Reçu aujourd’hui le nouveau numéro de l’excellente revue Jek Klak. Hâte de m’y plonger !
Étiquette : revue
Le revenu de base dans Multitudes n°74
La revue trimestrielle consacre trois articles de son dernier numéro au revenu de base.
L’intelligence artificielle, un choc industriel
Un article reproduit sur le blog de Paul Jorion extrait du dossier « Les révolutions de l’intelligence » dans le numéro 26 de Papiers, s’intéresse aux évolutions de l’informatique et de la robotisation et leur effet sur l’emploi.
Je travaille, donc j’existe ?
La Revue Projet dédie le dossier de son numéro 361 au travail : « Je travaille, donc j’existe ? »
Sommaire
- Moi, jeune et privé d’emploi, par Gaël Gaultier
- Précarité des jeunes : le grand bizutage, par Antoine Dulin et Célia Vérot
- Travail commun, statuts multiples, par Jacques Le Goff
- Jeunes au travail : à la recherche du sens perdu, par Cécile Van de Velde
- Le sens du travail à l’ère numérique, par Pierre-Yves Gomez
- Penser ensemble contribution sociale et protection, par Anousheh Karvar, Guillaume Almeras et Jean-Baptiste de Foucauld
- Repenser le travail et l’emploi par l’écologie, par Dominique Méda
- Compter les nuages, est-ce travailler ?, par Thomas Le Bon
- Pour une politique publique de l’estime de soi, par Julien Dourgnon, recensé ici.
- S’émanciper par le revenu universel, par Philippe Frémeaux
L’ensemble du dossier est en accès libre pendant deux mois.
Source : Je travaille, donc j’existe ?, Revue Projet n°361, décembre 2017..
Illustration : © Revue Projet.
Pour une politique publique de l’estime de soi
Un article de Julien Dourgnon dans la Revue Projet propose la mise en place d’un revenu universel comme véritable politique publique de l’estime de soi.
Cet édifice de normes est tenu par sa clé de voûte : le monopole que l’emploi détient sur la distribution primaire des revenus. Hors de l’emploi, point de revenus primaires (à l’exception des rentiers). Si bien que c’est dans l’emploi que prospère l’estime de soi et la possibilité d’une vie matériellement digne (un revenu, un logement, des transports…). Si l’estime de soi se mesure à l’aune de la convention dominante, elle dépend de notre conformité aux impératifs de la société salariale : être actif, occupé dans un emploi, consommer intensément (bien loin des appels urgents à la sobriété énergétique). Dès lors, plus on se trouve écarté de cette norme, plus l’estime de soi se dégrade, inexorablement.
[…]
L’État, quant à lui, organise son action sociale conformément aux attentes symboliques de la norme du salariat capitaliste. Ainsi en va-t-il de l’assistance sociale (RSA : revenu de solidarité active, prime pour l’emploi, couverture maladie universelle…), réservée aux recalés du salariat. L’État verse des revenus (dits « secondaires » car issus de la redistribution) toujours définis négativement (par défaut d’emploi). Il officialise, pour ainsi dire, et rend visible (il stigmatise) la non-appartenance sociale, l’impossibilité d’accéder au champ du salariat. Mais face à une recrudescence incontrôlée des éligibles, alors que son budget est contraint, et considérant le chômage d’abord comme un problème d’adaptation, requérant une incitation individuelle, la pression exercée sur les bénéficiaires va crescendo pour les priver de leurs aides ou les pousser vers le premier emploi venu.Julien Dourgnon
Source : Pour une politique publique de l’estime de soi, Julien Dourgnon pour la Revue Projet.
Illustration : CC BY-SA Laurent.
L’OFCE consacre un dossier au revenu de base
Le numéro 154 de la revue de l’Observatoire Français des Conjectures Économiques dédie un dossier au revenu universel.