Étiquette : revenu de solidarité active (RSA)

  • Quand les aides sociales vous assignent à résidence

    Quand les aides sociales vous assignent à résidence

    Un article de Guy Valette étudie des cas concrets pour comparer le système actuel d’aides sociales conditionnelles avec un revenu sans condition.

    Tous ces exemples révèlent combien ces aides spécifiques, conditionnées, ne permettent pas de se projeter dans l’avenir, tant il est difficile de savoir comment évolue le montant de l’allocation en fonction d’un changement de situation, ce qui incite l’individu à se satisfaire d’une situation précaire mais dont il connait parfaitement tous les contours au lieu de risquer de plus trouver son compte dans un changement de situation. Ainsi le manque de visibilité peut conduire à l’inaction et la relégation tant dans le domaine affectif ou familial que dans le travail. Elle incite aussi à occulter sa situation réelle pour ne pas perdre une partie des aides. Enfin la complexité des procédures, les contrôles inquisiteurs nécessaires génèrent des coûts de fonctionnement importants à la C.A.F ainsi que des tensions et conflits entre usagers et agents de la C.A.F.

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    Illustration : Artiste inconnu·e.

  • Revenu de base : les départements PS veulent prendre au mot Emmanuel Macron

    Revenu de base : les départements PS veulent prendre au mot Emmanuel Macron

    Un article de Noël Bouttier pour TSA Quotidien présente la proposition de loi déposée par dix-huits président·es de département, pour expérimenter une fusion de certains minimas sociaux (RSA, prime d’activité, voire APL).

    Les 18 départements défendent un projet qui se veut « audacieux socialement, soutenable financièrement, crédible scientifiquement ». Ils expliquent que « le revenu de base n’est pas le fossoyeur de la valeur travail ». Et ils estiment que celui-ci permet d’accompagner les gens en transition professionnelle ou ceux qui éprouvent des difficultés pour sa maintenir. « Les jeunes agriculteurs qui ont du mal les premières années sont intéressés par cette mesure », glisse Philippe Martin, président du Gers. Concrètement, les départements souhaitent expérimenter deux scénarios : une fusion du RSA et de la prime d’activité ; une fusion du RSA, de la prime d’activité et de l’APL. Dans le premier cas, le revenu pourrait être fixé à 550 euros ; dans le second, à 740 €. La proposition de loi prévoit un appel à projet pour expérimenter pendant trois ans sur des petits territoires l’une ou l’autre des hypothèses.

    Après l’annonce par Emmanuel Macron du « revenu universel d’activité » non universel, voici donc une proposition de loi pour expérimenter un « revenu de base » qui est en fait un revenu minimum (et précédemment nommé « revenu universel », allez comprendre).

    Indépendamment des éventuels effets bénéfiques ou non qu’on peut en attendre, l’effervescence actuelle de propositions mal nommées nuit assurément à la clarté des débats.

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    Illustration : © DR.

  • Le RSA dans le viseur

    Le RSA dans le viseur

    Un article dans Politis revient sur l’offensive actuelle du gouvernement contre les droits des personnes à très faibles revenus, allocataires du RSA.

    Tout doucement, l’exécutif prépare les esprits à une vieille idée de la droite : faire travailler les allocataires du RSA. Dans un discours prononcé le 13 juin à la Mutualité française, Emmanuel Macron dit vouloir améliorer l’accompagnement des allocataires les plus éloignés de l’emploi et responsabiliser les autres, « qui peuvent revenir vers le travail, mais que rien n’incite ni n’accompagne pour faire ce chemin ». Cela ressemble à une vieille marotte de la droite anti-« assistanat », déjà appliquée dans le département du Haut-Rhin, où les allocataires du RSA ont l’obligation de travailler « bénévolement » sept heures par semaine.

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    Illustration : © Politis.