Étiquette : emploi

  • Le dividende universel de l’Alaska ne réduit pas le taux d’emploi

    Le dividende universel de l’Alaska ne réduit pas le taux d’emploi

    Une étude menée aux États-Unis par deux universitaires montre que le revenu versé sans conditions aux habitant·e·s ne conduit pas à une baisse de l’emploi.

    Résumé de l’article (en anglais) :

    What are the effects of universal and permanent cash transfers on the labor market? Since 1982, all Alaskan residents have been entitled to a yearly cash dividend from the Alaska Permanent Fund. Using data from the Current Population Survey and a synthetic control method, we show that the dividend had no effect on employment, and increased part-time work by 1.8 percentage points (17 percent). Although theory and prior empirical research suggests that individual cash transfers decrease household labor supply, we interpret our results as evidence that general equilibrium effects of widespread and permanent transfers tend to offset this effect, at least on the extensive margin. Consistent with this story, we show suggestive evidence that tradable sectors experience employment reductions, while non-tradable sectors do not. Overall, our results suggest that a universal and permanent cash transfer does not significantly decrease aggregate employment.

    Cette étude scientifique est assurément un argument d’importance pour lutter contre l’idée reçue voulant qu’une population recevant un revenu sans contrepartie déserte le marché du travail. Néanmoins il faut évidemment mettre en perspective le montant très faible de ce revenu en Alaska : 1 000 à 2 000 dollars par an n’octroient pas une grande marge de manoeuvre.

    Via Basic Income News.


    Illustration : CC 0 Darrin Henein.

  • La révolution de la robotisation : le nouvel âge de la production

    La révolution de la robotisation : le nouvel âge de la production

    Un reportage (en anglais) de Jason Bellini pour le Wall Street Journal s’intéresse aux dernières avancées de la robotisation du travail.

    Dans cet épisode de Moving Upstream, nous nous sommes rendus en Asie pour voir la prochaine génération de robots industriels, ce qu’ils sont capable de réaliser, et l’aide ou la menace qu’ils représentent pour la main d’œuvre peu qualifiée.

    Via le blog de Paul Jorion.


    Illustration : © The Wall Street Journal.

  • Les robots vont nous mettre au chômage. On devrait s’y préparer maintenant, avant qu’il ne soit trop tard.

    Les robots vont nous mettre au chômage. On devrait s’y préparer maintenant, avant qu’il ne soit trop tard.

    Une tribune (en anglais) de Larry Elliott pour The Guardian s’appuie sur l’ouverture récente de l’épicerie Amazon Go, sans personnel de vente, pour inciter à prendre la mesure de la robotisation en cours.

    Le directeur de la rubrique « Économie » du Guardian conclut en évoquant le revenu de base :

    But the dislocation will be considerable, and comes at a time when social fabrics are already frayed. To ensure that, as in the past, technological change leads to a net increase in jobs, the benefits will have to be spread around and the concept of what constitutes work rethought. That’s why one of the hardest working academics in Davos last week was Guy Standing of Soas University of London, who was on panel after panel making the case for a universal basic income, an idea that has its critics on both left and right, but whose time may well have come.


    Illustration : © Anadolu Agency/Getty Images.

  • Faut-il durcir le contrôle des chômeurs ?

    Faut-il durcir le contrôle des chômeurs ?

    Un article de Sandrine Foulon pour Alternatives Économiques fait le tour de la question, alors qu’Emmanuel Macron a annoncé vouloir contrôler davantage les personnes sans emploi.

    Un durcissement du suivi se ­justifie-t-il alors que Pôle emploi a déjà étoffé cette mission en 2015 ? 12 000 contrôles sont effectués tous les mois par 215 agents dédiés à cette activité. Le gouvernement veut multiplier par cinq les effectifs de ces contrôleurs. Il souhaiterait en outre qu’une autre graduation des sanctions soit mise sur la table.


    Illustration : © Alternatives Économiques.

  • Ô Boulot : l’expo qui repense le travail

    Ô Boulot : l’expo qui repense le travail

    Un article de Rémi Lévêque pour Usbek & Rica présente l’exposition « Ô Boulot », à découvrir au MAIF Social Club à Paris jusqu’en avril.

    Bientôt, la robotisation et le numérique, couplés au désintéressement croissant pour certaines catégories professionelles modifieront considérablement le monde du travail tel que nous le connaissons. Pour ne rien arranger, selon une autre étude relayée par The Guardian, la robotisation permettrait de réduire de 90 % le coût du travail d’un salarié, quand la délocalisation diminue ce coup de « seulement » 65 %.

    En s’appuyant sur ce constat, le Maif Social Club, espace parisien de « rencontre artistique et sociétale », propose de découvrir jusqu’au 28 avril 2018 une réflexion artistique sur la façon dont nous travaillerons demain.


    Illustration : © MAIF.

  • En Lorraine, une entreprise a été créée pour embaucher tous les chômeurs du coin

    En Lorraine, une entreprise a été créée pour embaucher tous les chômeurs du coin

    Un article de Laura Wojcik pour Partage Social Club revient sur l’initiative « territoire zéro chômeur » à Colombey-les-Belles, avec le témoignage de quelques bénéficiaires, un an après le coup d’envoi du dispositif.

    « Si vous avez un enfant qui doit aller à l’école, vous ne vous demandez pas s’il y a de la place à l’école, simplifie Bertrand Deligny, président de La Fabrique. Et ben nous on fait exactement la même chose pour les chômeurs de longue durée. Ils ne doivent pas se poser la question de savoir s’il y a du travail. Il y en a. »

    Cette machine à fournir des emplois a été créée dans le cadre de l’expérimentation nationale « zéro chômeur de longue durée » qui concerne 10 zones tests en France. Le financement public du projet est garanti depuis février 2016 grâce à une loi votée à l’unanimité à l’Assemblée nationale et au Sénat.

    L’idée est née au sein de l’association ATD Quart Monde au milieu des années 90. À partir de trois constats :

    • Le travail existe puisque chaque territoire présente une liste de besoins non satisfaits. Exemple : le nettoyage des cimetières municipaux, l’entretien des forêts locales ou des missions d’aide à la personne.
    • Chaque chômeur de longue durée possède des compétences pour assurer ces tâches.
    • L’argent ne manque pas non plus. Les nouveaux emplois sont financés en piochant dans les dépenses publiques autrefois vouées à compenser l’inactivité professionnelle. Une enveloppe qu’ATD Quart Monde estime à 18 000 € par an et par chômeur de longue durée.

    Illustration : © Partage Social Club.

  • Journée de rencontres/échanges « Tout le monde déteste le travail »

    Journée de rencontres/échanges « Tout le monde déteste le travail »

    Une journée de rencontres et d’échanges se tient le 27 janvier à la bourse du travail à Paris autour du travail. Pour qui en a, en cherche, l’évite, s’organise au delà…

    Et si l’on suivait cette intuition : dans l’économie si politique qui nous tient, il importe au fond moins de produire des marchandises ou des services que de produire cette forme : les travailleurs. Cette forme de vie qui nous imprime un certain rapport à soi, aux autres et au monde dont on peine tant à se déprendre.

    Sous le Macronomicon, cette forme prend sans surprise un nouveau design : les angles et les courbes de l’auto-entrepreneur, de « l’indépendante » — dans sa version premium. L’être qui se doit à la fois d’être le producteur, le produit et le service commercial du produit qu’il vend, à savoir lui-même.

    En version standard, la nôtre, bienvenue dans l’existence du… crevard !

    Programme :

    Dans l’auditorium · Rencontres & débats ouverts

    9H30 · 12H « Ressource humaine toi-même ! » ou le néo-management comme art de gouverner. Avec Danièle Linhart, sociologue, des employés syndicalistes SUD en lutte d’Orange et de Lidl et Patrick Cingolani, également sociologue.

    12H30 · 15H « Fin du travail, vie sous contrôle » ou l’offensive technologique du capital. Avec Detlef Hartmann, avocat et militant, la campagne « Make Amazon pay ! », Ariel Kyrou, adepte du revenu universel, Callum Cant, livreur Deliveroo, membre du syndicat IWGB, le collectif du CLAP des livreurs «autoentrepreneurs» et le collectif Blablagrève, plateforme de défense des travailleuses/eurs.

    15H · 17H30 « S’organiser au delà du salariat » Une assemblée autour de la question « De quels moyens avons-nous besoin de nous doter ? Quels obstacles nous faut-il renverser? » Avec des camarades de la ZAD et des UD syndicales de Nantes, Matthieu Hély, sociologue et des salariés syndiqués du secteur associatif autour du vrai visage de l’économie sociale
    et solidaire.

    Dans la salle de réunion · Interventions & rencontres

    9H30 · 10H30 « Le travail sans capitalistes ni rentiers: débat autour de quelques propositions misarchistes » avec Emmanuel Dockès.

    10H30 · 11H30 « Sortir les parasols » avec Frédéric Lordon.

    11H30 · 12H30 « Le sens du combat » avec Sidi Mohammed Barkat.

    12H30 · 13H30 « La religion industrielle : de la matrice monacale à l’empire
    du management » avec Pierre Musso.

    13H30 · 14H30 « Autonomie italienne et refus du travail » avec Franco Piperno.

    14H30 · 15H30 « Refus du travail et illégalité en France dans les années 1970/80 » par Alèssi Dell’Umbria.

    15H30 · 16H30 « Au bal des actifs : la science-fiction face au futur du travail » avec Zanzibar (Alain Damasio, Catherine Dufour, Norbert Merjagnan…).

    16H30 · 17H30 « Les boulots de merde : partage d’expériences », avec Olivier Cyran.

    Dans les couloirs, les halls & trois petites salles

    Projections de fims et documentaires sur le travail, clameurs vocales, cut-up, fictions radiophoniques du collectif Zanzibar sur l’avenir du travail, atelier de création de récits, atelier de confection d’affiches, rencontres approfondies et discussions informelles.

    Puis une soirée festive à Aubervilliers.


    Illustration : © Chasse aux DRH.

  • Le travail disparaît, prenons-en la mesure

    Le travail disparaît, prenons-en la mesure

    Une tribune de Paul Jorion pour Trends-Tendances s’appuie sur le livre No More Work de James Livingston pour nous inciter à prendre acte de la disparition massive de l’emploi salarié et des conséquences économiques associées.

    Et ces problèmes sont déjà bien présents : Livingston signale qu’aux États-Unis, un quart des adultes « réellement actifs » selon ses termes, se trouvent sous le seuil de pauvreté. S’ils sont payés au taux horaire minimum fédéral de 7,25 $, ils demeurent sous ce seuil même s’ils travaillent 40 heures par semaine : il faudrait que ce taux horaire atteigne 10 $ pour que ce seuil soit dépassé. Et s’il était doublé pour atteindre le montant irréaliste de 15 $, il faudrait encore que les Américains travaillent 29 heures par semaine pour dépasser le seuil de pauvreté. À l’heure actuelle, 20% du revenu des ménages américains, dit-il encore, leur vient d’allocations versées par le système de sécurité sociale. Sans ce complément, c’est la moitié de la population qui se situerait en-dessous du seuil de pauvreté. Son verdict est alors que le salarié actuel (il n’est pas même question du chômeur) est d’ores et déjà un assisté, et la tendance observée aujourd’hui signale que les choses ne feront qu’empirer.


    Illustration : © Kurzgesagt.

  • Les robots ne libèrent pas les humains du travail, au contraire

    Les robots ne libèrent pas les humains du travail, au contraire

    Une tribune de David Gaborieau pour Reporterre critique l’idée de la raréfaction de l’emploi promise par la robotisation.

    Malgré des échecs répétés, la prophétie de l’automatisation libératrice se renouvelle sans cesse. Une étude d’Oxford a récemment prédit que près d’un emploi états-unien sur deux était voué à disparaître d’ici vingt ans. Moins alarmiste, l’OCDE estime tout de même que 9 % des emplois français présentent un « risque élevé d’automatisation ». Si ces données ont de quoi faire peur, elles suscitent aussi certains espoirs. Une partie des défenseurs du revenu universel s’appuie ainsi sur l’argument d’un surplus de temps et d’argent, libéré par les machines, que nous pourrions redistribuer pour le bonheur de tous.

    Mais il existe un décalage considérable entre la façon dont on s’imagine l’automatisation et sa réalité concrète. Les ouvriers de l’automobile le savent bien, eux qui entendent depuis longtemps les promesses de qualification et d’autonomie tout en étant confrontés quotidiennement à l’intensification du travail et à la perte des savoir-faire.


    Illustration : © Étienne Gendrin.

  • Allemagne. Grèves en série pour réclamer la semaine de 28 heures

    Allemagne. Grèves en série pour réclamer la semaine de 28 heures

    Un article dans Ouest-France explique le contexte de la mobilisation qui démarre dans le pays, menée par le syndicat IG Metall.

    Depuis octobre, le syndicat exige pour les 3,9 millions d’employés du secteur une augmentation salariale de 6 %. La fédération patronale Gesamtmetall propose 2 %. Rien d’inhabituel. En général, les parties se retrouvent à mi-chemin.

    Mais le conflit porte surtout cette fois sur un aménagement inédit du temps de travail demandé par IG Metall: le passage de la semaine de travail de 35 à 28 heures pour ceux qui le souhaitent, avec compensation partielle du manque à gagner salarial par l’employeur.

    La formule serait valable deux ans au maximum et l’employeur devrait garantir un retour à un poste à plein temps.

    Source : Allemagne. Grèves en série pour réclamer la semaine de 28 heures, Ouest-France.


    Illustration : © AFP.

  • Chômage, le mythe des emplois vacants

    Chômage, le mythe des emplois vacants

    Un article d’Hadrien Clouet dans Le Monde Diplomatique de février 2015 revient sur le fantasme des emplois non pourvus, alors que le gouvernement veut durcir le contrôle des personnes privées d’emploi.

    L’existence d’offres non pourvues indique que les demandeurs d’emploi ne sont pas tous réduits à travailler dans n’importe quelles conditions. Or, lorsqu’ils recherchent vraiment des salariés, les employeurs disposent toujours de leviers, ceux qu’ils mettent en œuvre en cas de crise d’embauche : hausse du salaire, meilleurs horaires ou meilleures conditions de travail…Hadrien Clouet

    Source : Chômage, le mythe des emplois vacants, Hadrien Clouet pour Le Monde Diplomatique.


    Illustration : © Kurzgesagt.

  • Plan 500.000 formations supplémentaires : le taux d’accès à l’emploi n’a pas augmenté

    Plan 500.000 formations supplémentaires : le taux d’accès à l’emploi n’a pas augmenté

    Une dépêche de l’AFP présente le rapport concernant le plan de formation lancé l’an dernier sous François Hollande.

    Selon le rapport d’évaluation technique, piloté par le service études et statistiques du ministère du Travail, « le taux d’accès à l’emploi à l’issue d’une formation n’a pas augmenté » en 2016 et est resté stable.
    En ce qui concerne l’accès à l’emploi durable, il a diminué : 27,6 % des demandeurs d’emploi ayant suivi une formation en 2016 ont eu accès dans les six mois à un emploi de plus de 6 mois, soit une baisse de 0,8 point par rapport à 2015.

    Source : Plan 500.000 formations supplémentaires : le taux d’accès à l’emploi n’a pas augmenté, AFP.


    Illustration : © Kurzgesagt.

  • Contrôle des chômeurs : la face cachée du modèle danois

    Contrôle des chômeurs : la face cachée du modèle danois

    Un reportage de Célia Quilleret pour France Info s’intéresse aux conséquences du système de « flexisécurité » danois.

    Car être chômeur au Danemark est un parcours du combattant. Il faut envoyer deux lettres de candidature par semaine, se rendre chaque mois à son agence pour l’emploi, être toujours disponible et éviter de partir en vacances. Il est en effet interdit de s’absenter sans autorisation préalable de son agence pour l’emploi.Célia Quilleret

    Source : Contrôle des chômeurs : la face cachée du modèle danois, Célia Quilleret pour France Info.


    Illustration : © Radio France.

  • Et voilà le travail !

    Et voilà le travail !

    Un dossier réalisé par la Coordination des médias libres analyse le travail aujourd’hui.

    Édito :

    Il y a eu la loi Travail, avec ses nuits debout et ses cortèges de tête, imposants, menaçants, la contre-attaque pointait le bout de son nez.

    Et puis, nous voilà un an après, Emmanuel Macron élu, les ordonnances sur le travail sont signées, difficile de voir ce qui pourrait empêcher leur ratification cette semaine dans une Assemblée nationale au garde-à-vous.

    Pourquoi aussi peu de réactions ? Pourquoi le grand mouvement social ne s’est-il pas levé contre ce nouveau projet de société ?

    Au-delà des circonstances post-électorales, c’est surtout que des mutations profondes du travail sont déjà à l’œuvre, et depuis longtemps. Attentifs aux mouvements de la société, à ce qui se passe en arrière-plan dans ce monde qui bouge souvent trop vite, nos médias libres observent depuis longtemps ce qu’on appelle aujourd’hui l’uberisation de la société : une concurrence de plus en plus généralisée, un travail découpé en micro-tâches, le plus souvent mal rémunérées, et avec la disparition progressive des droits sociaux. Et pour cause, nous-mêmes comme les autres entreprises du secteur de l’économie sociale et solidaire, nous y sommes directement confrontés.

    La plupart de nos médias libres sont déjà dans cette précarité : temps partiels complétés par un boulot alimentaire, contrats (de moins en moins) aidés, pigistes payés largement en dessous, voire bénévolat à outrance. Bref, comme le secteur public, comme le social et l’associatif, nous n’échappons pas à cette vague.

    Qu’en conclure ? Que malgré tout, loin des radars des médias dominants, nous repérons et expérimentons ce qui germe, des idées neuves ou anciennes. Nous racontons les alternatives concrètes. Nous donnons la parole à et celles et ceux qui refusent de se soumettre à cette marche forcée ou choisissent d’arrêter de travailler.

    C’est à ce grand voyage dans les mondes du travail que la Coordination permanente des médias libres vous invite pour son troisième grand dossier, avec la contribution d’une vingtaine de médias libres, joyeux et indépendants.

    Source : Et voilà le travail !, un dossier réalisé par la Coordination nationale des médias libres.


    Illustration : © Coordination des médias libres.

  • Automatisation : 375 millions de personnes forcées de changer d’emploi d’ici 2030 ?

    Automatisation : 375 millions de personnes forcées de changer d’emploi d’ici 2030 ?

    Un article de Grégoire Normand pour La Tribune  s’intéresse à l’étude du cabinet McKinsey concernant l’effet de l’automatisation sur l’emploi d’ici 2030.

    Compte tenu de l’ensemble de ces facteurs, les experts arrivent à la conclusion suivante : « entre 0 et 30 % des heures travaillées globalement pourraient être automatisées d’ici 2030, cela dépendra de la vitesse de mise en place de ces procédés ».

    L’impact potentiel de l’automatisation sur l’emploi varie beaucoup en fonction de l’emploi et du secteur étudié. Les métiers relatifs à l’utilisation de machine ou la préparation de repas dans les chaînes de restauration rapide par exemple pourraient être rapidement menacés.Grégoire Normand

    Source : Automatisation : 375 millions de personnes forcées de changer d’emploi d’ici 2030 ?, Grégoire Normand pour La Tribune.


    Illustration : © Reuters.

  • Pays-Bas : La pétition pour l’expérimentation d’un revenu minimum automatique pour les seniors sans emploi remise au Parlement

    Pays-Bas : La pétition pour l’expérimentation d’un revenu minimum automatique pour les seniors sans emploi remise au Parlement

    Antoinette Hertsenberg (de l’émission télévisée néerlandaise Radar) a remis au Parlement le 14 novembre une pétition, signée par 113 344 personnes, demandant l’expérimentation d’un revenu minimum automatique pour les personnes sans emploi de plus de 55 ans.

    La pétition a été lancée après que Radar ait rappelé il y a six mois que seulement 3 % des seniors sans emploi retrouvent un travail rémunéré.

    La remise de la pétition fut un succès : de nombreux membres du Parlement, représentant la quasi-totalité des partis politiques, y ont assisté. Le Parti socialiste (Socialistische Partij, SP) a demandé la tenue d’un débat parlementaire sur le sujet, dans le prolongement de la pétition. Un accueil politique qui tranche avec celui reçu par une pétition similaire l’an dernier : un tel débat avait à l’époque été refusé.

    La pétition a bénéficié d’une attention médiatique importante, relançant le débat autour du revenu inconditionnel aux Pays-Bas.

    Plus d’informations :

    Pedro Alves, Netherlands: Basic Income petition in the Netherlands for people over 55 years old was signed more than 50000 times, Basic Income News, 6 juillet 2017.


    Traduction d’un article de Hilde Latour initialement publié sur Basic Income News.

    License : CC BY-NC-SA 3.0.

    Illustration : Droits réservés.

  • Ce soir à la télé : Un monde sans travail ? de Philippe Borel

    Ce soir à la télé : Un monde sans travail ? de Philippe Borel

     

    Un Monde sans travail ?

    Une soirée documentaire-débat ce soir sur France 5 :

    • À 20h50, Un monde sans travail ?, un documentaire de Philippe Borel

     

    • À 22h, Le monde en face, une émission de débat à laquelle participera Tiffany Blandin, autrice du livre Un monde sans travail ? répertorié ici.

    Présentation du documentaire :

    À force de fixer l’emploi comme une finalité, nous avons oublié que le travail n’est qu’un moyen, mais la pensée économique et politique dominante continue de défendre une idéologie qui, pour certains, n’a plus guère de sens dans les économies occidentales du XXIe siècle. Or les crispations actuelles autour de la dérégulation du travail masquent une réalité effrayante : la rupture du lien entre les activités créatrices de valeur et l’emploi traditionnel, à l’heure d’un nouveau capitalisme numérique. L’emploi semble plus que jamais menacé par la multiplication des dispositifs robotiques et algorithmiques dans tous les domaines, alors que la standardisation gagne tous les secteurs d’activité. Et la question de la place des robots dans la société de demain est dans toutes les têtes qui réfléchissent un tant soi peu à notre avenir.

    On peut aussi espérer un traitement intéressant du revenu de base :

    Et un peu partout, la proposition de créer un revenu minimum d’existence universel relance un combat politique qui mobilise de l’extrême gauche jusqu’aux libertariens, ultralibéraux. Mais dans une société de plus en plus automatisée et inégalitaire, un revenu de base sera t-il facteur d’émancipation ou bien plutôt de soumission généralisée ?

    Rendez-vous ce soir devant le poste, puis sur le site de France Télévisions pour le rattrapage pendant une semaine.

    Plus d’informations sur Reporterre.

    Source : Un monde sans Travail ?, France 5.


    Illustration : Reporterre.