the dislocation will be considerable, and comes at a time when social fabrics are already frayed. To ensure that, as in the past, technological change leads to a net increase in jobs, the benefits will have to be spread around and the concept of what constitutes work rethought. That’s why one of the hardest working academics in Davos last week was Guy Standing of Soas University of London, who was on panel after panel making the case for a universal basic income, an idea that has its critics on both left and right, but whose time may well have come.


    Illustration : © Anadolu Agency/Getty Images.

  • Le Conseil de l’Europe adopte une résolution favorable au revenu de base

    Le Conseil de l’Europe adopte une résolution favorable au revenu de base

    L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a récemment voté une résolution en faveur du revenu de base inconditionnel.

    (suite…)

  • Le Journal du revenu de base : février 2018

    Le Journal du revenu de base : février 2018

    Le tour d’horizon de l’actualité du revenu de base et des sujets liés.

    (suite…)

  • Peut-on vraiment expérimenter le Revenu de Base ?

    Peut-on vraiment expérimenter le Revenu de Base ?

    Un article de Marc de Basquiat pour l’AIRE examine les limites d’une expérimentation d’un revenu de base : il n’est pas possible d’en respecter la définition lors d’un test limité. (suite…)

  • « Mon revenu de base », de l’utopie à la réalité

    « Mon revenu de base », de l’utopie à la réalité

    Un entretien de Julien Bayou avec Gabrielle Paoli pour Colibris Magazine revient sur l’initiative « Mon revenu de base » qu’il a lancée.

    Au-delà de cette conviction qui est la vôtre que le revenu de base peut être une solution, que cherchez-vous exactement à faire avec cette initiative, « Mon revenu de base » ?

    60 milliards de déficit public, 6 millions de chômeurs, du mal-être au travail, la destruction de la planète… Ça fait beaucoup de points négatifs pour un système qui est censé être la norme. Ce que l’on veut faire, c’est aller voir ailleurs, trouver des alternatives. Monnaies locales, revenu de base… on explore !

    Or, tant qu’on reste dans le théorique, c’est parole contre parole. J’ai des idées, des convictions, mais c’est tout à fait logique que quelqu’un en face en ait des différentes, et au final, c’est match nul balle au centre. Il faut donc de la matière concrète qui permette de passer du discours théorique à la piste de travail.

    Avec l’expérimentation que nous avons lancée, chacun peut s’approprier le concept et, au travers des différents bénéficiaires, s’identifier. Se dire par exemple “ ah tiens, j’aurais fait pareil, j’aurais mis de côté et aidé mes enfants, comme Brigitte”. Le revenu de base devient rugueux, palpable ; avec cette expérience, on interpelle toute la société et on renvoie chacun à ses propres besoins et à ses propres envies.


    Illustration : © DR.

  • « On veut lire, pas travailler » : quand Frédéric Lordon, Alain Damasio et des syndicalistes déconstruisent le travail

    « On veut lire, pas travailler » : quand Frédéric Lordon, Alain Damasio et des syndicalistes déconstruisent le travail

    Un article d’Amélie Quentel pour Les Inrockuptibles revient sur la journée du 27 janvier organisée autour du thème « Tout le monde déteste le travail » à Paris.

    Il est clair que, durant cette journée, un distinguo fort est en tout cas fait entre “travail” et “emploi”, avec, comme l’assure Damasio, la nécessité de réfléchir à “comment sortir de cette fabrique du travailleur comme figure essentielle” et de “repenser tout le rapport de l’Occident à l’activité”. En somme, d’opérer un déplacement dans la conception communément admise de ce que serait le travail, alors même que des activités porteuses de sens, non-reconnues – car non créatrices de valeur économique – pourraient justement l’être si advenait un changement de paradigme. Deux heures d’échanges sur le thème “s’organiser au-delà du salariat” ont ainsi lieu dans l’auditorium de la Bourse du travail, avec notamment des zadistes de Notre-Dame-des-Landes et des syndicalistes de Nantes s’exprimant sur leur désir de “tenir l’économie en dehors des rapports de solidarité” et de “transmettre des savoirs en dehors du cadre d’habitude imposé par le travail”.


    Illustration : © AQ.

  • Julien Dourgnon : « Le revenu universel est un dû »

    Julien Dourgnon : « Le revenu universel est un dû »

    Un entretien de Julien Dourgnon avec Céline Mouzon pour Alternatives Économiques fait le tour de sa vision du revenu universel.

    L’équivalence travail-emploi est une convention sociale en situation de monopole. Il faut en finir avec ce monopole. L’emploi est relativement rare, le travail, lui, est abondant.

    Cette conception obsolète du travail se lit dans l’organisation de notre protection sociale. Celle-ci a été imaginée pour une société de plein-emploi où les individus sont seulement soumis à des accidents de parcours rares et brefs. Elle répond imparfaitement aux besoins d’une société installée durablement dans le sous-emploi et le travail précaire. Confrontés à la réalité, les responsables politiques tentent de faire face en allongeant la durée d’indemnisation avec les droits rechargeables de l’indemnisation chômage, ou en étendant le périmètre du RSA aux 18-25 ans. Il me semble que sans en avoir pleinement conscience, nos responsables politiques valident le besoin d’un revenu permanent.


    Illustration : © Istock.

  • Alain Damasio : « Il faut rendre à nouveau la révolution désirable »

    Alain Damasio : « Il faut rendre à nouveau la révolution désirable »

    Un entretien d’Alain Damasio avec Guillaume Ledit d’Usbek & Rica revient sur les raisons qui poussent l’écrivain à s’engager. Au sommaire notamment : le travail, la technologie et le revenu universel.

    Dans une interview autour de l’exposition « Extravaillance », vous estimiez qu’il fallait « faire le deuil d’une conception totalement absurde du travail ». Comment passer dans le « postcapitalisme » que vous appelez de vos voeux ? Et en se projetant, à quoi pourrait ressembler le travail et les travailleurs à l’horizon 2030 ?

    La réponse la plus facile aujourd’hui, à mon sens, c’est le revenu universel. Avec toutes les équivoques de la mesure et l’ampleur du piège que ça peut représenter en terme de contrôle accru des populations. Il y aura là un vrai combat s’il est mis en place, notamment parce que la droite va tenter d’y intégrer le maximum d’allocations et de le fixer au niveau le plus bas. Ce combat doit être mené, mais je pense qu’il y a un seuil de revenu mensuel où on pourrait se retrouver délié de l’obligation de travailler.

    On est arrivé à un stade où l’humanité est en mesure, grâce aux évolutions techniques notamment, de couper le lien entre revenu et mérite : on mérite d’être rémunéré même en ne travaillant pas. Si on coupe cette aliénation fondamentale sur laquelle repose une partie de la force du capitalisme, on libère un temps crucial pour les gens, qui peuvent alors s’occuper des autres ou militer, créer, générer des alternatives et du vivant.


    Illustration : CC BY-SA 3.0 Adrien Barbier.

  • Faut-il durcir le contrôle des chômeurs ?

    Faut-il durcir le contrôle des chômeurs ?

    Un article de Sandrine Foulon pour Alternatives Économiques fait le tour de la question, alors qu’Emmanuel Macron a annoncé vouloir contrôler davantage les personnes sans emploi.

    Un durcissement du suivi se ­justifie-t-il alors que Pôle emploi a déjà étoffé cette mission en 2015 ? 12 000 contrôles sont effectués tous les mois par 215 agents dédiés à cette activité. Le gouvernement veut multiplier par cinq les effectifs de ces contrôleurs. Il souhaiterait en outre qu’une autre graduation des sanctions soit mise sur la table.


    Illustration : © Alternatives Économiques.

  • Pourquoi avoir lancé l’initiative « Mon revenu de base » ?

    Pourquoi avoir lancé l’initiative « Mon revenu de base » ?

    Une interview audio d’à peine deux minutes de Julien Bayou sur Reporterre où il présente le principe de l’initiative « Mon revenu de base ».


    Illustration : © Reporterre.

  • Ô Boulot : l’expo qui repense le travail

    Ô Boulot : l’expo qui repense le travail

    Un article de Rémi Lévêque pour Usbek & Rica présente l’exposition « Ô Boulot », à découvrir au MAIF Social Club à Paris jusqu’en avril.

    Bientôt, la robotisation et le numérique, couplés au désintéressement croissant pour certaines catégories professionelles modifieront considérablement le monde du travail tel que nous le connaissons. Pour ne rien arranger, selon une autre étude relayée par The Guardian, la robotisation permettrait de réduire de 90 % le coût du travail d’un salarié, quand la délocalisation diminue ce coup de « seulement » 65 %.

    En s’appuyant sur ce constat, le Maif Social Club, espace parisien de « rencontre artistique et sociétale », propose de découvrir jusqu’au 28 avril 2018 une réflexion artistique sur la façon dont nous travaillerons demain.


    Illustration : © MAIF.

  • Richesse: Pourquoi il faut bien redistribuer les cartes que l’on a mal distribuées

    Richesse: Pourquoi il faut bien redistribuer les cartes que l’on a mal distribuées

    Un article de Guy Valette tire le bilan du glissement progressif de la distribution des richesses du travail vers le capital et propose un revenu de base inconditionnel de l’ordre de mille euros pour assurer à chacun·e une existence digne.

    Le financement de notre système social, adossé aux salaires par la cotisation, s’est dégradé progressivement pendant que la précarité et le chômage n’a cessé d’ augmenter. Bref le travail humain ne paie plus et les inégalités ne cessent d’augmenter. Le système économique n’intègre plus, au contraire il exclue et marginalise.

    L’État tant bien que mal, au fil du temps, tente vainement de réparer les dégâts de ce capitalisme globalisé par toutes une série d’aides aux plus démunis, d’aides aux familles, d’aides à l’emploi, financées par l’impôt. Mais toutes ces aides spécifiques, ciblées, conditionnées, complexes à mettre en œuvre, n’arrivent pas à résoudre ni le problème de la pauvreté, ni le problème du chômage et de l’exclusion de l’activité économique. Au contraire, au lieu de renforcer la cohésion et la solidarité, on assiste à la  division de la société entre d’une part « le monde des assistés »  et d’autre part  les contributeurs, ceux qui  affirment « se lever tôt pour travailler« . Clivage qui développe la défiance, l’esquive et le ressentiment. Pendant qu’on continue à se chamailler sur des « petites inégalités » qui empoisonnent notre quotidien, les ultra-riches jouissent sans vergogne de leurs privilèges et vivent dans la démesure.

    […]

    Pour son financement il n’est pas nécessaire de chercher bien loin : Ensemble nous sommes riches et nous pouvons assurer notre minimum vital.

    • Les revenus de l’ensemble de la population sont de 1 300 Milliards,
    • Le patrimoine privé net est de 11 500 milliards très inégalement répartis.

    Ainsi par :

    • Une cotisation individuelle, se substituant à la C.S.G. et à l’impôt sur les revenus, sur l’ensemble des revenus d’activités et qui ne souffrirait aucune exemption, pourrait assurer une partie importante du financement.
    • Une taxe sur les patrimoines privés, dont la concentration atteint aujourd’hui des sommets, contribuerait à redistribuer à chacun de nouveaux atouts dans son jeu.
    • En ajoutant une cotisation sur l’excédent brut d’exploitation qui permettrait de mettre à contribution les machines ( le « travail mort » cher à Marx ) qui se substituent de plus en plus au travail humain. Cela allègerait du même coup le fardeau qui pèse sur les salaires par la suppression de la cotisation des allocations familiales devenue inutile.

    Par exemple, avec une cotisation de 30 % en moyenne des revenus brut d’activité, une T.A.N. (Taxe sur l’Actif Net) de 1,5 % par an en moyenne, sur le patrimoine, une cotisation de 7,5 % de l’E.B.E. ( Excédent Brut d’Exploitation ) on peut financer un revenu d’existence de 750 € modulé tout au long de la vie. ( de 250 € à la naissance à 1000 € ) ( 2)

    Administré par une caisse comme celle des allocations familiales. Il n’en coûterait rien au budget de l’État. Au contraire, le revenu universel remplaçant toutes les aides à l’emploi, à la famille, aux plus démunis, l’État pourrait se passer des ressources actuelles de l’Impôt sur le revenu, de la C.S.G. et de l’I.S.F.


    Illustration : © Kurzgesagt.

  • La Finlande expérimente le revenu de base depuis un an maintenant. Quelles leçons en tirer ?

    La Finlande expérimente le revenu de base depuis un an maintenant. Quelles leçons en tirer ?

    Un article d’Audrey Duperon pour L’Express revient sur l’expérimentation menée en Finlande : un échantillon de personnes sans emploi perçoit actuellement un revenu sans condition.

    […] beaucoup objectent que les résultats de l’expérience finlandaise ne peuvent être représentatifs, parce que l’échantillon de bénéficiaires est bien trop réduit, et parce que le revenu de 560 € est trop faible pour permettre de vivre décemment. Néanmoins, il devrait apporter des réponses à d’autres questions sociales. En effet, la sécurité financière qu’il apporte peut peut-être réduire l’anxiété et le stress au point d’avoir un impact visible sur le plan de la santé.


    Illustration : © Timothy A. Clary / AFP.

  • En Lorraine, une entreprise a été créée pour embaucher tous les chômeurs du coin

    En Lorraine, une entreprise a été créée pour embaucher tous les chômeurs du coin

    Un article de Laura Wojcik pour Partage Social Club revient sur l’initiative « territoire zéro chômeur » à Colombey-les-Belles, avec le témoignage de quelques bénéficiaires, un an après le coup d’envoi du dispositif.

    « Si vous avez un enfant qui doit aller à l’école, vous ne vous demandez pas s’il y a de la place à l’école, simplifie Bertrand Deligny, président de La Fabrique. Et ben nous on fait exactement la même chose pour les chômeurs de longue durée. Ils ne doivent pas se poser la question de savoir s’il y a du travail. Il y en a. »

    Cette machine à fournir des emplois a été créée dans le cadre de l’expérimentation nationale « zéro chômeur de longue durée » qui concerne 10 zones tests en France. Le financement public du projet est garanti depuis février 2016 grâce à une loi votée à l’unanimité à l’Assemblée nationale et au Sénat.

    L’idée est née au sein de l’association ATD Quart Monde au milieu des années 90. À partir de trois constats :

    • Le travail existe puisque chaque territoire présente une liste de besoins non satisfaits. Exemple : le nettoyage des cimetières municipaux, l’entretien des forêts locales ou des missions d’aide à la personne.
    • Chaque chômeur de longue durée possède des compétences pour assurer ces tâches.
    • L’argent ne manque pas non plus. Les nouveaux emplois sont financés en piochant dans les dépenses publiques autrefois vouées à compenser l’inactivité professionnelle. Une enveloppe qu’ATD Quart Monde estime à 18 000 € par an et par chômeur de longue durée.

    Illustration : © Partage Social Club.

  • Journée de rencontres/échanges « Tout le monde déteste le travail »

    Journée de rencontres/échanges « Tout le monde déteste le travail »

    Une journée de rencontres et d’échanges se tient le 27 janvier à la bourse du travail à Paris autour du travail. Pour qui en a, en cherche, l’évite, s’organise au delà…

    Et si l’on suivait cette intuition : dans l’économie si politique qui nous tient, il importe au fond moins de produire des marchandises ou des services que de produire cette forme : les travailleurs. Cette forme de vie qui nous imprime un certain rapport à soi, aux autres et au monde dont on peine tant à se déprendre.

    Sous le Macronomicon, cette forme prend sans surprise un nouveau design : les angles et les courbes de l’auto-entrepreneur, de « l’indépendante » — dans sa version premium. L’être qui se doit à la fois d’être le producteur, le produit et le service commercial du produit qu’il vend, à savoir lui-même.

    En version standard, la nôtre, bienvenue dans l’existence du… crevard !

    Programme :

    Dans l’auditorium · Rencontres & débats ouverts

    9H30 · 12H « Ressource humaine toi-même ! » ou le néo-management comme art de gouverner. Avec Danièle Linhart, sociologue, des employés syndicalistes SUD en lutte d’Orange et de Lidl et Patrick Cingolani, également sociologue.

    12H30 · 15H « Fin du travail, vie sous contrôle » ou l’offensive technologique du capital. Avec Detlef Hartmann, avocat et militant, la campagne « Make Amazon pay ! », Ariel Kyrou, adepte du revenu universel, Callum Cant, livreur Deliveroo, membre du syndicat IWGB, le collectif du CLAP des livreurs «autoentrepreneurs» et le collectif Blablagrève, plateforme de défense des travailleuses/eurs.

    15H · 17H30 « S’organiser au delà du salariat » Une assemblée autour de la question « De quels moyens avons-nous besoin de nous doter ? Quels obstacles nous faut-il renverser? » Avec des camarades de la ZAD et des UD syndicales de Nantes, Matthieu Hély, sociologue et des salariés syndiqués du secteur associatif autour du vrai visage de l’économie sociale
    et solidaire.

    Dans la salle de réunion · Interventions & rencontres

    9H30 · 10H30 « Le travail sans capitalistes ni rentiers: débat autour de quelques propositions misarchistes » avec Emmanuel Dockès.

    10H30 · 11H30 « Sortir les parasols » avec Frédéric Lordon.

    11H30 · 12H30 « Le sens du combat » avec Sidi Mohammed Barkat.

    12H30 · 13H30 « La religion industrielle : de la matrice monacale à l’empire
    du management » avec Pierre Musso.

    13H30 · 14H30 « Autonomie italienne et refus du travail » avec Franco Piperno.

    14H30 · 15H30 « Refus du travail et illégalité en France dans les années 1970/80 » par Alèssi Dell’Umbria.

    15H30 · 16H30 « Au bal des actifs : la science-fiction face au futur du travail » avec Zanzibar (Alain Damasio, Catherine Dufour, Norbert Merjagnan…).

    16H30 · 17H30 « Les boulots de merde : partage d’expériences », avec Olivier Cyran.

    Dans les couloirs, les halls & trois petites salles

    Projections de fims et documentaires sur le travail, clameurs vocales, cut-up, fictions radiophoniques du collectif Zanzibar sur l’avenir du travail, atelier de création de récits, atelier de confection d’affiches, rencontres approfondies et discussions informelles.

    Puis une soirée festive à Aubervilliers.


    Illustration : © Chasse aux DRH.

  • La Dotation Universelle d’Autonomie

    La Dotation Universelle d’Autonomie

    Un article de Bruno Bourgeon pour L’Association initiatives dionysiennes présente et argumente l’idée d’un revenu de base dans une perspective altermondialiste.

    Le revenu de base sous toutes ses formes est clairement une réforme nécessaire pour remettre à plat tout le système social, pour revenir aux bases et faire en sorte que personne ne soit victime des « accidents » de la vie, sans bénéficier de la solidarité nationale.

    Un pays ruiné et a moitié démoli a su le faire, sans compromettre, bien au contraire, son relèvement, tout en menant 17 ans de guerres coloniales d’un coût exorbitant,qui peut croire que la 6ème puissance mondiale actuelle en soit incapable ? Non, c’est l’imaginaire de la classe dominante qui déteint, toujours cette peur des pauvres qu’on dissimule derrière leur soit-disant incapacité à être autonomes si on leur en donne les moyens.


    Illustration : © Kurzgesagt.

  • Ils testent le revenu de base : « J’ai ressenti la liberté qui allait arriver »

    Ils testent le revenu de base : « J’ai ressenti la liberté qui allait arriver »

    Un article de Camille Bordenet pour Le Monde recueille le témoignage des trois premières personnes tirées au sort par l’association Mon revenu de base.

    Elles recevront mille euros par mois durant toute l’année 2018, sans contrepartie.

    La première fois que Brigitte a entendu parler du revenu universel par le candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon, elle a trouvé l’idée séduisante, comme beaucoup, « même si ça paraissait trop beau ». Elle a eu du mal à se figurer comment il pourrait être financé ou combien serait alloué à chacun. Bien qu’elle doute que le gouvernement puisse un jour mettre en place une telle mesure, elle est heureuse de pouvoir participer à une expérimentation qui va peut-être permettre à la société d’y réfléchir.


    Illustration : © Kurzgesagt.

  • L’émission « Politics Weekly » du Guardian parle du revenu de base

    L’émission « Politics Weekly » du Guardian parle du revenu de base

    Une émission (en anglais) présentée par Heather Stewart pour le Guardian est consacrée en partie au revenu de base.

    La discussion du revenu inconditionnel débute à la 16ème minute, avec en autres Marjukka Turunen de l’institut Kela qui mène l’expérimentation finlandaise.

    Could a universal basic income be a solution to precarious work, automation and a happy, healthier society? It has enthusiasts from Silicon Valley to the Labour party, but would it actually work?

    We hear from Marjukka Turunen, from the Finnish welfare agency Kela in Helsinki, which is trialling a basic income scheme.

    On our expert panel this week: Torsten Bell, director of the Resolution Foundation, the Observer’s Sonia Sodha and the chair of Compass, Neal Lawson.

    Via Basic Income News.


    Illustration : © Kurzgesagt.

  • Should we worry about Basic Income earners slacking?

    Should we worry about Basic Income earners slacking?

    Une tribune (en anglais) d’Aleksander Masternak pour Basic Income News s’intéresse à l’une des peurs associées au revenu de base : « Les gens ne voudront plus travailler ! ».

    Pour lui, cette peur est largement injustifiée, la littérature scientifique récente montrant plutôt une volonté des individus à avoir des activités, qu’elles soient rémunérées ou non.

    Individuals work for reasons far exceeding the need to earn subsistence. Unfortunately, despite years of technological development and raised standards of living, individuals are still thought only capable of being motivated to work through the deprivation of their physiological needs. Empirical evidence suggests people care about their work for more than just earning a wage. When the labour market does not offer a sufficient supply of meaningful work that a labourer can take on, earning subsistence seems to take precedence. Systematically denying individuals meaningful work, however, could be detrimental to the individual’s capacity of devising and pursuing their conception of the good life.


    Illustration : © Kurzgesagt.

  • Le revenu universel et l’avenir de la gauche avec Julien Bayou – Têtes-à-tête

    Le revenu universel et l’avenir de la gauche avec Julien Bayou – Têtes-à-tête

    Un entretien de Julien Bayou dans l’émission « Têtes-à-tête » de France Diversité Média où il présente l’initiative Mon Revenu de Base et répond à quelques questions à propos du revenu de base.

    En première partie, une discussion sur l’avenir de la gauche. La section consacrée au revenu de base démarre à 8mn24s.

    Haussman Vwanderday reçoit en « Tête-à-têtes » Julien Bayou, porte-parole d’Europe Ecologie Les Verts, qui nous parle de l’avenir d’EELV, de la gauche et du revenu universel avec le lancement de sa plate-forme Mon Revenu de Base.


    Illustration : © France Diversité Média.

  • Pour un conseiller de la Première ministre d’Écosse, il faut « taxer les riches pour donner aux pauvres »

    Pour un conseiller de la Première ministre d’Écosse, il faut « taxer les riches pour donner aux pauvres »

    Un article (en anglais) d’Andrew Whitaker pour The Herald rapporte l’enthousiasme d’Harry Burns, conseiller de la Première ministre Nicola Sturgeon, pour expérimenter un revenu sans condition en Écosse.

    Burns, dans le Sunday Herald d’aujourd’hui : « Il est temps de nous attaquer également aux causes des inégalités et un revenu de base pourrait transformer le quotidien des régions écossaises les plus pauvres ». Il exhorte les ministres membres du Parti national écossais (SNP) à faire preuve d’audace, considérant qu’Holyrood [le parlement Écossais] avait les moyens de mettre en place le dispositif testé avec succès dans certaines régions d’Amérique du Nord.

    Il poursuit : « Le programme du gouvernement écossais pour 2017-2018 contient le vœu d’étudier l’effet d’un revenu de base citoyen en Écosse. Le programme présente ce dispositif comme « non testé », alors qu’en fait, la mesure a déjà été testée, et elle fonctionne. »


    Illustration : © Colin Templeton.

  • L’avenir du travail

    L’avenir du travail

    Une vidéo de Docwerkers présente en cinq minutes les vues de Paul Jorion et de Jaak Brepoels sur la raréfaction de l’emploi liée à la numérisation.

     


    Illustration : © Docwerkers.

  • Revenu universel : l’impossible expérimentation

    Revenu universel : l’impossible expérimentation

    Une tribune de Guillaume Allègre dans Les Échos critique les initiatives actuelles d’expérimentation de revenu sans condition : trop courtes, trop limitées, difficiles à évaluer…

    Ces initiatives traduisent un véritable engouement pour la démarche expérimentale : si l’on ne connaît pas les effets d’une politique, il suffirait de l’expérimenter. Mais cet engouement a tendance à minimiser les obstacles auxquels font face les expérimentations de revenu universel.


    Illustration : © Shutterstock.

  • Le revenu universel de base n’est pas la panacée, et le Labour ne doit pas soutenir cette idée

    Le revenu universel de base n’est pas la panacée, et le Labour ne doit pas soutenir cette idée

    Une tribune (en anglais) de Sonia Sodha dans le Guardian critique l’idée du revenu de base et invite le Labour britannique à se prononcer contre cette idée qui fait actuellement débat en interne.

    The answer cannot be to accept this sorry state of affairs and try to patch things up with a basic income. It must be to address the fundamental power imbalances that allow employers to shift risk on to their employees by forcing them to become self-employed contractors, or refusing to pay them for breaks. And to develop long-term solutions for improving the quality of work.

    You can see the attractions of a basic income for Silicon Valley. Firms such as Uber, whose drivers are classified as self-employed “partners” rely on this risk-shift model. Even as Facebook’s founder, Mark Zuckerberg, heaps praise on a basic income, the tech giant does all in its legal power to avoid tax and dodge paying its fair share towards the social infrastructure it relies on. The left must not allow itself to be seduced. A basic income is a distraction from these core issues of economic power; a radical-sounding excuse to look the other way from the less glamorous, more complex question of how to ensure labour market rights are properly enforced. Accepting a deterioration in employment rights and working conditions in exchange for a basic income could be dangerously counterproductive.


    Illustration : © Nathalie Lees.

  • Le travail disparaît, prenons-en la mesure

    Le travail disparaît, prenons-en la mesure

    Une tribune de Paul Jorion pour Trends-Tendances s’appuie sur le livre No More Work de James Livingston pour nous inciter à prendre acte de la disparition massive de l’emploi salarié et des conséquences économiques associées.

    Et ces problèmes sont déjà bien présents : Livingston signale qu’aux États-Unis, un quart des adultes « réellement actifs » selon ses termes, se trouvent sous le seuil de pauvreté. S’ils sont payés au taux horaire minimum fédéral de 7,25 $, ils demeurent sous ce seuil même s’ils travaillent 40 heures par semaine : il faudrait que ce taux horaire atteigne 10 $ pour que ce seuil soit dépassé. Et s’il était doublé pour atteindre le montant irréaliste de 15 $, il faudrait encore que les Américains travaillent 29 heures par semaine pour dépasser le seuil de pauvreté. À l’heure actuelle, 20% du revenu des ménages américains, dit-il encore, leur vient d’allocations versées par le système de sécurité sociale. Sans ce complément, c’est la moitié de la population qui se situerait en-dessous du seuil de pauvreté. Son verdict est alors que le salarié actuel (il n’est pas même question du chômeur) est d’ores et déjà un assisté, et la tendance observée aujourd’hui signale que les choses ne feront qu’empirer.


    Illustration : © Kurzgesagt.

  • Suisse : Un projet de revenu garanti suscite l’intérêt

    Suisse : Un projet de revenu garanti suscite l’intérêt

    Un article de l’Agence télégraphique suisse pour 24 heures présente l’initiative de la réalisatrice Rebecca Panian qui cherche un village prêt à expérimenter un revenu de base.

    On est encore dans le flou s’agissant de l’argent nécessaire à une telle expérimentation. La réalisatrice se prononcera seulement une fois qu’elle aura connaissance de la commune qui se prêtera au jeu. Son projet a toutefois déjà suscité l’intérêt : en milieu de semaine, elle a reçu entre 20 et 30 propositions. La localité de Bergün dans les Grisons a par exemple été citée par deux fois.


    Illustration : © Keystone.

  • Les robots ne libèrent pas les humains du travail, au contraire

    Les robots ne libèrent pas les humains du travail, au contraire

    Une tribune de David Gaborieau pour Reporterre critique l’idée de la raréfaction de l’emploi promise par la robotisation.

    Malgré des échecs répétés, la prophétie de l’automatisation libératrice se renouvelle sans cesse. Une étude d’Oxford a récemment prédit que près d’un emploi états-unien sur deux était voué à disparaître d’ici vingt ans. Moins alarmiste, l’OCDE estime tout de même que 9 % des emplois français présentent un « risque élevé d’automatisation ». Si ces données ont de quoi faire peur, elles suscitent aussi certains espoirs. Une partie des défenseurs du revenu universel s’appuie ainsi sur l’argument d’un surplus de temps et d’argent, libéré par les machines, que nous pourrions redistribuer pour le bonheur de tous.

    Mais il existe un décalage considérable entre la façon dont on s’imagine l’automatisation et sa réalité concrète. Les ouvriers de l’automobile le savent bien, eux qui entendent depuis longtemps les promesses de qualification et d’autonomie tout en étant confrontés quotidiennement à l’intensification du travail et à la perte des savoir-faire.


    Illustration : © Étienne Gendrin.

  • 4 problèmes que pose le contrôle des chômeurs

    4 problèmes que pose le contrôle des chômeurs

    Une tribune d’Hadrien Clouet pour Le HuffPost montre la grossièreté de certains arguments avancés pour justifier la répression des sans emploi.

    En 2015, d’après les données de Pôle emploi, environ 150.000 offres étaient ouvertes en France. C’est une estimation large, car le périmètre des « emplois non-pourvus » demeure très flou. Gardons à l’esprit que de nombreuses offres sont non-pourvues car elles semblent inacceptables aux chômeurs et à leurs conseillers: des postes très dégradés, voire même qui violent le droit du travail.

    Sur la même période, 24 millions de contrats de travail ont été signés (en majorité des CDD de moins d’un mois). Les offres ouvertes représentent 0,6% des offres qui ont été pourvues. Dit autrement, 99,4% des offres ont trouvé preneur sur le marché. Plutôt que de s’étonner que quelques offres restent non-pourvues, on pourrait au contraire s’étonner qu’autant de salariés acceptent de travailler dans des emplois souvent atypiques.

    Même en obligeant les chômeurs à accepter toutes les offres disponibles, seul 1 sur 44 retournerait en emploi. Aucune marge n’est disponible de ce côté-là pour lutter contre le chômage. Le chômage de masse dépend donc du nombre d’emplois et des épreuves de recrutement, pas des chômeurs.


    Illustration : © Stéphane Mahe / Reuters.

  • Allemagne. Grèves en série pour réclamer la semaine de 28 heures

    Allemagne. Grèves en série pour réclamer la semaine de 28 heures

    Un article dans Ouest-France explique le contexte de la mobilisation qui démarre dans le pays, menée par le syndicat IG Metall.

    Depuis octobre, le syndicat exige pour les 3,9 millions d’employés du secteur une augmentation salariale de 6 %. La fédération patronale Gesamtmetall propose 2 %. Rien d’inhabituel. En général, les parties se retrouvent à mi-chemin.

    Mais le conflit porte surtout cette fois sur un aménagement inédit du temps de travail demandé par IG Metall: le passage de la semaine de travail de 35 à 28 heures pour ceux qui le souhaitent, avec compensation partielle du manque à gagner salarial par l’employeur.

    La formule serait valable deux ans au maximum et l’employeur devrait garantir un retour à un poste à plein temps.

    Source : Allemagne. Grèves en série pour réclamer la semaine de 28 heures, Ouest-France.


    Illustration : © AFP.