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  • Espagne : un article sur le revenu de base à l’échelle des villes

    Espagne : un article sur le revenu de base à l’échelle des villes

    Un article en anglais de Faun Rice pour Basic Income News résume la publication consacrée au revenu de base dans le numéro 183 de la revue du Centre Barcelonais d’Affaires Internationales (CIDOB).

    Coll identifies several key takeaways from a comparison of these projects. None of the experiments assess the potential behavioural change in rich or middle class basic income recipients. In addition, multi-level governance may cause problems for basic income pilots, but these issues may be mitigated as more evidence assessing the effectiveness of UBI builds from city-driven programs. Coll also acknowledges that all of the experiments listed in his paper are from affluent regions.

    In conclusion, the author argues that UBI is a necessary step to alleviate economic inequality. While cities are experimenting with the best ways to implement UBI, they are often not real UBI trials (as they are not universal), and they do not always take an individual-based approach; however, they are nevertheless useful components of the Wise City model.Faun Rice

    Source : BARCELONA, SPAIN: Think Tank Publishes New Paper on City-Driven Basic Income, Faun Rice pour Basic Income News.


    Illustration : CC BY-NC-SA CIDOB.

  • Pour une politique publique de l’estime de soi

    Pour une politique publique de l’estime de soi

    Un article de Julien Dourgnon dans la Revue Projet propose la mise en place d’un revenu universel comme véritable politique publique de l’estime de soi.

    Cet édifice de normes est tenu par sa clé de voûte : le monopole que l’emploi détient sur la distribution primaire des revenus. Hors de l’emploi, point de revenus primaires (à l’exception des rentiers). Si bien que c’est dans l’emploi que prospère l’estime de soi et la possibilité d’une vie matériellement digne (un revenu, un logement, des transports…). Si l’estime de soi se mesure à l’aune de la convention dominante, elle dépend de notre conformité aux impératifs de la société salariale : être actif, occupé dans un emploi, consommer intensément (bien loin des appels urgents à la sobriété énergétique). Dès lors, plus on se trouve écarté de cette norme, plus l’estime de soi se dégrade, inexorablement.

    […]

    L’État, quant à lui, organise son action sociale conformément aux attentes symboliques de la norme du salariat capitaliste. Ainsi en va-t-il de l’assistance sociale (RSA : revenu de solidarité active, prime pour l’emploi, couverture maladie universelle…), réservée aux recalés du salariat. L’État verse des revenus (dits « secondaires » car issus de la redistribution) toujours définis négativement (par défaut d’emploi). Il officialise, pour ainsi dire, et rend visible (il stigmatise) la non-appartenance sociale, l’impossibilité d’accéder au champ du salariat. Mais face à une recrudescence incontrôlée des éligibles, alors que son budget est contraint, et considérant le chômage d’abord comme un problème d’adaptation, requérant une incitation individuelle, la pression exercée sur les bénéficiaires va crescendo pour les priver de leurs aides ou les pousser vers le premier emploi venu.Julien Dourgnon

    Source : Pour une politique publique de l’estime de soi, Julien Dourgnon pour la Revue Projet.


    Illustration : CC BY-SA Laurent.

  • Chômage, le mythe des emplois vacants

    Chômage, le mythe des emplois vacants

    Un article d’Hadrien Clouet dans Le Monde Diplomatique de février 2015 revient sur le fantasme des emplois non pourvus, alors que le gouvernement veut durcir le contrôle des personnes privées d’emploi.

    L’existence d’offres non pourvues indique que les demandeurs d’emploi ne sont pas tous réduits à travailler dans n’importe quelles conditions. Or, lorsqu’ils recherchent vraiment des salariés, les employeurs disposent toujours de leviers, ceux qu’ils mettent en œuvre en cas de crise d’embauche : hausse du salaire, meilleurs horaires ou meilleures conditions de travail…Hadrien Clouet

    Source : Chômage, le mythe des emplois vacants, Hadrien Clouet pour Le Monde Diplomatique.


    Illustration : © Kurzgesagt.

  • Revenu de base : « Maintenant, je peux vraiment établir un projet de vie »

    Revenu de base : « Maintenant, je peux vraiment établir un projet de vie »

    Un article de Rémy Descous-Cesari dans Libération recueille le témoignage de deux des trois personnes tirées au sort qui vont recevoir 1 000 euros par mois pendant un an, inconditionnellement.

    Je suis curieux, je m’intéresse aux problèmes sociaux et j’attache de l’importance aux innovations. Je me suis inscrit sans vraiment croire que c’était possible de gagner. […] Étant au RSA, je me rends compte que le système actuel ne va pas. Je ne sais pas si les personnes aux plus hautes fonctions se rendent compte de ce qu’elles font.Denis

    Source : Revenu de base : « Maintenant, je peux vraiment établir un projet de vie », Rémy Descous-Cesari pour Libération.


    Illustration : © Kurzgesagt.

  • Revenu de base : l’idée passe aux cash-tests

    Revenu de base : l’idée passe aux cash-tests

    Un article de Rémy Descous-Cesari dans Libération présente le dispositif de l’association Mon Revenu de Base et la dynamique actuelle en France.

    Qu’est-ce que l’on attend pour assurer une meilleure aide aux pauvres et mettre fin à la pénibilité des tâches au travail ? Aujourd’hui, nous avons les moyens de garantir à tous un revenu équivalent au seuil de pauvreté.Baptiste Mylondo

    Source : Revenu de base : l’idée passe aux cash-tests, Rémy Descous-Cesari pour Libération.


    Illustration : © Aimée Thirion.

  • Revenu de base – intervention de Philippe Frémeaux

    Revenu de base – intervention de Philippe Frémeaux

    Un article de Barbara Romagnan résume une intervention de Philippe Frémeaux, éditorialiste à Alternatives Économiques, à propos du revenu de base.

    Paradoxalement, cette idée généreuse n’est pas propre à la gauche, mais est également portée par des penseurs libéraux. Pour eux, l’instauration d’un revenu de base est un moyen de simplifier radicalement un système de protection sociale qui, au fil du temps, a pris toujours plus d’ampleur et empile de multiples prestations conditionnelles dont la distribution mobilise une importante bureaucratie. Remplacer toutes les allocations par un revenu inconditionnel – un impôt négatif – serait donc une source d’économie. Cette conception du revenu de base renvoie également à l’idée – au cœur de la pensée néo-libérale – que chaque individu est le premier responsable de son sort.  Reste que, dans une société aussi inégalitaire que la nôtre, marquée par le chômage de masse et la précarité, cette version du revenu de base peut être considérée comme un cadeau fait par les élites à la plèbe afin d’éviter qu’elle se révolte. Une sorte de version postmoderne du panem et circenses – du pain et des jeux-  du Bas-Empire romain.

    Le revenu de base, tel qu’il est défendu à gauche de l’échiquier politique, s’inscrit dans une perspective différente. Il se veut d’abord une réponse au chômage de masse, en assurant à chacun un revenu sans contrepartie lui permettant de bénéficier d’un minimum de sécurité.  De fait, depuis maintenant quarante ans, les gouvernements ont constamment promis un retour au plein emploi, sans jamais y parvenir.  Il serait donc temps d’en tirer la leçon et d’assumer de dissocier l’accès au revenu de l’occupation d’un emploi.Philippe Frémeaux

    Source : Revenu de base – intervention de Philippe Frémeaux, Barbara Romagnan.


    Illustration : © Kurzgesagt.

  • Cette gauche qui mise sur le revenu de base

    Cette gauche qui mise sur le revenu de base

    Un article d’Audrey Loussouarn pour L’Humanité résume la dynamique de centre-gauche autour de l’idée de revenu de base en cette fin 2017.

    L’idée d’un revenu universel, qui a autant irrité que fasciné pendant la présidentielle, semble séduisante… pour des socialistes en mal d’innovation idéologique et des Verts inaudibles. Pour Philippe Martin (président PS du département du Gers), « si ce sujet a fait polémique pendant la campagne, c’est un thème de demain ». Stéphane Troussel, président PS de Seine-Saint-Denis et l’un des porte-parole du candidat Hamon, va plus loin : « Cette expérimentation permet de montrer que les socialistes, malgré les nuances internes, arrivent à se regrouper et à porter un projet commun. » « Même une version modérée n’est pas forcément gagnée puisqu’elle peine à faire l’unanimité au PS, souligne à l’inverse Baptiste Mylondo. À mon sens, si le PS y cherche un renouveau, il faudrait qu’il fasse preuve de plus d’audace. »Audrey Loussouarn

    Source : Cette gauche qui mise sur le revenu de base, Audrey Loussouarn pour L’Humanité.


    Illustration : © RGA/REA.

  • Plan 500.000 formations supplémentaires : le taux d’accès à l’emploi n’a pas augmenté

    Plan 500.000 formations supplémentaires : le taux d’accès à l’emploi n’a pas augmenté

    Une dépêche de l’AFP présente le rapport concernant le plan de formation lancé l’an dernier sous François Hollande.

    Selon le rapport d’évaluation technique, piloté par le service études et statistiques du ministère du Travail, « le taux d’accès à l’emploi à l’issue d’une formation n’a pas augmenté » en 2016 et est resté stable.
    En ce qui concerne l’accès à l’emploi durable, il a diminué : 27,6 % des demandeurs d’emploi ayant suivi une formation en 2016 ont eu accès dans les six mois à un emploi de plus de 6 mois, soit une baisse de 0,8 point par rapport à 2015.

    Source : Plan 500.000 formations supplémentaires : le taux d’accès à l’emploi n’a pas augmenté, AFP.


    Illustration : © Kurzgesagt.

  • Accélérationnisme : à vos Marx, prêts, foncez !

    Accélérationnisme : à vos Marx, prêts, foncez !

    Un article de Damien Dubuc dans Usbek & Rica présente la pensée « accélérationniste » d’Alex Williams et Nick Srnicek.

    « Ne croyons jamais que la technologie suffira à nous sauver », mettent cependant en garde Williams et Srnicek, qui veillent à ne pas passer pour les groupies d’une Silicon Valley techno-béate, ni pour les héritiers des futuristes italiens du début du XXe siècle, qui s’emballaient pour la moindre machine vrombissante (avant de se compromettre avec le fascisme). « Alors que les techno-utopistes promeuvent l’accélération parce qu’elle supplanterait automatiquement les conflits sociaux, nous estimons que la technologie devrait être accélérée afin de nous aider à gagner ces conflits sociaux », soulignent les accélérationnistes. Pourtant, quelques lignes plus loin, les deux hommes assurent que « seule une politique prométhéenne de maîtrise maximale sur la société et son environnement peut permettre de faire face aux problèmes globaux ou d’atteindre une victoire sur le capital ».

    Contradictoire ? La nuance est plus fine : à rebours d’une gauche obnubilée par l’idée d’un soulèvement brusque suivi de la reconstruction ex nihilo d’un monde plus juste, l’accélérationnisme assure que « l’infrastructure actuellement existante ne constitue pas les tréteaux capitalistes d’une scène à abattre, mais un tremplin sur lequel s’élancer vers une société postcapitaliste  ». Autrement dit, on peut faire beaucoup mieux avec ce qu’on a déjà sous la main. Dans leur ouvrage Inventing the Future: Postcapitalism and a World Without Work, qui creuse le propos du manifeste, Williams et Srnicek appellent clairement à libérer l’humanité du travail grâce à une automatisation généralisée, couplée à la mise en place d’un revenu universel.Damien Dubuc

    Source : Accélérationnisme : à vos Marx, prêts, foncez !, Damien Dubuc dans Usbek & Rica.


    Illustration : © Usbek & Rica.

  • Je ne donne plus, je vends en Ğ1

    Je ne donne plus, je vends en Ğ1

    Un article de Thierry Crouzet où il présente ses premiers pas avec le jeu Ğeconomicus et la monnaie libre Ğ1.

    On peut donc jouer avec des monnaies alternatives, et notamment la Ğ1, la première et unique monnaie libre à ce jour. C’est une cryptomonnaie reposant comme Bitcoin sur la technologie blockchain, mais les similitudes s’arrêtent là. Quand vous rejoignez la Ğ1, vous touchez tous les jours un revenu de base, avec lequel vous pouvez commencer à échanger (le minage est rémunéré, mais ce n’est pas de cette façon que se fabrique la monnaie).

    Au cours des parties, l’économie Ğ1 est tout aussi dynamique que l’économie argent-dette, mais les inégalités sont réduites, d’autant que cette monnaie décentralisée fonctionne sans banque. Par ailleurs, comme tous les acteurs reçoivent un revenu de base, ils peuvent l’utiliser pour accéder aux biens ou connaissances qui leur paraissent indispensables.

    Je peux donc vendre mes livres en Ğ1 et si vous les achetez avec votre revenu de base, c’est un peu comme si je vous les donnais. Simplement, votre revenu de base étant limité, vous ne pouvez accéder à l’ensemble des livres vendus en Ğ1, mais seulement à ceux qui vous paraissent importants (et que vous avez le temps de lire). Une subtile équation est ainsi résolue : le libre accès n’empêche pas la vente. C’est un progrès gigantesque, tant conceptuel que philosophique, et qui pourrait avoir des répercussions dans toute la société. L’utilisation d’une monnaie de type Ğ1 encadre l’abondance propre au Net sans pour autant raréfier les ressources.Thierry Crouzet

    Source : Je ne donne plus, je vends en Ğ1, Thierry Crouzet.


    Illustration : CC BY-SA 4.0 Duniter.

  • Étude des effets du revenu universel sur les revenus des différents types de ménages en France

    Étude des effets du revenu universel sur les revenus des différents types de ménages en France

    Une simulation par Guy Valette d’un revenu de base universel modulé selon l’âge, garantissant un socle de revenu au niveau du seuil de pauvreté.

    Ensemble nous avons les moyens de garantir une vie digne à chacun, cette présentation le prouve.

    Si l’objectif est d’allouer un revenu universel inconditionnel de la naissance à la mort de 750 €, les besoins ne sont pas les mêmes suivant l’âge. Une  modulation au cours de la vie de ce revenu  permet de faire en sorte que jamais il ne soit possible pour une personne  d’avoir des revenus inférieurs à 1 000 €, seuil de pauvreté à 60 % du revenu médian que ce soit au cours de la vie active ou à la retraite.Guy Valette

    Source : Étude des effets du revenu universel sur les revenus des différents types de ménages en France, Guy Valette.


    Illustration : CC0 TheDigitalArtist.

  • Contrôle des chômeurs : la face cachée du modèle danois

    Contrôle des chômeurs : la face cachée du modèle danois

    Un reportage de Célia Quilleret pour France Info s’intéresse aux conséquences du système de « flexisécurité » danois.

    Car être chômeur au Danemark est un parcours du combattant. Il faut envoyer deux lettres de candidature par semaine, se rendre chaque mois à son agence pour l’emploi, être toujours disponible et éviter de partir en vacances. Il est en effet interdit de s’absenter sans autorisation préalable de son agence pour l’emploi.Célia Quilleret

    Source : Contrôle des chômeurs : la face cachée du modèle danois, Célia Quilleret pour France Info.


    Illustration : © Radio France.

  • Une étude européenne montre la popularité du revenu de base, surtout chez les jeunes

    Une étude européenne montre la popularité du revenu de base, surtout chez les jeunes

    Un article en anglais de Rory Fitzgerald pour The Conversation détaille les résultats partiels de cette large étude.

    La différence la plus remarquable est certainement que l’adhésion à l’idée du revenu de base est systématiquement plus forte chez les jeunes que chez leurs ainé·e·s. C’est notamment le cas au Royaume-Uni : 61,3 % des 15-34 ans sont favorables au revenu de base universel, contre seulement 43,2 % des plus de 65 ans.Rory Fitzgerald

    Source : Survey reveals young people more likely to support universal basic income, but it’s not a left-right thing, Rory Fitzgerald pour The Conversation.


    Illustration : © The Conversation.

  • Kenya : GiveDirectly lance son expérimentation de revenu de base

    Kenya : GiveDirectly lance son expérimentation de revenu de base

    Un article en anglais de Kate McFarland pour Basic Income News revient sur le lancement de l’expérience kenyane.

    Cette expérimentation est également unique dans le sens où elle utilise des groupes de contrôle aléatoires à l’échelle d’un village plutôt que d’une personne. Ce qui veut dire par exemple qu’à l’inverse des expérimentations actuelles en Finlande, en Ontario, ou aux Pays-Bas, l’expérimentation de GiveDirectly pourra mesurer les effets d’un revenu de base sur une communauté et pas uniquement sur des individus.Kate McFarland

    En complément, un reportage tiré de l’émission Les Carnets du Monde.

    Source : US/KENYA: GiveDirectly Officially Launches UBI experiment, Kate McFarland pour Basic Income News.


    Illustration : CC BY-SA 2.0 David Brossard.

  • Microentreprise, une machine à fabriquer des pauvres

    Microentreprise, une machine à fabriquer des pauvres

    Un article de Jean-Philippe Martin pour le Monde Diplomatique s’intéresse aux dispositifs d’auto-entreprise et leurs effets sur les personnes soumises à ces statuts.

    Derrière la propagande gouvernementale apparaît vite un grossier mirage économique. D’après l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss), le million d’inscrits au régime de la microentreprise réalise un chiffre d’affaires global de 8,75 milliards d’euros. Une somme non négligeable, peut-être, mais à rapprocher du résultat des 2,2 millions d’entreprises de moins de dix salariés qui, elles, cumulent 760 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Au-delà de ce poids dérisoire dans la création de richesses, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) précise que les autoentrepreneurs économiquement actifs ont retiré en moyenne 410 euros mensuels de leur activité en 2013, soit près d’une centaine d’euros de moins que le revenu de solidarité active (RSA). Et encore ce chiffre est-il gonflé par la poignée (10%) qui est gratifiée de plus de 1 100 euros par mois, l’équivalent du smic net. En vérité, plus d’un sur quatre touche moins de 70 euros par mois et la moitié, moins de 240 euros.Jean-Philippe Martin

    En complément, la première partie de l’émission Polémix et la voix off consacrée au numéro mensuel du Monde Diplomatique s’attarde sur cet article :

    Ubérisation : Tous patrons : Exploitons-nous… nous mêmes !

    Source : Microentreprise, une machine à fabriquer des pauvres, Jean-Philippe Martin pour le Monde Diplomatique.


    Illustration : Sumedh Rajendran.

  • Et voilà le travail !

    Et voilà le travail !

    Un dossier réalisé par la Coordination des médias libres analyse le travail aujourd’hui.

    Édito :

    Il y a eu la loi Travail, avec ses nuits debout et ses cortèges de tête, imposants, menaçants, la contre-attaque pointait le bout de son nez.

    Et puis, nous voilà un an après, Emmanuel Macron élu, les ordonnances sur le travail sont signées, difficile de voir ce qui pourrait empêcher leur ratification cette semaine dans une Assemblée nationale au garde-à-vous.

    Pourquoi aussi peu de réactions ? Pourquoi le grand mouvement social ne s’est-il pas levé contre ce nouveau projet de société ?

    Au-delà des circonstances post-électorales, c’est surtout que des mutations profondes du travail sont déjà à l’œuvre, et depuis longtemps. Attentifs aux mouvements de la société, à ce qui se passe en arrière-plan dans ce monde qui bouge souvent trop vite, nos médias libres observent depuis longtemps ce qu’on appelle aujourd’hui l’uberisation de la société : une concurrence de plus en plus généralisée, un travail découpé en micro-tâches, le plus souvent mal rémunérées, et avec la disparition progressive des droits sociaux. Et pour cause, nous-mêmes comme les autres entreprises du secteur de l’économie sociale et solidaire, nous y sommes directement confrontés.

    La plupart de nos médias libres sont déjà dans cette précarité : temps partiels complétés par un boulot alimentaire, contrats (de moins en moins) aidés, pigistes payés largement en dessous, voire bénévolat à outrance. Bref, comme le secteur public, comme le social et l’associatif, nous n’échappons pas à cette vague.

    Qu’en conclure ? Que malgré tout, loin des radars des médias dominants, nous repérons et expérimentons ce qui germe, des idées neuves ou anciennes. Nous racontons les alternatives concrètes. Nous donnons la parole à et celles et ceux qui refusent de se soumettre à cette marche forcée ou choisissent d’arrêter de travailler.

    C’est à ce grand voyage dans les mondes du travail que la Coordination permanente des médias libres vous invite pour son troisième grand dossier, avec la contribution d’une vingtaine de médias libres, joyeux et indépendants.

    Source : Et voilà le travail !, un dossier réalisé par la Coordination nationale des médias libres.


    Illustration : © Coordination des médias libres.

  • La ville de Zurich pourrait tester un revenu de base inconditionnel

    La ville de Zurich pourrait tester un revenu de base inconditionnel

    Un article de Séverine Ambrus pour la RTS annonce que le parlement de la ville a adopté comme principe de tester le dispositif.

    Il s’agit maintenant d’avancer à pas mesurés, explique le conseiller communal socialiste Urs Helfenstein. « J’aurai peur d’appuyer directement sur le bouton en disant: ‘voilà, demain, on met en place le RBI dans tout le pays’, parce que nous n’avons aujourd’hui aucune idée de ce que ça donnerait. Par contre, si on peut le tester sur quelques centaines de personnes, ici à Zurich et non pas en Afrique ou en Finlande, nous pourrons savoir si c’est une bonne idée ou pas. »

    Source :  La ville de Zurich pourrait tester un revenu de base inconditionnel, Séverine Ambrus, la RTS.


    Illustration : CC0 Dimi Katsavaris.

  • Automatisation : 375 millions de personnes forcées de changer d’emploi d’ici 2030 ?

    Automatisation : 375 millions de personnes forcées de changer d’emploi d’ici 2030 ?

    Un article de Grégoire Normand pour La Tribune  s’intéresse à l’étude du cabinet McKinsey concernant l’effet de l’automatisation sur l’emploi d’ici 2030.

    Compte tenu de l’ensemble de ces facteurs, les experts arrivent à la conclusion suivante : « entre 0 et 30 % des heures travaillées globalement pourraient être automatisées d’ici 2030, cela dépendra de la vitesse de mise en place de ces procédés ».

    L’impact potentiel de l’automatisation sur l’emploi varie beaucoup en fonction de l’emploi et du secteur étudié. Les métiers relatifs à l’utilisation de machine ou la préparation de repas dans les chaînes de restauration rapide par exemple pourraient être rapidement menacés.Grégoire Normand

    Source : Automatisation : 375 millions de personnes forcées de changer d’emploi d’ici 2030 ?, Grégoire Normand pour La Tribune.


    Illustration : © Reuters.

  • Pour un revenu de base dans le Nord

    Pour un revenu de base dans le Nord

    Une tribune dans le Club de Mediapart qui incite le président du département du Nord à rejoindre l’initiative d’expérimentation du revenu de base.

    Nous croyons que l’heure est venue pour les départements d’expérimenter le revenu de base.

    Dans cette optique, le conseil régional de nouvelle Aquitaine a voté le principe de son expérimentation en septembre 2016. De même, l’association « Mon revenu de Base » a récolté des fonds grâce à son crowdfunding pour lancer une expérimentation citoyenne. Enfin, le 26 novembre dernier, huit présidents de départements ont lancé un appel pour l’expérimentation de ce revenu de base. Ils ont déjà été rejoints dans leur initiative par le président du département de la Dordogne.

    Premier·e·s signataires : Faustine Balmelle, Secrétaire Nationale des Jeunes Socialistes ; Damien Carême, Maire EELV de Grande-Synthe ; Myriam Cau, Porte-parole EELV Nord-Pas-de-Calais, élue à Roubaix ; Jérémie Crépel, Secrétaire régional EELV Nord-Pas-de-Calais, élu à Lille et à la MEL ; Alexis Debuisson, Militant du M1717 à Armentières ; Karima Delli, Députée européenne EELV du Nord-Ouest ; Sophie Desreumaux, Conseillère Municipale de Caudry ; Nozha El Kassmi, Militante du M1717 à Dunkerque ; Daniel Jankowiak, Militant du M1717 dans le  Sambre Avesnois ; Jeremie Meurisse, Militant du M1717 à Tourcoing ; Sadia Pamart, Militante du M1717 à Roubaix ; Pascale Pavy, Militant du M1717 à Bailleul, ancienne conseillère régionale Nord-Pas-de-Calais ; Benjamin Tison, Coordinateur des Jeunes Socialistes à Armentières ; Roger Vicot, Maire PS de Lomme, Conseiller Départemental du Nord.

    Source : Pour un revenu de base dans le Nord, le Club de Mediapart.


    Illustration : Mediapart.

  • « Pourquoi nous allons tester le revenu universel dans nos départements »

    « Pourquoi nous allons tester le revenu universel dans nos départements »

    Une tribune dans Le Journal du Dimanche où huit présidents de conseils départementaux annoncent leur intention d’expérimenter le revenu de base.

    Signataires : les présidents de Gironde, Jean-Luc Gleyze ; Aude, André Viola ; Ariège, Henri Nayrou ; Gers, Philippe Martin ; Meurthe-et-Moselle, Mathieu Klein ; Haute-Garonne, Georges Méric ; Ille-et-Vilaine, Jean-Luc Chenut ; Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel.

    Nous qui gérons le Revenu de solidarité active (RSA), nous mesurons tous les jours le rôle essentiel d’un filet de sécurité contre la grande pauvreté mais aussi ses limites. Sa complexité et celle de l’ensemble des minimas sociaux engendrent du non recours – plus de 30% de ceux qui ont droit au RSA n’en font pas la demande –, des ruptures de droits, des indus. Le RSA échoue à vaincre la pauvreté, qui frappe près de 9 millions de personnes en France, et suscite la stigmatisation de ceux qui le perçoivent.

    Source : « Pourquoi nous allons tester le revenu universel dans nos départements », Le Journal du Dimanche.


    Illustration : Reuters.

  • Retour sur le 17e congrès espagnol du revenu de base

    Retour sur le 17e congrès espagnol du revenu de base

    Un article (en anglais) dans Basic Income News qui revient sur le 17e congrès de Red Renta Básica, le réseau espagnol pour le revenu de base.

    Trois jours de colloque du 2 au 4 novembre durant lesquels se sont succédés débats et tables rondes.

    La matinée du troisième jour était consacrée au dernier débat, intitulé « 30 ans de revenu minimum : le revenu de base comme alternative ». La discussion a porté sur l’échec des politiques de revenu minimum (conditionnel) à éradiquer la pauvreté, et sur les autres approches possibles.Andre Coelho

    Source : SPAIN: XVII Simposium of Red Renta Básica, Andre Coelho, Basic Income News.


    Illustration : Droits réservés.

  • Corriger par l’impôt l’inique répartition des richesses

    Corriger par l’impôt l’inique répartition des richesses

    Un article du Monde Diplomatique il y a plus de vingt ans dont l’analyse reste cruellement pertinente : l’impôt en France ne redistribue pas les richesses, bien au contraire.

    (suite…)

  • Non, les chômeurs ne sont pas des profiteurs

    Non, les chômeurs ne sont pas des profiteurs

    Un article dans Politis qui revient sur l’étude de Pôle emploi montrant que l’immense majorité des chômeur·euse·s respectent leurs engagements.

    Ce sont donc 86 % des personnes contrôlées qui ont démontré qu’elles remplissaient bien leurs obligations. Et sur les 14 % radiées in fine, seules 40 % étaient indemnisées par l’Unédic, les autres relevant soit du régime de solidarité (23 %) ou ne touchant plus rien (36 %).Vincent Richard

    Source : Non, les chômeurs ne sont pas des profiteurs, Vincent Richard, Politis.


    Illustration : © AFP.

  • Alain Damasio : « C’est le suffrage universel que je critique »

    Alain Damasio : « C’est le suffrage universel que je critique »

    Un entretien avec Alain Damasio, où il évoque entre autres sa position vis-à-vis du revenu de base. 

    La droite est favorable à un revenu de base de 500 euros : c’est le seuil de pauvreté, à partir duquel les gens ne pourront pas vivre correctement sans mendier un travail, sans se battre face à 500 personnes à chaque demande d’emploi pour aller gratter un pauvre SMIC dans des conditions dégueulasses. Il y a un seuil très important à partir duquel tu n’es plus esclave ; si tu as 800-900 euros, tu peux commencer à vivre. Cette mesure peut très bien plaire à la droite, à l’extrême droite comme à l’extrême gauche, selon le niveau que tu atteins.Alain Damasio

    Les trois parties précédentes de ce long entretien sont également disponibles : ici, ici, et .

    Source : Alain Damasio : « C’est le suffrage universel que je critique » 4/4, Ballast.


    Illustration : Cyrille Choupas.

  • Ce soir à la télé : Un monde sans travail ? de Philippe Borel

    Ce soir à la télé : Un monde sans travail ? de Philippe Borel

     

    Un Monde sans travail ?

    Une soirée documentaire-débat ce soir sur France 5 :

    • À 20h50, Un monde sans travail ?, un documentaire de Philippe Borel

     

    • À 22h, Le monde en face, une émission de débat à laquelle participera Tiffany Blandin, autrice du livre Un monde sans travail ? répertorié ici.

    Présentation du documentaire :

    À force de fixer l’emploi comme une finalité, nous avons oublié que le travail n’est qu’un moyen, mais la pensée économique et politique dominante continue de défendre une idéologie qui, pour certains, n’a plus guère de sens dans les économies occidentales du XXIe siècle. Or les crispations actuelles autour de la dérégulation du travail masquent une réalité effrayante : la rupture du lien entre les activités créatrices de valeur et l’emploi traditionnel, à l’heure d’un nouveau capitalisme numérique. L’emploi semble plus que jamais menacé par la multiplication des dispositifs robotiques et algorithmiques dans tous les domaines, alors que la standardisation gagne tous les secteurs d’activité. Et la question de la place des robots dans la société de demain est dans toutes les têtes qui réfléchissent un tant soi peu à notre avenir.

    On peut aussi espérer un traitement intéressant du revenu de base :

    Et un peu partout, la proposition de créer un revenu minimum d’existence universel relance un combat politique qui mobilise de l’extrême gauche jusqu’aux libertariens, ultralibéraux. Mais dans une société de plus en plus automatisée et inégalitaire, un revenu de base sera t-il facteur d’émancipation ou bien plutôt de soumission généralisée ?

    Rendez-vous ce soir devant le poste, puis sur le site de France Télévisions pour le rattrapage pendant une semaine.

    Plus d’informations sur Reporterre.

    Source : Un monde sans Travail ?, France 5.


    Illustration : Reporterre.

  • Une plateforme pour la semaine de quatre jours au Royaume-Uni

    Une plateforme pour la semaine de quatre jours au Royaume-Uni

    Un site en faveur de la réduction du temps de travail outre-Manche.

    Les revendications du manifeste sont limpides : 

    We demand a 4 Day Week.

    We demand an increase in hourly pay.

    We demand a stronger welfare state.

    Les justifications invoquées ? Les bénéfices attendus en termes sociaux, démocratiques, économiques et environnementaux.

    Le site comporte également une bibliothèque recensant plusieurs ouvrages et vidéos sur le sujet.

    Source : Our manifesto, 4 Day Week.


    Illustration : 4 Day Week.

  • Le système « Basic » de The Expanse n’est pas un revenu de base

    Le système « Basic » de The Expanse n’est pas un revenu de base

    Un article en anglais de Scott Santens qui explique la différence entre le revenu de base et le système « Basic » présent dans The Expanse.

    Dans la saga de romans The Expanse et la série TV éponyme, « Basic » représente quelques biens et services de première nécessité et de faible qualité, fournis à la part de la population terrestre privée d’emploi.

    Santens pointe les différences avec un revenu de base, qui est lui cumulable avec d’autres revenus et librement utilisable.

    Everybody gets basic income. It’s a new starting point. Everyone starts above the poverty line. Everyone can earn money on top of their basic income. No one is prevented from earning additional income. In fact, unlike welfare which punishes work by disappearing with earned income, basic income never disappears, and is kept with any amount of earned income. This means that any and all employment increases total income. Basic income is a floor. The Expanse’s Basic is a ceiling.Scott Santens

    Source : The Expanse’s Basic Support vs. Basic Income, Scott Santens.


    Illustration : © Syfy.

  • Un entretien avec Jurgen De Wispelaere dans Truthout

    Un entretien avec Jurgen De Wispelaere dans Truthout

    Un entretien de Kristian Haug avec Jurgen De Wispelaere, chercheur à l’université de Bath.

    Il est notamment question des mérites attendus d’un revenu de base, de la lutte contre la pauvreté, et des positions de Rutger Bregman.

    To get a clear impression of the problems with current welfare policy, you only need to see the movie I, Daniel Blake. It’s not just a great movie; for me, it’s the very reason we need UBI. The movie tells the story of a guy who falls in between systems and literally gets crushed to death by it. That is the reality, not only in the UK [where the movie plays out] where you see more and more people queuing up for food banks and losing their housing — homelessness has gone up and too many people can barely feed themselves, let alone their children — but in many other countries as well.Jurgen De Wispelaere

    Source : Universal Basic Income Is About Trust and Decency, Kristian Haug pour Truthout.


    Illustration :  CC-BY 2.0 BICN/RCRG Basic Income Canada Network.

  • La revue polonaise Pratique Théorique consacre un numéro au revenu de base

    La revue polonaise Pratique Théorique consacre un numéro au revenu de base

    Un article de Kate McFarland signale la sortie d’un numéro de Praktyka Teoretyczna (Pratique Théorique) consacré au revenu de base et à l’emploi garanti.

    Disponible uniquement en polonais, la revue présente divers points de vue sur ces deux mesures afin de les comparer et d’évaluer leurs mérites respectifs en terme d’effets socioéconomiques, de budget, d’écologie…

    Mariusz Baranowski and Bartosz Mika compare basic income and job guarantee programs with respect to a variety of metrics, including funding and cost, impact on existing social security systems, impact on income inequality, and emancipatory effects, ultimately favoring a job guarantee. Pavlina Tcherneva investigates the relative macroeconomic impacts expected from the two types of policies, arguing that a job guarantee possesses an economic stabilizing effect not possessed by basic income. Further, Tcherneva argues that a job guarantee has a greater potential to contribute to sustainable development and ecological goals.Kate McFarland

    Source : Polish journal Theoretical Practice devotes issue to basic income and job guarantee, Kate McFarland pour Basic Income News.


    Illustration :  Praktyka Teoretyczna.

  • Le gouvernement écossais va financer des expérimentations de revenu de base

    Le gouvernement écossais va financer des expérimentations de revenu de base

    Un article de la Royal Society for the encouragement of Arts, Manufactures, and Commerce (RSA) annonce que le gouvernement écossais apporte son soutien financier aux expérimentations de revenu de base dans plusieurs municipalités.

    Universal Basic Income has the potential to be a key foundation for economic security, enabling people to make a wider contribution including through work. There is a myth that Basic Income is at odds with work. We believe that it in fact forms a foundation for better work.

    [Le revenu de base universel peut être une pierre angulaire de la sécurité économique, qui permette à la population de contribuer de diverses manières, notamment via l’emploi. L’idée que le revenu de base est contradictoire à l’emploi est un mythe. Nous pensons à l’inverse que c’est une base qui va permettre de mieux travailler.]

    Anthony Painter

    Cette annonce fait suite à une conférence et des ateliers sur le sujet qui ont eu lieu à Glasgow plus tôt cette année.

    Source : Scottish government will fund basic income experiments, Jamie Cooke & Anthony Painter.

    Voir aussi en anglais : Scotland Will Begin Funding Universal Basic Income Experiments, Patrick Caughill pour Futurism.

    Voir aussi en français : Après la Finlande, l’Écosse envisage d’expérimenter le revenu universel, Romane Mugnier pour Usbek & Rica.


    Illustration : CC 0 1.0 ScouserUK.