Étiquette : emploi

  • Le devenir des personnes sorties de contrat aidé

    Le devenir des personnes sorties de contrat aidé

    La Dares :

    En 2017, dans un contexte de fortes créations d’emploi, 72 % des personnes ayant réalisé un contrat unique d’insertion dans le secteur marchand (CUI- CIE) et 49 % des personnes ayant effectué ce même contrat dans le secteur non marchand (CUI-CAE) déclarent être en emploi six mois après. C’est également le cas de 67 % des personnes sortant d’un emploi d’avenir marchand et de 58 % de celles sortant d’un emploi d’avenir non marchand.

    […]

    Près de 80 % des personnes ayant bénéficié d’un contrat aidé déclarent y avoir développé ou acquis des compétences, et près de 75 % estiment que ce type de contrat leur a permis de se sentir utile.

    Une récente étude du ministère du travail illustre l’efficacité des contrats aidés, alors que le gouvernement a réduit leur taux de prise en charge et divisé leur nombre par deux en deux ans.


    Source. Illustration : CC0 Jason Coudriet.

  • Le revenu de base, un nouveau pilier de la protection sociale

    Le revenu de base, un nouveau pilier de la protection sociale

    Guy Valette :

    Le progrès technique ne s’accompagne plus de progrès sociaux. Au contraire, Bernard Stiegler, philosophe, décrit la disruption comme un phénomène d’accélération de l’innovation qui va plus vite que l’évolution des sociétés et des systèmes sociaux qui les structurent, ce qui a pour conséquence que ceux qui s’approprient cette innovation technologique, les GAFAM, imposent des modèles qui détruisent les structures sociales existantes et rendent les pouvoirs publics impuissants. C’est l’«ubérisation» de l’économie…

    Partant de la situation dramatique de l’emploi aujourd’hui et des carences du système actuel de redistribution, Guy Valette publie un manifeste en faveur d’un revenu de base émancipateur pour tou·tes, afin de constituer une sécurité sociale tout au long de la vie.


    Source. Illustration : artiste inconnu·e.


  • L’innovation ne profite qu’aux plus qualifié·es

    L’innovation ne profite qu’aux plus qualifié·es

    Aude Martin, dans Alternatives Économiques :

    D’un point de vue théorique, suite à une innovation, la rémunération des travailleurs peut diminuer si le capital innovant vient se substituer au travail ou, au contraire, augmenter si les salariés lui sont complémentaires et pèsent suffisamment pour pouvoir négocier et capter une partie des gains que cette innovation procure. Selon les données obtenues par les auteurs du Ceet, c’est clairement la première option qui domine.

    Une récente note du Centre d’étude de l’emploi et du travail montre que les innovations actuelles profitent éventuellement aux cadres et aux professions intermédiaires, mais pas aux employé·es ni aux ouvrier·es.


    Source. Illustration : © Patrick Allard/REA.

  • Économie politique : « Qu’est-ce qu’un emploi utile ? »

    Économie politique : « Qu’est-ce qu’un emploi utile ? »

    Un article de Michel Husson pour À l’encontre tente de définir les contours de cette question essentielle.

    Cette question est a priori sans fondement : un emploi n’aurait pas été créé s’il était inutile, et il est tout aussi utile à celui qui l’exerce, puisqu’il lui procure un revenu. Mais l’interrogation devient pertinente dès lors qu’on se situe au niveau de l’ensemble de la société. La question devient alors: qu’est-ce qu’un emploi socialement utile ?

    Husson questionne l’utilité des emplois selon leur productivité, la valeur associée (économique ou sociale), les « boulots de merde », la consommation selon les classes sociales, et la nécessaire transition écologique.

    Source


    Illustration : artiste inconnu·e.

  • « Serons-nous les chimpanzés observés par des machines? »

    « Serons-nous les chimpanzés observés par des machines? »

    Un entretien de Pascal Chabot et Paul Jorion avec Martine Vandemeulebroucke pour Alter Échos s’intéresse aux perspectives de l’emploi et du travail dans un contexte d’automatisation massive.

    Alter Échos : Faut-il taxer les robots? Instaurer un revenu universel?
    Paul Jorion : J’ai été le premier à proposer l’idée d’une taxe robots. Je l’avais conçue comme un moyen de financer un revenu universel de base mais lorsque j’ai commencé à penser à la dimension pratique du revenu universel, plusieurs obstacles me sont apparus. D’abord le revenu universel ne règle absolument pas les disparités de revenus et les laisse même s’accroître. C’est aussi une incitation au consumérisme alors qu’on devrait plutôt se lancer dans une forme de décroissance. Un autre danger, c’est la mauvaise utilisation de l’argent par son bénéficiaire. Mais la contestation la plus sérieuse du revenu universel vient de mon expérience de banquier pendant 18 ans. Si on donne un revenu supplémentaire aux gens, la finance s’en emparera.

    Alter Échos : Que faire alors?
    Paul Jorion : Taxer les robots pour financer une extension de la gratuité. Revenir en priorité à la gratuité totale de l’assurance maladie invalidité, de l’enseignement et puis l’étendre aux transports de proximité. Je suis aussi en faveur d’une gratuité de l’alimentation de type élémentaire.
    Aujourd’hui, beaucoup de travailleurs sont pris dans l’étau d’une activité qui envahit leur vie privée. Pourrions-nous passer d’une société de burn-out, où le travail consume les forces de l’individu, à celle du vide, où le travail n’est plus?


    Pascal Chabot : Le travail est un des grands impensés de nos sociétés. Il structure les existences, procure satisfactions et désespoirs. Son manque effraie et provoque parfois des détresses violentes; mais sa surprésence engendre des pathologies en imposant aux individus des rythmes et des buts parfois toxiques.
    Il est à cet égard intéressant de se souvenir que les technologies ont été massivement introduites dans la société au cours des années 60, en étant accompagnées d’un discours sur la civilisation du loisir. Alors déjà, des propos sur la possibilité d’un chômage de masse se faisaient entendre. Le discours sur la civilisation du loisir fut une sorte de cheval de Troie qui, en ses flancs, et sous couvert d’une plus grande jouissance du monde, introduisit une série de technologies de capture de l’attention, assez différentes de ce que l’on pouvait alors appeler «loisir». 

    Source


    Illustration : © Anne-Gaëlle Amiot.

  • David Graeber : le revenu universel, remède aux jobs à la con ?

    David Graeber : le revenu universel, remède aux jobs à la con ?

    Un entretien de l’anthropologue avec Philippe Vion-Dury dans Socialter autour des maux actuels du monde du travail, et sa conception du revenu sans condition.

    Il y a au moins trois genres de revenu universel : une version de droite, qui consiste à donner de l’argent aux gens pour ne plus avoir à s’occuper d’eux ; une version plus libérale, qui l’envisage comme un supplément ; et une version radicale, qui veut en faire un revenu suffisant pour vivre, indépendamment de tout emploi ou aide, puisque le but ultime est de disjoindre le travail du revenu. Cette dernière idée est particulièrement radicale, sachant que nous avons passé les cinquante dernières années à aller dans le sens inverse. Mais ça demandera une sorte de révolution culturelle – et prendra donc du temps. Cela étendrait enfin le concept de liberté à l’économie d’une manière authentique. La liberté, c’est quand vous êtes en mesure de décider ce que vous souhaitez faire et que vous n’êtes pas menacé par la faim.

    Source


    Illustration : © Cyrille Choupas.

  • L’intelligence artificielle, un choc industriel

    L’intelligence artificielle, un choc industriel

    Un article reproduit sur le blog de Paul Jorion extrait du dossier « Les révolutions de l’intelligence » dans le numéro 26 de Papiers, s’intéresse aux évolutions de l’informatique et de la robotisation et leur effet sur l’emploi.

    Maylis Besserie : Une […] piste, régulièrement explorée, est la perspective de taxer les robots.

    Raja Chatila : Je dois dire que cette expression n’est pas heureuse. Je ne parle pas du concept qui est derrière, mais l’expression elle-même n’est pas heureuse parce qu’elle laisse croire qu’il y a un robot physique qui va prendre ma place et qu’il faut donc le taxer. En réalité, cela signifie taxer l’entreprise qui l’utilise, taxer la productivité de cette entreprise, pour que moi, humain qui n’ai plus de travail, je puisse bénéficier quand même d’un revenu qui me serait échu de droit. Mais l’idée sous-jacente est excellente. La difficulté va venir de l’identification de ce qu’est un robot. Est-ce qu’on logiciel est un robot ? Qui vais-je taxer quand je vais utiliser un logiciel qui se trouve tourner sur des machines à l’autre bout du monde ? Cette mise en œuvre ne me semble pas très claire, même si je comprends que Paul Jorion la défende. Je n’ai pas de solution toute faite, et les termes de « revenu de base » ou de « taxe robot » présentent chacun des avantages et des inconvénients. Je pense malheureusement que la débat n’a pas lieu, qu’il devrait avoir lieu et être mis en place pour que l’on puisse réfléchir sur la meilleure méthode impliquant tout le monde — c’est-à-dire les citoyens, les économistes, les experts, les roboticiens, les intelligents artificiellement, les sociologues, etc. C’est une question de fond.

    Source


    Illustration : © France Culture.

  • Les défis sociaux des transformations du travail

    Les défis sociaux des transformations du travail

    La captation vidéo d’une table ronde organisée lors de la conférence « Les transformations du travail » en septembre 2018 réunit Antonio Casilli, Thomas Coutrot et Pascal Lokiec.

    Antonio Casilli

    Professeur d’humanités digitales à Telecom ParisTech et chercheur au centre Edgar Morin de l’EHESS, auteur (avec D. Cardon) de Qu’est-ce que le digital labor?, Editions INA, 2015.

    Thomas Coutrot

    Économiste, ancien co-président d’Attac et co-fondateur des Economistes atterrés, auteur de Libérer le travail. Pourquoi la gauche s’en moque et pourquoi cela doit changer, Editions du Seuil, 2018.

    Pascal Lokiec

    Professeur de droit du travail, auteur (avec Dominique Méda et Eric Heyer) de Une autre voix est possible. Le modèle social français n’est pas mort !, Flammarion, 2018.
    Conférence organisée, sous le patronage du Sénateur de l’Isère, M.Guillaume Gontard, par la Fondation de l’Ecologie Politique et le Green European Journal.

    Source


    Illustration : © Fondation de l’Écologie Politique.

  • La Chine lance un programme pour remplacer ses fermiers par des robots

    La Chine lance un programme pour remplacer ses fermiers par des robots

    Un article de Mathilde Simon pour Usbek & Rica présente l’ambitieuse expérimentation de robotisation agricole lancée dans la région de Jiangsu.

    L’objectif est surtout de permettre de meilleurs rendements à moindre coût. Dans le cadre d’un reportage sur l’industrialisation de l’économie agronome chinoise, National Geographic a rencontré en février Liu Lin. Le jeune entrepreneur y raconte que ses machines européennes et américaines permettent de produire, en quatre heures, le travail que 30 travailleurs auraient mis une vingtaine de jours à faire. Le tout manipulable depuis un smartphone.

    Source


    Illustration : © Shutterstock.

  • Féminisme et revenu de base

    Féminisme et revenu de base

    Un trio d’articles de Nicole Teke pour le Mouvement Français pour un Revenu de Base détaille les perspectives féministes d’un revenu sans condition. (suite…)

  • Un rapport annonce que la robotisation va entraîner une recrudescence de l’esclavage en Asie du sud-est

    Un rapport annonce que la robotisation va entraîner une recrudescence de l’esclavage en Asie du sud-est

    Un article d’Annie Kelly pour The Guardian décrit un futur bien sombre pour les employé·es les moins qualifié·es, en compétition avec les robots.

    “We know that in a couple of decades, robot manufacturing will replace many low-skill jobs. Displaced workers without the skills or capacity to adapt will have to compete for a rapidly diminishing supply of low-paid work in potentially exploitative conditions. This will lead to increased risks of slavery and trafficking across a region already vulnerable to these kind of abuses.”

    Automation is already revolutionising manufacturing and lowering labour costs for industries across the world. The International Federation of Robotics estimates that next year another 250,000 industrial robots will come on to the market, with the capability to help produce cars, electronics and new machinery.

    [« Nous savons que dans quelques décennies, les robots remplaceront de nombreux emplois peu qualifiés. Les travailleur·euses touché·es qui n’ont pas les compétences ou la capacité de s’adapter seront en concurrence pour des emplois faiblement rémunérés en diminution rapide, dans des conditions d’exploitation potentielles. Cela entraînera une augmentation des risques d’esclavage et de traite dans une région déjà vulnérable à ce type d’abus ».

    L’automatisation révolutionne déjà la fabrication et réduit les coûts de main-d’œuvre pour les industries du monde entier. La Fédération internationale de robotique estime que l’année prochaine, 250 000 robots industriels supplémentaires arriveront sur le marché, avec la capacité d’aider à produire des voitures, de l’électronique et de nouvelles machines.]

    Voir aussi une traduction en français sur le site de Paul Jorion.

    Source


    Illustration : © Hau Dinh/AP.

  • Le routier américain, une icône en voie de disparition

    Le routier américain, une icône en voie de disparition

    Un article de Julien Brygo pour Le Monde Diplomatique plonge dans le monde des camionneurs étasuniens, alors que les véhicules sans chauffeur pointent à l’horizon.

    Le rapport de Morgan Stanley place les routiers en leasing, comme ceux de Long Beach, en tête des victimes de la déréglementation du transport. « Ça ne se fera jamais, veut croire M. Andre Hart, qui conduit des camions de marchandises depuis dix-sept ans. C’est déjà tellement dangereux sur les routes… Les ordinateurs n’ont pas d’yeux. Avec les caméras, il y a des mauvaises surprises tous les jours. » Arrive M. Gerald Daniels, coiffure rasta jusqu’aux hanches et lunettes de soleil : « Bien sûr que ça se fera, lance-t-il. Au terminal à conteneurs de Long Beach, il n’y a déjà plus d’humains pour charger les camions. » À l’image de ces moissonneuses-batteuses guidées par GPS (global positioning system), de ces tondeuses connectées qui tournoient sur leur carré de pelouse ou encore de ces robots aspirateurs domestiques qui se déplacent seuls, les camions de demain seront « autonomes », promet la Silicon Valley.

    Voir aussi le reportage photographique sur son site.

    Source


    Illustration : © Julien Brygo.

  • La France, bientôt un pays de (travailleurs) pauvres ?

    La France, bientôt un pays de (travailleurs) pauvres ?

    Un article de Jean-Christophe Sarrot pour ATD Quart Monde propose une analyse de la récente étude de la Dares.

    Si le risque n’est pas que tout le monde se retrouve en CDD demain, cette bipolarisation présente tout de même une dimension insupportable et insoutenable : 9 travailleurs sur 10 qui n’ont pas de CDI ne peuvent espérer y accéder ; ils sont cantonnés aux CDD, emplois précaires qui, pour 2 à 3 millions d’entre eux actuellement, ne permettent guère de dépasser le seuil de pauvreté.

    Les politiques publiques actuelles semblent incapables de corriger ce phénomène. Elles n’en parlent pas. Elles s’accommodent de ce modèle d’emploi « de crise » et apprennent à vivre avec, même si elles savent que cela risque de leur coûter la non-reconduction de l’équipe au pouvoir, comme cela a été le cas pour François Hollande.

    Elles parlent d’ « emploi », sans distinguer le décent du précaire, sans dire que plus du second, ce n’est pas plus de salut, mais plus de pauvreté et d’insécurité face à l’avenir, comme en Allemagne, au Royaume-Uni, aux États-Unis, etc.

    Source


    Illustration : © ATD Quart Monde.

  • Les CDD progressent, le CDI reste la norme

    Les CDD progressent, le CDI reste la norme

    Un article d’Aude Martin pour Alternatives Économiques revient sur une analyse de la Dares concernant les formes d’emploi en France.

    Il ne fait aucun doute que le recours au CDD s’est fortement accru depuis le début des années 2000. Leur part est ainsi passée de 76 % des nouvelles embauches en 1993 à 87 % en 2017.

    Source


    Illustration : © Alternatives Économiques.

  • Quel avenir pour le travail : perspectives et utopies

    Quel avenir pour le travail : perspectives et utopies

    Une rencontre organisée par la BPI le 11 juin au Centre Pompidou s’intéressera aux évolutions actuelles de l’emploi : robotisation, transformations, travail à la tâche…

    Il est aujourd’hui certain que de nombreux emplois sont amenés à disparaître. La faute aux robots, à l’automatisation, à l’intelligence artificielle, à la standardisation, etc. Dans le même temps de nouveaux métiers se dessinent à l’horizon, tout comme des perspectives d’organisation sociale et de modèle économique renouvelés, intégrant la notion de revenu de base ou revenu participatif.

    Source


    Illustration : © MUSE Trento.

  • Benjamin Griveaux, pêcheur à la dérive

    Benjamin Griveaux, pêcheur à la dérive

    Un article de Romaric Godin étrille la communication du gouvernement, qui cherche à gommer l’image de « président des riches » que se traîne Emmanuel Macron.

    Derrière sa sollicitude, Benjamin Griveaux dissimule donc cette vision classique d’un homme pauvre assisté et ignare chère à la droite. La réalité est bien différente : les chômeurs français, dont la moitié ne sont pas indemnisés, veulent dans leur immense majorité, trouver un emploi ou une formation qui permet de trouver un emploi.

    Mais à quoi bon se former lorsque l’emploi manque ? À quoi bon travailler lorsque l’on est malgré tout pauvre en travaillant ? Benjamin Griveaux n’a donc jamais entendu parler de ces « travailleurs pauvres » dont l’existence même devrait faire oublier l’aphorisme de Confucius ? Ce que le pouvoir actuel ne dit jamais, ce qu’il oublie toujours à dessein, c’est que ce ne sont pas les chômeurs et les salariés qui ont conduit la France à la perte de compétitivité économique et qui l’ont enfermé dans un niveau de gamme intenable.

    Source


    Illustration : CC 0 Przemysław Sakrajda.

  • « Earning a Living » and the Dilemma of Unpaid Work

    « Earning a Living » and the Dilemma of Unpaid Work

    Un article en anglais de D. JoAnne Swanson sur son site détaille les souffrances liées à l’emploi subi, et la libération potentielle du travail avec un revenu de base inconditionnel.

    It’s deeply ironic that one of the most common objections to UBI is a fear that people wouldn’t work. Only a culture deeply invested in the notion that remunerative work must entail suffering would entertain such a preposterous idea so widely and seriously. The truth is just the opposite: UBI enables work. It’s an investment in human potential. It’s a vote for a world where work is done by true consent, rather than by coercion born of the need to « earn a living » and the struggle to survive. It frees us up to do things we enjoy, instead of just taking any job to pay the bills. It enables us to do valuable unpaid creative work, domestic work, or caring labor without having to go hungry or stay in unhealthy relationships for financial reasons. Not having UBI is in fact preventing a lot of us – myself included – from working to our full potential.

    It’s helpful to acknowledge that there’s a difference between jobs and work. Upon receiving UBI, undoubtedly many people would quit jobs they hate, or jobs they’ve taken mostly for a paycheck. But very few would stop working altogether.

    With UBI, jobs would be freed up for people who actually want them, and those of us who do unpaid work wouldn’t be forced to compete with them for those jobs.

    Source


    Illustration : © The Anticareerist.

  • Conférence : Travail et emploi à l’ère du capitalisme de plateforme, à Paris les 5 et 6 juin

    Conférence : Travail et emploi à l’ère du capitalisme de plateforme, à Paris les 5 et 6 juin

    L’université Paris Dauphine accueille le premier colloque international organisé par le programme de recherche Capla, « Fragmentation du travail, marchandisation du « travail à-côté » : le capitalisme de plate-forme et ses impacts sociaux ».

    (suite…)

  • En France, le salaire minimum ne permet pas aux familles d’échapper à la pauvreté

    En France, le salaire minimum ne permet pas aux familles d’échapper à la pauvreté

    Un article de Justin Delépine pour Alternative Économiques présente une étude de l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES) qui compare le niveau de vie de familles au salaire minimum dans trois pays : la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni.

    Quatre exemples types sont retenus : un célibataire, une famille avec deux enfants mais avec un seul parent qui travaille, ou un membre du ménage qui est à temps complet et l’autre à temps partiel et enfin une famille avec deux enfants et deux parents travaillant à temps complet. Dans toutes ces situations, les systèmes allemand et britannique permettent à tous les types de ménage d’être au-dessus du seuil de pauvreté, mais « la France est ainsi le seul des trois pays où une famille mono-active avec deux enfants dont l’un des parents travaille à temps complet au salaire minimum est en dessous du seuil de pauvreté monétaire ».


    Illustration : © Getty.

  • Avec les robots, une vie sans travail ?

    Avec les robots, une vie sans travail ?

    Un article d’Alain Véronèse sur le blog de Guy Valette recense deux ouvrages récents : Robotariat de Bruno Teboul et Fuck Work! de James Livingston.

    Un aperçu de ses propos sur Robotariat, critique de l’automatisation de la société :

    L’argumentation serrée entend combiner et l’instauration d’un revenu de base (ou universel) et une importante réduction du temps de travail. La conjonction des deux revendications est assez rare : trop souvent les partisans du revenu de base (tel le MFRB) « oublient » la réduction du temps de travail, et les militants de la réduction du temps de travail, souvent d’obédience marxiste (J.-M. Harribey, M. Husson) dénonce l’illusion du revenu de base et les dangers d’une subvention offerte au patronat…

    Puis à propos de Fuck Work!, pour une vie sans travail :

    Le style de Livingston (tel que traduit par Pierre Vesperini) au service d’une argumentation construite ouvre de nouvelles lignes d’horizon capable de mettre en marche les populations délaissées par les disruptions capitalistes, c’est à dire les surnuméraires et autres « inutiles au monde », dont les « premiers de cordée » tirent les ficelles…


    Illustration : CC0 Jeremy Avery.

  • Et si l’on se débarrassait une fois pour toutes de l’emploi ?

    Et si l’on se débarrassait une fois pour toutes de l’emploi ?

    Une tribune de Daniel Kaplan pour Usbek & Rica, la troisième de la série « Boulofictions », pose la question suivante : si les robots se substituent aux humains dans la plupart des tâches, que pourrions-nous bien faire de nos vies ?

    Il serait évidemment préférable de se remettre en quête du sens de ce que l’on nomme encore aujourd’hui « travail ». On ne peut cependant pas s’en tirer par des expressions toutes faites telles que « créativité » ou « empathie », puisqu’on fait aujourd’hui toutes sortes d’efforts pour doter les robots et les IA de ce type de capacités.

    Alors, où trouver ce sens ? D’abord en soi, comme une forme d’expression, de réalisation de soi par le biais d’une forme de production, pas nécessairement marchande, voire de liberté par rapport à la consommation…


    Illustration : © Usbek & Rica.

  • Et si la robotisation précédait le robot ?

    Et si la robotisation précédait le robot ?

    Une tribune de Daniel Kaplan pour Usbek & Rica poursuit son exploration du projet collaboratif WORK+, cette fois en s’interrogeant sur les robots : d’où viennent-ils, où vont-ils, que veulent-ils – ou plutôt, de quelles intentions sont-ils les outils ?

    Les robots n’apparaissent pas spontanément dans les entreprises. Ils sont le produit de décisions délibérées et coûteuses qui s’inscrivent dans un mouvement engagé depuis des décennies : taylorisation, interconnexion globalisée des chaînes d’approvisionnement, externalisation de fonctions de plus en plus nombreuses et essentielles, formalisation toujours plus poussée des processus et des indicateurs de performance…

    Le robot couronne la réalisation d’un programme dont la fonction semble être de substituer aux relations entre humains (collaborateurs, clients, fournisseurs…) des relations entre entités et fonctions, représentées par les systèmes d’information et communiquant au travers de contrats et d’interfaces programmées.


    Illustration : © Usbek & Rica.

  • Comment la fiction nous aide-t-elle à penser les futurs du travail ?

    Comment la fiction nous aide-t-elle à penser les futurs du travail ?

    Une tribune de Daniel Kaplan pour Usbek & Rica présente le projet collaboratif WORK+ : 150 « fragments » fictionnels et artistiques autour de l’avenir du travail.

    Ces matériaux traitent également de beaucoup d’autres sujets que le rapport entre travailleurs humains et robots : le quotidien du travail, la forme et le rôle des entreprises, ses espaces et ses temps, son sens ou son absence de sens, son rôle dans l’acquisition d’un statut social, ou encore les nouvelles formes d’exploitation (du travail ultraprécaire sur les plateformes numériques aux mères pondeuses du roman et de la série La Servante écarlate), les compétences et savoir-faire du futur, la perspective du revenu universel ou bien de nouvelles monnaies


    Illustration : © Usbek & Rica.

  • Contrôle des chômeurs : quand Isabelle Maurer, au RSA, nous parle revenu universel et robotisation

    Contrôle des chômeurs : quand Isabelle Maurer, au RSA, nous parle revenu universel et robotisation

    Une intervention d’Isabelle Maurer sur LCI où elle évoque son expérience, la destruction d’emplois liée à la robotisation et l’impossibilité actuelle de fournir un emploi à chacun·e.

     


    Illustration : © LCI.

  • The Future of Jobs: Working on Being Human

    The Future of Jobs: Working on Being Human

    Une tribune en anglais de Michael Laitman pour Basic Income applaudit le transfert de tâches humaines vers les robots. Une révolution heureuse pour l’auteur, à condition qu’on octroie parallèlement à tou·te·s les moyens de vivre, indépendamment d’un salaire.

    The sooner we acknowledge the inevitable redesign of our socio-economic infrastructure, in a way that jobs will no longer exist in the same sense as before, we will come to grips with the necessity to provide for the basic needs of all members of society.

    Whether we do it through some form of Universal Basic Income, or any other technical mechanism, we must understand that a change of social values is the core issue at hand: Every country’s leadership must acknowledge that looking out for the basic needs of every citizen—food, shelter, clothing, education and health—is their top priority.


    Illustration : CC 0 Raysonho.

  • Le revenu de base : pansement sur une jambe de bois ou solution ?

    Le revenu de base : pansement sur une jambe de bois ou solution ?

    Un article en anglais d’Anna Dent pour la RSA s’interroge sur les bénéfices et les limites à attendre d’un revenu inconditionnel pour les travailleurs et travailleuses pauvres.

    Basic income would supplement the income of people in low paid work, whether through reasons of under-employment, low wages, or insecure and unpredictable shifts and contracts. So it would have the immediate effect of increasing household income and providing more security and stability in income levels.

    However, it would be open to the same arguments that apply to tax credits and housing benefit currently – that they are subsidising employers, enabling them to maximise profits by paying low wages, knowing that state benefits will pick up the slack. If employers can’t or won’t pay wages high enough to keep workers above the poverty line, paying a basic income might lift people out of poverty, but would it also have any impact on the structural issues in the labour market?


    Illustration : CC 0 Jon Tyson.

  • Revenu universel, semaine de 28h et libération du travail du carcan de l’emploi

    Revenu universel, semaine de 28h et libération du travail du carcan de l’emploi

    Un article de Guy Valette propose et chiffre un revenu de base couplé à une réduction du temps de travail, afin de partager le travail et les richesses produites.

    Il est urgent de changer de paradigme en réduisant le temps consacré à un emploi contraint nécessaire pour vivre et en libérant le travail du carcan  d’un emploi facilement automatisable. Avec un revenu socialisé d’une part, la technologie d’autre part, nous avons les moyens de nous libérer collectivement  et partiellement d’un emploi de survie. Laisser le marché continuer à détruire des emplois au nom de la compétitivité internationale et de la maximisation des profits est suicidaire.


    Illustration : © United Artists.

  • Demain, les robots tailleront nos vêtements sur mesure

    Demain, les robots tailleront nos vêtements sur mesure

    Un article de François Leclerc présente les plans de l’entreprise Levi Strauss pour automatiser largement sa production textile.

    Levi Strauss prépare pour demain l’usine globale d’après-demain. Une légion de robots va être mise en place afin de remplacer, dans le monde entier et dès 2020, les employés chargés de la coupe et de la finition des jeans de la marque.

    Soumise à une forte concurrence et voyant ses marges se réduire, le management de l’entreprise va radicalement faire évoluer son processus de production. En termes de productivité, l’objectif est d’assurer la finition d’un jean en 90 secondes là où il fallait auparavant de six à huit minutes.


    Illustration : CC 0 Dương Trần Quốc.

  • Les dangereuses mutations du travail et de l’emploi

    Les dangereuses mutations du travail et de l’emploi

    Un article de Gregory Verdugo pour Alternatives Économiques s’intéresse aux conséquences sur l’emploi de l’arrivée massive des robots intelligents.

    Le progrès technologique n’a pas fait disparaître le travail. Mais la prochaine vague de machines pourrait être, cette fois, vraiment différente. Jusqu’ici, les machines n’étaient pas douées pour les tâches abstraites et manuelles non routinières, mais les avancées de la robotique et l’informatique pourraient changer la donne. Chaque année, les capacités des ordinateurs et des robots à simuler le raisonnement humain et devenir « intelligents » sont décuplées. L’augmentation de la puissance de calcul permet d’analyser et de répondre plus adroitement aux stimulations externes. La « communication » avec l’environnement, de plus en plus fine, se fait au travers de puissants capteurs capables de décoder les plus subtiles nuances du langage humain et de reconnaître visages et objets. Les possibilités de stockage des données sont multipliées avec le développement du « cloud robotics », où chaque robot accumule et partage en réseau expérience et information avec ses confrères robots.

    Certains chercheurs pensent que les développements des machines intelligentes et de la robotique devraient permettre de remplacer le travail dans un grand nombre d’emplois dans les années à venir. Les bouleversements devraient être importants dans les transports et la logistique, où les progrès des capteurs intelligents rendront les véhicules sans conducteurs sûrs et compétitifs.

    Les emplois des moins qualifiés ne sont pas les seuls à être menacés. Les capacités d’analyse grandissantes des ordinateurs leur permettent maintenant d’aider à la décision dans des tâches complexes, notamment dans le domaine médical ou juridique, où elles remplacent ainsi du travail qualifié.


    Illustration : © Stephane AUDRAS/REA.

  • Voici Flippy, le robot qui prépare des steaks

    Voici Flippy, le robot qui prépare des steaks

    Un reportage (en anglais) de Cody Godwin pour la BBC s’intéresse à l’installation d’une cinquantaine de robots dans une chaîne de restauration rapide. Ils vont aider puis remplacer des employé·e·s de cuisine.


    Illustrations : © BBC.