Un trio d’articles de Nicole Teke pour le Mouvement Français pour un Revenu de Base détaille les perspectives féministes d’un revenu sans condition.
Le premier, « Féminisme et revenu de base : l’enjeu du travail des femmes », s’intéresse au travail réalisé par les femmes, son invisibilité dans la société et sa non-valorisation dans la sphère économique.
Le travail des femmes se caractérise par un élément essentiel : son invisibilité. Qu’il soit rémunéré ou non, dans le secteur formel ou informel, dans la sphère professionnelle ou familiale, le travail des femmes est encore peu reconnu, mal réparti et sous-payé.
D’après l’Organisation Internationale du Travail (OIT)[1], les femmes représentent 70 % des travailleurs·ses pauvres et occupent 82 % des temps partiels, s’agissant pour deux tiers d’entre eux de temps partiels non choisis. Les inégalités de salaires entre les femmes et les hommes sont encore actuellement de 26 % en France.
Le second, « Le revenu de base et la double journée de travail », creuse la question du travail domestique et les modifications que pourrait y apporter un revenu inconditionnel.
S’il est d’un montant suffisant pour vivre, le revenu universel peut constituer un élément de négociation et d’équilibrage du rapport de force, dans l’entreprise, dans le couple, dans la famille et dans la société plus généralement. Sa plus grande force est de fait la possibilité qu’il offre de se défaire de toute forme de dépendance économique – patronale ou conjugale notamment – poussée à l’extrême.
Le dernier, « Expérimentations de revenu de base et féminisme : tour d’horizon historique » examine les expérimentations passées dans une optique féministe.
Avec un revenu de base, les femmes qui décideront de réduire leur temps de travail voire d’arrêter de travailler ne seront pas celles qui s’épanouissent dans leur vie professionnelle ou qui touchent un bon salaire.
Illustration : CC BY-NC-SA 3.0 See Red Women’s Workshop.
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