Auteur/autrice : Maxime Vendé

  • Pour un revenu de transition écologique

    Pour un revenu de transition écologique

    Un entretien de Sophie Swaton pour le Green European Journal présente sa proposition de revenu de transition écologique et la compare à celle d’un revenu de base.

    Comment vous est-venu l’idée du RTE ?

    Cette idée de RTE m’est venue après des années de travail sur le RBI (j’ai fait ma thèse de doctorat sur le sujet), et l’identification de plusieurs manques. Il y a quatre principales failles du RBI qui m’ont conduit à proposer un dispositif plus complet d’accélération de la transition.
    Premièrement, la seule dimension monétaire du RBI me gêne, incapable de prendre en compte justement la liberté réelle invoquée : comment prendre en compte sans un accompagnement adéquate les capabilities des personnes ? Deuxièmement, l’absence de valorisation du travail qui reste un fort facteur de reconnaissance social, plébiscité par l’ensemble de la société. Chacun cherche à donner du sens à son travail et celui-ci peut encore être un facteur d’épanouissement. C’est précisément le cas pour cette vague de plus en plus forte des actrices et acteurs de la transition qui se lancent dans de nouveaux métiers compatibles avec une empreinte écologique faible. Le RBI ne questionne pas la qualité du travail ! Troisièmement, il est dommage que le RBI dans ses nouveaux arguments en 2017, rate autant le virage écologique en confondant les niveaux d’argumentation. Comment un même outil pourrait-il à la fois combattre la pauvreté, relancer la croissance et œuvrer pour de activités écologiques ?
    Enfin, last but not least, la dimension exclusivement individuelle du RBI me semble rédhibitoire: ses promoteurs évoquent le lien social, une société des activités, le sortir du capitalisme et du productivisme, mais vante encore exclusivement un droit individuel sans aucune dimension collective ou d’un agir commun. Je trouve que cela manque d’ambition et est un peu étriqué en terme de solution au regard des idéaux revendiqués par ses initiateurs. On est au fond pas très loin de l’homo oeconomicus des théories économiques orthodoxes… si éloigné de nos réalités. Or, il y a bien un horizon commun dans le dispositif du RTE. Les communs sont même la base, en termes de ressources à identifier et de gouvernance à mettre en œuvre.

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    Illustration : © Elis Wilk.

  • Revenu de base : les départements PS veulent prendre au mot Emmanuel Macron

    Revenu de base : les départements PS veulent prendre au mot Emmanuel Macron

    Un article de Noël Bouttier pour TSA Quotidien présente la proposition de loi déposée par dix-huits président·es de département, pour expérimenter une fusion de certains minimas sociaux (RSA, prime d’activité, voire APL).

    Les 18 départements défendent un projet qui se veut « audacieux socialement, soutenable financièrement, crédible scientifiquement ». Ils expliquent que « le revenu de base n’est pas le fossoyeur de la valeur travail ». Et ils estiment que celui-ci permet d’accompagner les gens en transition professionnelle ou ceux qui éprouvent des difficultés pour sa maintenir. « Les jeunes agriculteurs qui ont du mal les premières années sont intéressés par cette mesure », glisse Philippe Martin, président du Gers. Concrètement, les départements souhaitent expérimenter deux scénarios : une fusion du RSA et de la prime d’activité ; une fusion du RSA, de la prime d’activité et de l’APL. Dans le premier cas, le revenu pourrait être fixé à 550 euros ; dans le second, à 740 €. La proposition de loi prévoit un appel à projet pour expérimenter pendant trois ans sur des petits territoires l’une ou l’autre des hypothèses.

    Après l’annonce par Emmanuel Macron du « revenu universel d’activité » non universel, voici donc une proposition de loi pour expérimenter un « revenu de base » qui est en fait un revenu minimum (et précédemment nommé « revenu universel », allez comprendre).

    Indépendamment des éventuels effets bénéfiques ou non qu’on peut en attendre, l’effervescence actuelle de propositions mal nommées nuit assurément à la clarté des débats.

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    Illustration : © DR.

  • « Serons-nous les chimpanzés observés par des machines? »

    « Serons-nous les chimpanzés observés par des machines? »

    Un entretien de Pascal Chabot et Paul Jorion avec Martine Vandemeulebroucke pour Alter Échos s’intéresse aux perspectives de l’emploi et du travail dans un contexte d’automatisation massive.

    Alter Échos : Faut-il taxer les robots? Instaurer un revenu universel?
    Paul Jorion : J’ai été le premier à proposer l’idée d’une taxe robots. Je l’avais conçue comme un moyen de financer un revenu universel de base mais lorsque j’ai commencé à penser à la dimension pratique du revenu universel, plusieurs obstacles me sont apparus. D’abord le revenu universel ne règle absolument pas les disparités de revenus et les laisse même s’accroître. C’est aussi une incitation au consumérisme alors qu’on devrait plutôt se lancer dans une forme de décroissance. Un autre danger, c’est la mauvaise utilisation de l’argent par son bénéficiaire. Mais la contestation la plus sérieuse du revenu universel vient de mon expérience de banquier pendant 18 ans. Si on donne un revenu supplémentaire aux gens, la finance s’en emparera.

    Alter Échos : Que faire alors?
    Paul Jorion : Taxer les robots pour financer une extension de la gratuité. Revenir en priorité à la gratuité totale de l’assurance maladie invalidité, de l’enseignement et puis l’étendre aux transports de proximité. Je suis aussi en faveur d’une gratuité de l’alimentation de type élémentaire.
    Aujourd’hui, beaucoup de travailleurs sont pris dans l’étau d’une activité qui envahit leur vie privée. Pourrions-nous passer d’une société de burn-out, où le travail consume les forces de l’individu, à celle du vide, où le travail n’est plus?


    Pascal Chabot : Le travail est un des grands impensés de nos sociétés. Il structure les existences, procure satisfactions et désespoirs. Son manque effraie et provoque parfois des détresses violentes; mais sa surprésence engendre des pathologies en imposant aux individus des rythmes et des buts parfois toxiques.
    Il est à cet égard intéressant de se souvenir que les technologies ont été massivement introduites dans la société au cours des années 60, en étant accompagnées d’un discours sur la civilisation du loisir. Alors déjà, des propos sur la possibilité d’un chômage de masse se faisaient entendre. Le discours sur la civilisation du loisir fut une sorte de cheval de Troie qui, en ses flancs, et sous couvert d’une plus grande jouissance du monde, introduisit une série de technologies de capture de l’attention, assez différentes de ce que l’on pouvait alors appeler «loisir». 

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    Illustration : © Anne-Gaëlle Amiot.

  • David Graeber : le revenu universel, remède aux jobs à la con ?

    David Graeber : le revenu universel, remède aux jobs à la con ?

    Un entretien de l’anthropologue avec Philippe Vion-Dury dans Socialter autour des maux actuels du monde du travail, et sa conception du revenu sans condition.

    Il y a au moins trois genres de revenu universel : une version de droite, qui consiste à donner de l’argent aux gens pour ne plus avoir à s’occuper d’eux ; une version plus libérale, qui l’envisage comme un supplément ; et une version radicale, qui veut en faire un revenu suffisant pour vivre, indépendamment de tout emploi ou aide, puisque le but ultime est de disjoindre le travail du revenu. Cette dernière idée est particulièrement radicale, sachant que nous avons passé les cinquante dernières années à aller dans le sens inverse. Mais ça demandera une sorte de révolution culturelle – et prendra donc du temps. Cela étendrait enfin le concept de liberté à l’économie d’une manière authentique. La liberté, c’est quand vous êtes en mesure de décider ce que vous souhaitez faire et que vous n’êtes pas menacé par la faim.

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    Illustration : © Cyrille Choupas.

  • L’intelligence artificielle, un choc industriel

    L’intelligence artificielle, un choc industriel

    Un article reproduit sur le blog de Paul Jorion extrait du dossier « Les révolutions de l’intelligence » dans le numéro 26 de Papiers, s’intéresse aux évolutions de l’informatique et de la robotisation et leur effet sur l’emploi.

    Maylis Besserie : Une […] piste, régulièrement explorée, est la perspective de taxer les robots.

    Raja Chatila : Je dois dire que cette expression n’est pas heureuse. Je ne parle pas du concept qui est derrière, mais l’expression elle-même n’est pas heureuse parce qu’elle laisse croire qu’il y a un robot physique qui va prendre ma place et qu’il faut donc le taxer. En réalité, cela signifie taxer l’entreprise qui l’utilise, taxer la productivité de cette entreprise, pour que moi, humain qui n’ai plus de travail, je puisse bénéficier quand même d’un revenu qui me serait échu de droit. Mais l’idée sous-jacente est excellente. La difficulté va venir de l’identification de ce qu’est un robot. Est-ce qu’on logiciel est un robot ? Qui vais-je taxer quand je vais utiliser un logiciel qui se trouve tourner sur des machines à l’autre bout du monde ? Cette mise en œuvre ne me semble pas très claire, même si je comprends que Paul Jorion la défende. Je n’ai pas de solution toute faite, et les termes de « revenu de base » ou de « taxe robot » présentent chacun des avantages et des inconvénients. Je pense malheureusement que la débat n’a pas lieu, qu’il devrait avoir lieu et être mis en place pour que l’on puisse réfléchir sur la meilleure méthode impliquant tout le monde — c’est-à-dire les citoyens, les économistes, les experts, les roboticiens, les intelligents artificiellement, les sociologues, etc. C’est une question de fond.

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    Illustration : © France Culture.

  • Les défis sociaux des transformations du travail

    Les défis sociaux des transformations du travail

    La captation vidéo d’une table ronde organisée lors de la conférence « Les transformations du travail » en septembre 2018 réunit Antonio Casilli, Thomas Coutrot et Pascal Lokiec.

    Antonio Casilli

    Professeur d’humanités digitales à Telecom ParisTech et chercheur au centre Edgar Morin de l’EHESS, auteur (avec D. Cardon) de Qu’est-ce que le digital labor?, Editions INA, 2015.

    Thomas Coutrot

    Économiste, ancien co-président d’Attac et co-fondateur des Economistes atterrés, auteur de Libérer le travail. Pourquoi la gauche s’en moque et pourquoi cela doit changer, Editions du Seuil, 2018.

    Pascal Lokiec

    Professeur de droit du travail, auteur (avec Dominique Méda et Eric Heyer) de Une autre voix est possible. Le modèle social français n’est pas mort !, Flammarion, 2018.
    Conférence organisée, sous le patronage du Sénateur de l’Isère, M.Guillaume Gontard, par la Fondation de l’Ecologie Politique et le Green European Journal.

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    Illustration : © Fondation de l’Écologie Politique.

  • Le revenu universel d’activité : l’indécence de Macron n’a pas de limites

    Le revenu universel d’activité : l’indécence de Macron n’a pas de limites

    Un article de Nicolas Nafziger fait le point sur la proposition du Président de créer une allocation sociale unique, et présente d’autres pistes pour réduire la précarité et la pauvreté.

    Cette allocution est intéressante car le président opère un glissement sémantique en désignant une chose par une autre. En l’occurrence, il surfe sur la vague du populaire revenu universel pour parler de l’allocation sociale unique, vaste projet prôné entre autres par les ultra-libéraux de l’Ifrap pour fusionner les minima sociaux existants dans le but de faire des économies. En effet, n’est-il pas plus séduisant et parlant de s’adresser aux français dans le cadre du plan pauvreté en évoquant le revenu universel plutôt que l’allocation sociale unique ?

    Source


    Illustration : CC BY-NC 2.0 Mutualité Française.

  • Le Journal du revenu de base : octobre 2018

    Le Journal du revenu de base : octobre 2018

    Le tour d’horizon de l’actualité du revenu de base et des sujets liés.

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  • Revenu de base : Ottawa appelé à la rescousse pour sauver un projet en Ontario

    Revenu de base : Ottawa appelé à la rescousse pour sauver un projet en Ontario

    Un article dans L’Actualité relaie la demande faite par quatre maires au ministre de poursuivre le projet-pilote de revenu minimum garanti.

    Les maires estiment que le gouvernement a rompu sa promesse, faite lors de la campagne électorale du printemps, de maintenir le projet pilote afin de ne pas perdre des données précieuses qui pourront aider à lutter contre la pauvreté dans la province.
    Le projet pilote sur le revenu de base, lancé sous l’ancien gouvernement libéral de Kathleen Wynne en avril 2017, devait durer trois ans, pour un coût de 150 millions $. Les conservateurs nouvellement élus ont soutenu avoir été informés que le projet ne fonctionnait pas, une assertion contestée par les défenseurs de la lutte contre la pauvreté.

    Source


    Illustration : CC 0 Camille Orgel.

  • Le Journal du revenu de base : septembre 2018

    Le Journal du revenu de base : septembre 2018

    Le tour d’horizon de l’actualité du revenu de base et des sujets liés.

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  • Revue de presse jeu vidéo : septembre 2018

    Revue de presse jeu vidéo : septembre 2018

    Des liens de fond autour du jeu vidéo, loin de l’actualité quotidienne trépidante. Articles, vidéos, émissions, et autres formats longs.

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  • Congrès mondial du revenu de base : demandez le programme

    Congrès mondial du revenu de base : demandez le programme

    Les derniers détails du congrès du BIEN sont connus, avant son ouverture le 24 août.

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  • Le conseil municipal de Chicago intéressé par une expérimentation de revenu de base

    Le conseil municipal de Chicago intéressé par une expérimentation de revenu de base

    Un article en anglais de Kate McFarland pour Basic Income News fait le point sur l’initiative en cours à Chicago.

    After an article about Pawar’s resolution appeared in The Intercept on July 16, a torrent of articles appeared in the popular media, often with headlines suggesting that Chicago is on the verge of testing–or even implementing–a universal basic income. In fact, many hurdles remain to be surmounted before even a pilot can be launched.  

    Après la parution le 16 juillet dans The Intercept d’un article présentant la proposition de Pawar, une nuée d’articles ont fleuri dans la presse généraliste. Les titres laissaient souvent entendre que Chicago était sur le point d’expérimenter, ou même carrément de mettre en place, un revenu de base universel. En réalité, les obstacles à surmonter avant l’éventuel lancement d’un projet-pilote sont encore nombreux.

    Source


    Illustration : CC BY 2.0 Roman Boed.

  • Le réseau européen pour le revenu de base organise son université d’été à Barcelone

    Le réseau européen pour le revenu de base organise son université d’été à Barcelone

    C’est en Catalogne que se tient la première université d’été d’UBIE, du 13 au 16 septembre.

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  • Le revenu de base tient son congrès mondial et fait son cinéma fin août

    Le revenu de base tient son congrès mondial et fait son cinéma fin août

    C’est à la fin du mois en Finlande que le réseau mondial pour le revenu de base organise son congrès bisannuel.

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  • Death in Ice Valley – Mystère dans les fjords de Norvège

    Death in Ice Valley – Mystère dans les fjords de Norvège

    Une émission en anglais de la BBC et NRK revient en dix épisodes sur une célèbre affaire norvégienne, toujours inexpliquée.

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  • Why universal basic income costs far less than you think

    Why universal basic income costs far less than you think

    Un article en anglais d’Elizaveta Fouksman pour The Conversation revient sur une erreur courante lorsqu’on parle de revenu de base : le « coût » de la mesure n’est qu’une fraction du budget global.

    A true cost estimate will always discuss who the net beneficiaries will be, who the net contributors will be, and the rate at which we gradually switch people over from being beneficiaries to being contributors as they get richer (this is sometimes called the claw-back rate, the withdrawal rate or the marginal tax rate – which is not an overall tax, but simply the rate at which people start to return their UBI to the communal pot as they earn more).

    Source


    Illustration : © Shutterstock.

  • La Chine lance un programme pour remplacer ses fermiers par des robots

    La Chine lance un programme pour remplacer ses fermiers par des robots

    Un article de Mathilde Simon pour Usbek & Rica présente l’ambitieuse expérimentation de robotisation agricole lancée dans la région de Jiangsu.

    L’objectif est surtout de permettre de meilleurs rendements à moindre coût. Dans le cadre d’un reportage sur l’industrialisation de l’économie agronome chinoise, National Geographic a rencontré en février Liu Lin. Le jeune entrepreneur y raconte que ses machines européennes et américaines permettent de produire, en quatre heures, le travail que 30 travailleurs auraient mis une vingtaine de jours à faire. Le tout manipulable depuis un smartphone.

    Source


    Illustration : © Shutterstock.

  • How Basic Income could restore voting rights for poor Americans

    How Basic Income could restore voting rights for poor Americans

    Une tribune en anglais de James Davis pour Basic Income News défend le revenu de base comme moyen de permettre aux plus pauvres d’exercer leur droit de vote aux États-Unis.

    Even putting aside felon disenfranchisement, impoverished Americans are disproportionately excluded from exercising their right to vote owing to the expense of taking off work on election day and the paperwork they face due to voter ID laws and frequent relocation. Universal Basic Income (UBI), by eliminating the financial stress underlying these barriers, has the potential to greatly expand voter turnout and civic participation more generally, restoring voting rights promised by the constitution.

     

    Sans même évoquer la déchéance de droits civiques liée à l’incarcération, les plus pauvres ont moins accès au droit de vote, notamment car il faut prendre un jour de congé pour voter, mais également remplir des démarches administratives suite aux lois d’identification et aux déménagements réguliers. Le Revenu de Base Universel (RBU), en allégeant la contrainte financière sous-jacente, peut potentiellement améliorer la participation aux élections en concrétisant pour les populations pauvres le droit de vote que leur promet la constitution.

    Source


    Illustration : CC 0 Elliott Stallion.

  • One Thing to Build a More Open World: Unconditional Basic Income

    One Thing to Build a More Open World: Unconditional Basic Income

    Une vidéo en anglais de Scott Santens pour le concours « Open Future » de The Economist soutient le revenu de base en une minute.


    Illustration : CC Scott Santens.

  • Féminisme et revenu de base

    Féminisme et revenu de base

    Un trio d’articles de Nicole Teke pour le Mouvement Français pour un Revenu de Base détaille les perspectives féministes d’un revenu sans condition. (suite…)

  • En Ontario, l’arrêt brutal de l’expérimentation du revenu garanti fait des vagues

    En Ontario, l’arrêt brutal de l’expérimentation du revenu garanti fait des vagues

    Le projet-pilote de revenu garanti en Ontario a été stoppé deux ans avant son terme, suscitant la réaction de chercheurs et conseillers du projet.

    (suite…)
  • L’Ontario annule une expérimentation du revenu de base

    L’Ontario annule une expérimentation du revenu de base

    Un article de Mathilde Simon pour Usbek & Rica revient sur l’expérimentation de revenu minimum en Ontario et son annulation par le nouveau gouvernement de la province.

    Après avoir laissé entendre au cours de sa campagne qu’il n’y toucherait pas, le gouvernement canadien assure, de son côté, que ce programme n’est pas viable car trop onéreux. « Ce n’est clairement pas la solution pour les familles de l’Ontario », insistait MacLeod lors de l’annonce publique.

    Aucun chiffre ni étude n’accompagnait l’annonce, et aucune nouvelle proposition n’était faite pour réduire la pauvreté. Simplement une promesse que le gouvernement ferait en sorte de mettre fin au programme de manière « éthique ».

    Source


    Illustration : Flickr.

  • Dordogne : elle pédale pour parler du revenu de base

    Dordogne : elle pédale pour parler du revenu de base

    Un article de Lysandra Chadefaux pour Sud Ouest présente le Tour de base, un périple à vélo pour débattre du revenu inconditionnel.

    Le Tour de base s’inscrit dans l’actualité du Mouvement français pour un revenu de base, association transpartisane. Léna l’a rejoint en 2016. Cette aventure, qui rassemble une dizaine de personnes, a débuté samedi 4 août à Tours (Indre-et-Loire) et s’achèvera à Craon (Mayenne) deux semaines plus tard (1), où l’association tiendra son université d’été.

    Source


    Illustration : © Lysandra Chadefaux.

  • Philippe Van Parijs : « La plus grande objection à un revenu de base est d’ordre moral »

    Philippe Van Parijs : « La plus grande objection à un revenu de base est d’ordre moral »

    Un article de Gabriela Amaya pour Pressenza résume une interview en anglais de Philippe Van Parijs autour du revenu sans condition.

    Le RBUI est maintenant soutenu à la fois par la gauche et la droite, ce qui amène d’autres personnes des deux côtés à prendre position contre lui, uniquement parce que l’idée est défendue par ses « ennemis ». Cependant, sa capacité à dégager un consensus dans tous les secteurs de la société, comme ce fut le cas pour la sécurité sociale (qui était soutenue par les employeurs, qui y voyaient un moyen d’améliorer les performances de leurs travailleurs), fait du RBUI une idée valable pour le 21ème siècle.

    Source


    Illustration : © Álvaro Orús.

  • Universal basic income: money for nothing

    Universal basic income: money for nothing

    Une vidéo en anglais de Lou Foglia pour Beme News présente le concept du revenu de base et son actualité, en moins de dix minutes.

    UBI… Silicon Valley entrepreneurs like Elon Musk and Mark Zuckerberg support it. Some economists claim it can end poverty. It’s been touted as a solution to income inequality and a bloated welfare state. It’s even been endorsed by thought leaders across the political spectrum. But, is Universal Basic Income too good to be true? Will it foster laziness and dependency? And, who the hell is going to pay for it?

    Source


    Illustration : © Beme News.

  • Who Really Stands to Win from Universal Basic Income?

    Who Really Stands to Win from Universal Basic Income?

    Un article en anglais de Nathan Heller pour le New Yorker propose un tour d’horizon de la dynamique actuelle autour du revenu de base : enjeux, expérimentations, ouvrages…

    Recently, a resurrection has occurred. Guaranteed income, reconceived as basic income, is gaining support across the spectrum, from libertarians to labor leaders. Some see the system as a clean, crisp way of replacing gnarled government bureaucracy. Others view it as a stay against harsh economic pressures now on the horizon. The questions that surround it are the same ones that Nixon faced half a century ago. Will the public stand for such a bold measure—and, if so, could it ever work?

    […]

    The realization that a universal basic income is useful but insufficient for the country’s long-term socioeconomic health—that you can’t just wind up a machine and let it run—may cause attrition among some supporters who admire the model precisely because it seems to mean that no one will have to deal with stuff like this again. It may also dampen the scheme’s sunny political prospects, since a healthy U.B.I. would have to be seated among other reforms, the sum of which would not be cost- or interest-neutral. This doesn’t mean that it’s not a practical idea. It means only that it’s not a magic spell.

    Source


    Illustration : © Anna Parini.

  • Le revenu de base : une remise en cause de la création monétaire ?

    Le revenu de base : une remise en cause de la création monétaire ?

    Un article de Robert Cauneau résume un article de Christian Arnsperger : « Revenu de base, économie soutenable et alternatives monétaires » qui s’intéresse à la création de la monnaie.

    En toute logique, nous devons accepter l’idée selon laquelle le revenu de base et le type de monnaie dans lequel il serait versé doivent former un « tout conceptuel insécable ». Si la seule forme monétaire envisagée est celle que produit actuellement le secteur bancaire – et c’est l’hypothèse traversant les cinq dernières décennies de discussion autour du pour et du contre d’un RBI qui fait la quasi-unanimité –, ce revenu de base sera, par la force des choses, « systémiquement couplé à une économie où règne l’obligation de croissance engendrée par ce mode de création monétaire. Ce sera le cas même pour les citoyens qui choisissent d’utiliser le revenu de base comme outil pour exercer une critique en actes du système. »

    Source


    Illustration : © Droits réservés.

  • Le Journal du revenu de base : août 2018

    Le Journal du revenu de base : août 2018

    Le tour d’horizon de l’actualité du revenu de base et des sujets liés.

    (suite…)
  • Pourquoi il faut soutenir les livreurs UberEats, Deliveroo, etc.

    Pourquoi il faut soutenir les livreurs UberEats, Deliveroo, etc.

    Une tribune de Fabien Benoit pour Usbek & Rica critique les plateformes prédatrices qui investissent toujours plus de marchés, semant la précarité et l’exploitation dans leur sillage.

    Ces questions ne sont pas anodines, loin s’en faut. Elles rappellent le caractère radical, rapace et carnassier du capitalisme numérique d’inspiration californienne. Elles nous rappellent que ces entreprises de la « nouvelle économie », comme on disait autrefois, s’attaquent à tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la solidarité, du partage, de la justice, qu’elles exploitent cyniquement les failles du système et la faiblesse des travailleurs. Elles n’ont que faire du collectif et des individus. Et elles n’entendent pas spécialement respecter les lois.

    Source


    Illustration : © Usbek & Rica.