Catégorie : Société

  • Les dangereuses mutations du travail et de l’emploi

    Les dangereuses mutations du travail et de l’emploi

    Un article de Gregory Verdugo pour Alternatives Économiques s’intéresse aux conséquences sur l’emploi de l’arrivée massive des robots intelligents.

    Le progrès technologique n’a pas fait disparaître le travail. Mais la prochaine vague de machines pourrait être, cette fois, vraiment différente. Jusqu’ici, les machines n’étaient pas douées pour les tâches abstraites et manuelles non routinières, mais les avancées de la robotique et l’informatique pourraient changer la donne. Chaque année, les capacités des ordinateurs et des robots à simuler le raisonnement humain et devenir « intelligents » sont décuplées. L’augmentation de la puissance de calcul permet d’analyser et de répondre plus adroitement aux stimulations externes. La « communication » avec l’environnement, de plus en plus fine, se fait au travers de puissants capteurs capables de décoder les plus subtiles nuances du langage humain et de reconnaître visages et objets. Les possibilités de stockage des données sont multipliées avec le développement du « cloud robotics », où chaque robot accumule et partage en réseau expérience et information avec ses confrères robots.

    Certains chercheurs pensent que les développements des machines intelligentes et de la robotique devraient permettre de remplacer le travail dans un grand nombre d’emplois dans les années à venir. Les bouleversements devraient être importants dans les transports et la logistique, où les progrès des capteurs intelligents rendront les véhicules sans conducteurs sûrs et compétitifs.

    Les emplois des moins qualifiés ne sont pas les seuls à être menacés. Les capacités d’analyse grandissantes des ordinateurs leur permettent maintenant d’aider à la décision dans des tâches complexes, notamment dans le domaine médical ou juridique, où elles remplacent ainsi du travail qualifié.


    Illustration : © Stephane AUDRAS/REA.

  • Les gauches européennes : quelles propositions ? Quel futur ?

    Les gauches européennes : quelles propositions ? Quel futur ?

    Fabien Escalona évalue les propositions des gauches européennes à un an des élections. Plan B, DiEM25, les positions de Paul Magnette… quelles sont les options possibles ? Un entretien avec Christophe Ventura.

    NB : ce qui suit est une transcription de la vidéo réalisée par Mémoire des luttes et librement visible en ligne, adaptée pour une lecture plus confortable. Des transformations mineures ont été apportées en tentant de conserver le sens de la discussion. Pour toute question ou remarque, me contacter.

    (suite…)
  • La révolution de la robotisation : le nouvel âge de la production

    La révolution de la robotisation : le nouvel âge de la production

    Un reportage (en anglais) de Jason Bellini pour le Wall Street Journal s’intéresse aux dernières avancées de la robotisation du travail.

    Dans cet épisode de Moving Upstream, nous nous sommes rendus en Asie pour voir la prochaine génération de robots industriels, ce qu’ils sont capable de réaliser, et l’aide ou la menace qu’ils représentent pour la main d’œuvre peu qualifiée.

    Via le blog de Paul Jorion.


    Illustration : © The Wall Street Journal.

  • « On veut lire, pas travailler » : quand Frédéric Lordon, Alain Damasio et des syndicalistes déconstruisent le travail

    « On veut lire, pas travailler » : quand Frédéric Lordon, Alain Damasio et des syndicalistes déconstruisent le travail

    Un article d’Amélie Quentel pour Les Inrockuptibles revient sur la journée du 27 janvier organisée autour du thème « Tout le monde déteste le travail » à Paris.

    Il est clair que, durant cette journée, un distinguo fort est en tout cas fait entre “travail” et “emploi”, avec, comme l’assure Damasio, la nécessité de réfléchir à “comment sortir de cette fabrique du travailleur comme figure essentielle” et de “repenser tout le rapport de l’Occident à l’activité”. En somme, d’opérer un déplacement dans la conception communément admise de ce que serait le travail, alors même que des activités porteuses de sens, non-reconnues – car non créatrices de valeur économique – pourraient justement l’être si advenait un changement de paradigme. Deux heures d’échanges sur le thème “s’organiser au-delà du salariat” ont ainsi lieu dans l’auditorium de la Bourse du travail, avec notamment des zadistes de Notre-Dame-des-Landes et des syndicalistes de Nantes s’exprimant sur leur désir de “tenir l’économie en dehors des rapports de solidarité” et de “transmettre des savoirs en dehors du cadre d’habitude imposé par le travail”.


    Illustration : © AQ.

  • Faut-il durcir le contrôle des chômeurs ?

    Faut-il durcir le contrôle des chômeurs ?

    Un article de Sandrine Foulon pour Alternatives Économiques fait le tour de la question, alors qu’Emmanuel Macron a annoncé vouloir contrôler davantage les personnes sans emploi.

    Un durcissement du suivi se ­justifie-t-il alors que Pôle emploi a déjà étoffé cette mission en 2015 ? 12 000 contrôles sont effectués tous les mois par 215 agents dédiés à cette activité. Le gouvernement veut multiplier par cinq les effectifs de ces contrôleurs. Il souhaiterait en outre qu’une autre graduation des sanctions soit mise sur la table.


    Illustration : © Alternatives Économiques.

  • Ô Boulot : l’expo qui repense le travail

    Ô Boulot : l’expo qui repense le travail

    Un article de Rémi Lévêque pour Usbek & Rica présente l’exposition « Ô Boulot », à découvrir au MAIF Social Club à Paris jusqu’en avril.

    Bientôt, la robotisation et le numérique, couplés au désintéressement croissant pour certaines catégories professionelles modifieront considérablement le monde du travail tel que nous le connaissons. Pour ne rien arranger, selon une autre étude relayée par The Guardian, la robotisation permettrait de réduire de 90 % le coût du travail d’un salarié, quand la délocalisation diminue ce coup de « seulement » 65 %.

    En s’appuyant sur ce constat, le Maif Social Club, espace parisien de « rencontre artistique et sociétale », propose de découvrir jusqu’au 28 avril 2018 une réflexion artistique sur la façon dont nous travaillerons demain.


    Illustration : © MAIF.

  • En Lorraine, une entreprise a été créée pour embaucher tous les chômeurs du coin

    En Lorraine, une entreprise a été créée pour embaucher tous les chômeurs du coin

    Un article de Laura Wojcik pour Partage Social Club revient sur l’initiative « territoire zéro chômeur » à Colombey-les-Belles, avec le témoignage de quelques bénéficiaires, un an après le coup d’envoi du dispositif.

    « Si vous avez un enfant qui doit aller à l’école, vous ne vous demandez pas s’il y a de la place à l’école, simplifie Bertrand Deligny, président de La Fabrique. Et ben nous on fait exactement la même chose pour les chômeurs de longue durée. Ils ne doivent pas se poser la question de savoir s’il y a du travail. Il y en a. »

    Cette machine à fournir des emplois a été créée dans le cadre de l’expérimentation nationale « zéro chômeur de longue durée » qui concerne 10 zones tests en France. Le financement public du projet est garanti depuis février 2016 grâce à une loi votée à l’unanimité à l’Assemblée nationale et au Sénat.

    L’idée est née au sein de l’association ATD Quart Monde au milieu des années 90. À partir de trois constats :

    • Le travail existe puisque chaque territoire présente une liste de besoins non satisfaits. Exemple : le nettoyage des cimetières municipaux, l’entretien des forêts locales ou des missions d’aide à la personne.
    • Chaque chômeur de longue durée possède des compétences pour assurer ces tâches.
    • L’argent ne manque pas non plus. Les nouveaux emplois sont financés en piochant dans les dépenses publiques autrefois vouées à compenser l’inactivité professionnelle. Une enveloppe qu’ATD Quart Monde estime à 18 000 € par an et par chômeur de longue durée.

    Illustration : © Partage Social Club.

  • L’avenir du travail

    L’avenir du travail

    Une vidéo de Docwerkers présente en cinq minutes les vues de Paul Jorion et de Jaak Brepoels sur la raréfaction de l’emploi liée à la numérisation.

     


    Illustration : © Docwerkers.

  • Le travail disparaît, prenons-en la mesure

    Le travail disparaît, prenons-en la mesure

    Une tribune de Paul Jorion pour Trends-Tendances s’appuie sur le livre No More Work de James Livingston pour nous inciter à prendre acte de la disparition massive de l’emploi salarié et des conséquences économiques associées.

    Et ces problèmes sont déjà bien présents : Livingston signale qu’aux États-Unis, un quart des adultes « réellement actifs » selon ses termes, se trouvent sous le seuil de pauvreté. S’ils sont payés au taux horaire minimum fédéral de 7,25 $, ils demeurent sous ce seuil même s’ils travaillent 40 heures par semaine : il faudrait que ce taux horaire atteigne 10 $ pour que ce seuil soit dépassé. Et s’il était doublé pour atteindre le montant irréaliste de 15 $, il faudrait encore que les Américains travaillent 29 heures par semaine pour dépasser le seuil de pauvreté. À l’heure actuelle, 20% du revenu des ménages américains, dit-il encore, leur vient d’allocations versées par le système de sécurité sociale. Sans ce complément, c’est la moitié de la population qui se situerait en-dessous du seuil de pauvreté. Son verdict est alors que le salarié actuel (il n’est pas même question du chômeur) est d’ores et déjà un assisté, et la tendance observée aujourd’hui signale que les choses ne feront qu’empirer.


    Illustration : © Kurzgesagt.

  • 4 problèmes que pose le contrôle des chômeurs

    4 problèmes que pose le contrôle des chômeurs

    Une tribune d’Hadrien Clouet pour Le HuffPost montre la grossièreté de certains arguments avancés pour justifier la répression des sans emploi.

    En 2015, d’après les données de Pôle emploi, environ 150.000 offres étaient ouvertes en France. C’est une estimation large, car le périmètre des « emplois non-pourvus » demeure très flou. Gardons à l’esprit que de nombreuses offres sont non-pourvues car elles semblent inacceptables aux chômeurs et à leurs conseillers: des postes très dégradés, voire même qui violent le droit du travail.

    Sur la même période, 24 millions de contrats de travail ont été signés (en majorité des CDD de moins d’un mois). Les offres ouvertes représentent 0,6% des offres qui ont été pourvues. Dit autrement, 99,4% des offres ont trouvé preneur sur le marché. Plutôt que de s’étonner que quelques offres restent non-pourvues, on pourrait au contraire s’étonner qu’autant de salariés acceptent de travailler dans des emplois souvent atypiques.

    Même en obligeant les chômeurs à accepter toutes les offres disponibles, seul 1 sur 44 retournerait en emploi. Aucune marge n’est disponible de ce côté-là pour lutter contre le chômage. Le chômage de masse dépend donc du nombre d’emplois et des épreuves de recrutement, pas des chômeurs.


    Illustration : © Stéphane Mahe / Reuters.

  • Allemagne. Grèves en série pour réclamer la semaine de 28 heures

    Allemagne. Grèves en série pour réclamer la semaine de 28 heures

    Un article dans Ouest-France explique le contexte de la mobilisation qui démarre dans le pays, menée par le syndicat IG Metall.

    Depuis octobre, le syndicat exige pour les 3,9 millions d’employés du secteur une augmentation salariale de 6 %. La fédération patronale Gesamtmetall propose 2 %. Rien d’inhabituel. En général, les parties se retrouvent à mi-chemin.

    Mais le conflit porte surtout cette fois sur un aménagement inédit du temps de travail demandé par IG Metall: le passage de la semaine de travail de 35 à 28 heures pour ceux qui le souhaitent, avec compensation partielle du manque à gagner salarial par l’employeur.

    La formule serait valable deux ans au maximum et l’employeur devrait garantir un retour à un poste à plein temps.

    Source : Allemagne. Grèves en série pour réclamer la semaine de 28 heures, Ouest-France.


    Illustration : © AFP.

  • Pourquoi le chômage est au plus bas en Allemagne

    Pourquoi le chômage est au plus bas en Allemagne

    Un article de Romaric Godin pour Mediapart détaille les chiffres du chômage en Allemagne et la réalité salariale derrière ce chiffre « miracle » de 5,5 %.

    À ce développement du temps partiel s’est ajoutée la modération salariale pour les parties les plus faibles de la courbe salariale. Les deux phénomènes sont, d’ailleurs, en partie liés, car les salariés à temps partiel ont moins de poids dans la détermination de leur rémunération. Selon Burda et Seele, le quart le moins élevé des salaires a vu son niveau reculer de 15 % entre 2002 et 2015. Il a légèrement remonté ensuite avec l’introduction du salaire minimum, mais globalement cela permet d’avoir des coûts salariaux évoluant moins vite que la productivité, ce qui a donné un avantage compétitif considérable à l’Allemagne. Mais a clairement creusé les inégalités. .Romaric Godin

    Source : Pourquoi le chômage est au plus bas en Allemagne, Romaric Godin pour Mediapart.


    Illustration : © Kurzgesagt.

  • Notre protection sociale est désormais un système d’extorsion des populations pauvres

    Notre protection sociale est désormais un système d’extorsion des populations pauvres

    Une tribune (en anglais) d’Aditya Chakrabortty dans le Guardian dresse un portrait glaçant de l’état de déliquescence de la protection sociale au Royaume-Uni.

    Il est désormais établi que notre système de protection sociale est défaillant. Les directions administratives savent que le crédit généralisé est un fiasco et les parlementaires se lamentent que des familles souffrent de la faim dans une société parmi les plus riches que l’humanité ait jamais connues.Aditya Chakrabortty

    Source : Our benefits system has become a racket for cheating poor people, Aditya Chakrabortty pour The Guardian.


    Illustration : © Leon Neal/Getty Images.

  • Chômage, le mythe des emplois vacants

    Chômage, le mythe des emplois vacants

    Un article d’Hadrien Clouet dans Le Monde Diplomatique de février 2015 revient sur le fantasme des emplois non pourvus, alors que le gouvernement veut durcir le contrôle des personnes privées d’emploi.

    L’existence d’offres non pourvues indique que les demandeurs d’emploi ne sont pas tous réduits à travailler dans n’importe quelles conditions. Or, lorsqu’ils recherchent vraiment des salariés, les employeurs disposent toujours de leviers, ceux qu’ils mettent en œuvre en cas de crise d’embauche : hausse du salaire, meilleurs horaires ou meilleures conditions de travail…Hadrien Clouet

    Source : Chômage, le mythe des emplois vacants, Hadrien Clouet pour Le Monde Diplomatique.


    Illustration : © Kurzgesagt.

  • Plan 500.000 formations supplémentaires : le taux d’accès à l’emploi n’a pas augmenté

    Plan 500.000 formations supplémentaires : le taux d’accès à l’emploi n’a pas augmenté

    Une dépêche de l’AFP présente le rapport concernant le plan de formation lancé l’an dernier sous François Hollande.

    Selon le rapport d’évaluation technique, piloté par le service études et statistiques du ministère du Travail, « le taux d’accès à l’emploi à l’issue d’une formation n’a pas augmenté » en 2016 et est resté stable.
    En ce qui concerne l’accès à l’emploi durable, il a diminué : 27,6 % des demandeurs d’emploi ayant suivi une formation en 2016 ont eu accès dans les six mois à un emploi de plus de 6 mois, soit une baisse de 0,8 point par rapport à 2015.

    Source : Plan 500.000 formations supplémentaires : le taux d’accès à l’emploi n’a pas augmenté, AFP.


    Illustration : © Kurzgesagt.

  • Contrôle des chômeurs : la face cachée du modèle danois

    Contrôle des chômeurs : la face cachée du modèle danois

    Un reportage de Célia Quilleret pour France Info s’intéresse aux conséquences du système de « flexisécurité » danois.

    Car être chômeur au Danemark est un parcours du combattant. Il faut envoyer deux lettres de candidature par semaine, se rendre chaque mois à son agence pour l’emploi, être toujours disponible et éviter de partir en vacances. Il est en effet interdit de s’absenter sans autorisation préalable de son agence pour l’emploi.Célia Quilleret

    Source : Contrôle des chômeurs : la face cachée du modèle danois, Célia Quilleret pour France Info.


    Illustration : © Radio France.

  • Microentreprise, une machine à fabriquer des pauvres

    Microentreprise, une machine à fabriquer des pauvres

    Un article de Jean-Philippe Martin pour le Monde Diplomatique s’intéresse aux dispositifs d’auto-entreprise et leurs effets sur les personnes soumises à ces statuts.

    Derrière la propagande gouvernementale apparaît vite un grossier mirage économique. D’après l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss), le million d’inscrits au régime de la microentreprise réalise un chiffre d’affaires global de 8,75 milliards d’euros. Une somme non négligeable, peut-être, mais à rapprocher du résultat des 2,2 millions d’entreprises de moins de dix salariés qui, elles, cumulent 760 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Au-delà de ce poids dérisoire dans la création de richesses, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) précise que les autoentrepreneurs économiquement actifs ont retiré en moyenne 410 euros mensuels de leur activité en 2013, soit près d’une centaine d’euros de moins que le revenu de solidarité active (RSA). Et encore ce chiffre est-il gonflé par la poignée (10%) qui est gratifiée de plus de 1 100 euros par mois, l’équivalent du smic net. En vérité, plus d’un sur quatre touche moins de 70 euros par mois et la moitié, moins de 240 euros.Jean-Philippe Martin

    En complément, la première partie de l’émission Polémix et la voix off consacrée au numéro mensuel du Monde Diplomatique s’attarde sur cet article :

    Ubérisation : Tous patrons : Exploitons-nous… nous mêmes !

    Source : Microentreprise, une machine à fabriquer des pauvres, Jean-Philippe Martin pour le Monde Diplomatique.


    Illustration : Sumedh Rajendran.

  • Et voilà le travail !

    Et voilà le travail !

    Un dossier réalisé par la Coordination des médias libres analyse le travail aujourd’hui.

    Édito :

    Il y a eu la loi Travail, avec ses nuits debout et ses cortèges de tête, imposants, menaçants, la contre-attaque pointait le bout de son nez.

    Et puis, nous voilà un an après, Emmanuel Macron élu, les ordonnances sur le travail sont signées, difficile de voir ce qui pourrait empêcher leur ratification cette semaine dans une Assemblée nationale au garde-à-vous.

    Pourquoi aussi peu de réactions ? Pourquoi le grand mouvement social ne s’est-il pas levé contre ce nouveau projet de société ?

    Au-delà des circonstances post-électorales, c’est surtout que des mutations profondes du travail sont déjà à l’œuvre, et depuis longtemps. Attentifs aux mouvements de la société, à ce qui se passe en arrière-plan dans ce monde qui bouge souvent trop vite, nos médias libres observent depuis longtemps ce qu’on appelle aujourd’hui l’uberisation de la société : une concurrence de plus en plus généralisée, un travail découpé en micro-tâches, le plus souvent mal rémunérées, et avec la disparition progressive des droits sociaux. Et pour cause, nous-mêmes comme les autres entreprises du secteur de l’économie sociale et solidaire, nous y sommes directement confrontés.

    La plupart de nos médias libres sont déjà dans cette précarité : temps partiels complétés par un boulot alimentaire, contrats (de moins en moins) aidés, pigistes payés largement en dessous, voire bénévolat à outrance. Bref, comme le secteur public, comme le social et l’associatif, nous n’échappons pas à cette vague.

    Qu’en conclure ? Que malgré tout, loin des radars des médias dominants, nous repérons et expérimentons ce qui germe, des idées neuves ou anciennes. Nous racontons les alternatives concrètes. Nous donnons la parole à et celles et ceux qui refusent de se soumettre à cette marche forcée ou choisissent d’arrêter de travailler.

    C’est à ce grand voyage dans les mondes du travail que la Coordination permanente des médias libres vous invite pour son troisième grand dossier, avec la contribution d’une vingtaine de médias libres, joyeux et indépendants.

    Source : Et voilà le travail !, un dossier réalisé par la Coordination nationale des médias libres.


    Illustration : © Coordination des médias libres.

  • Automatisation : 375 millions de personnes forcées de changer d’emploi d’ici 2030 ?

    Automatisation : 375 millions de personnes forcées de changer d’emploi d’ici 2030 ?

    Un article de Grégoire Normand pour La Tribune  s’intéresse à l’étude du cabinet McKinsey concernant l’effet de l’automatisation sur l’emploi d’ici 2030.

    Compte tenu de l’ensemble de ces facteurs, les experts arrivent à la conclusion suivante : « entre 0 et 30 % des heures travaillées globalement pourraient être automatisées d’ici 2030, cela dépendra de la vitesse de mise en place de ces procédés ».

    L’impact potentiel de l’automatisation sur l’emploi varie beaucoup en fonction de l’emploi et du secteur étudié. Les métiers relatifs à l’utilisation de machine ou la préparation de repas dans les chaînes de restauration rapide par exemple pourraient être rapidement menacés.Grégoire Normand

    Source : Automatisation : 375 millions de personnes forcées de changer d’emploi d’ici 2030 ?, Grégoire Normand pour La Tribune.


    Illustration : © Reuters.

  • Corriger par l’impôt l’inique répartition des richesses

    Corriger par l’impôt l’inique répartition des richesses

    Un article du Monde Diplomatique il y a plus de vingt ans dont l’analyse reste cruellement pertinente : l’impôt en France ne redistribue pas les richesses, bien au contraire.

    (suite…)

  • Non, les chômeurs ne sont pas des profiteurs

    Non, les chômeurs ne sont pas des profiteurs

    Un article dans Politis qui revient sur l’étude de Pôle emploi montrant que l’immense majorité des chômeur·euse·s respectent leurs engagements.

    Ce sont donc 86 % des personnes contrôlées qui ont démontré qu’elles remplissaient bien leurs obligations. Et sur les 14 % radiées in fine, seules 40 % étaient indemnisées par l’Unédic, les autres relevant soit du régime de solidarité (23 %) ou ne touchant plus rien (36 %).Vincent Richard

    Source : Non, les chômeurs ne sont pas des profiteurs, Vincent Richard, Politis.


    Illustration : © AFP.

  • Une plateforme pour la semaine de quatre jours au Royaume-Uni

    Une plateforme pour la semaine de quatre jours au Royaume-Uni

    Un site en faveur de la réduction du temps de travail outre-Manche.

    Les revendications du manifeste sont limpides : 

    We demand a 4 Day Week.

    We demand an increase in hourly pay.

    We demand a stronger welfare state.

    Les justifications invoquées ? Les bénéfices attendus en termes sociaux, démocratiques, économiques et environnementaux.

    Le site comporte également une bibliothèque recensant plusieurs ouvrages et vidéos sur le sujet.

    Source : Our manifesto, 4 Day Week.


    Illustration : 4 Day Week.

  • Le long chemin vers l’abandon des projets de centrales nucléaires au Pellerin et au Carnet : 1975-1997

    Le long chemin vers l’abandon des projets de centrales nucléaires au Pellerin et au Carnet : 1975-1997

    Témoignages sur les enjeux, le contexte, le rapport de forces, les piliers de cette opposition.

    Avec des militant·e·s de terrain de ces luttes.

    Notre-Dame-des-Landes, le 9 juillet 2017.

  • L’utopie ou la mort

    L’utopie ou la mort

    L’Homme construira l’humanisme ou disparaitra. Évolution complexe demandant à devenir autonome (libre, authentique, responsable). Or l’autonomie ne se décrète pas, elle s’apprend.

    Avec Frank Hermann (pédagogue et économiste).

    Notre-Dame-des-Landes, le 9 juillet 2017.

  • Pour des transports gratuits

    Pour des transports gratuits

    Enjeux écologiques, sociaux et économiques de la gratuité des transports en commun, en ville et au-delà.

    Avec P. Le Moal (NPA, Collectif Transports gratuits Rouen) et
    D. Malvaud (Sud-Rail St- Lazare).

    Notre-Dame-des-Landes, le 8 juillet 2017.

  • En vrac

    En vrac

    En vrac cette semaine.

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  • Les leçons des Luddites

    Luddites

    Un article qui revient sur les causes et le combat des Luddites, en tirant des leçons qui pourraient nous servir aujourd’hui.

    Les Luddites tombèrent dans le piège qui leur était tendu. À l’arrivée, 52 d’entre eux furent déportés, 27 finirent pendus.

    Si nous ne voulons pas y voir un présage de l’avenir, réfléchissons au fait que selon le McKinsey Global Institute, par rapport à l’époque de la rébellion luddite, la disparition de l’emploi due à l’informatisation a lieu aujourd’hui dix fois plus vite et à une échelle trois cents fois plus vaste, soit au total, avec un impact 3.000 fois plus grand.

    — Paul Jorion

    Source : Les leçons des Luddites, Paul Jorion.


    Illustration : George Alfred Henty.

  • Soutien aux victimes et aux riverain·e·s des pesticides

    Soutien aux victimes et aux riverain·e·s des pesticides

    Présentation de l’action du collectif : soutenir les victimes et agir avec les riverain·e·s des zones d’épandage.

    Avec le Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest.

    Notre-Dame-des-Landes, le 8 juillet 2017.

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