Reçu aujourd’hui le nouveau numéro de l’excellente revue Jef Klak. Hâte de m’y plonger !
Étiquette : revue
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Le revenu de base dans Multitudes n°74
La revue trimestrielle consacre trois articles de son dernier numéro au revenu de base.
Nicole Teke fait l’historique des initiatives, souvent citoyennes, autour du revenu sans condition en Europe dans « Le revenu de base. Vers une Europe plus sociale ».
Clément Cayol propose un recensement et une critique des expériences-pilotes de revenu inconditionnel pour en tirer des perspectives dans « Les expérimentations de revenu(s) de base ».
Enfin, Yann Moulier-Boutang analyse le mouvement des Gilets Jaunes et argumente un revenu de base à l’échelle de l’Union européenne pour répondre à leur revendication de revenu permettant une vie décente dans « Du jaune sur la bannière étoilée de l’Union ».
Multitudes traite régulièrement des questions de revenu de base depuis des années. La revue avait notamment consacré le dossier majeur de son numéro d’été 2016 aux « nouvelles frontières du revenu d’existence ».
La revue est disponible en librairie et ses articles sont également vendus à l’unité sur CAIRN.
Illustration : Multitudes.
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L’intelligence artificielle, un choc industriel
Un article reproduit sur le blog de Paul Jorion extrait du dossier « Les révolutions de l’intelligence » dans le numéro 26 de Papiers, s’intéresse aux évolutions de l’informatique et de la robotisation et leur effet sur l’emploi.
Maylis Besserie : Une […] piste, régulièrement explorée, est la perspective de taxer les robots.
Raja Chatila : Je dois dire que cette expression n’est pas heureuse. Je ne parle pas du concept qui est derrière, mais l’expression elle-même n’est pas heureuse parce qu’elle laisse croire qu’il y a un robot physique qui va prendre ma place et qu’il faut donc le taxer. En réalité, cela signifie taxer l’entreprise qui l’utilise, taxer la productivité de cette entreprise, pour que moi, humain qui n’ai plus de travail, je puisse bénéficier quand même d’un revenu qui me serait échu de droit. Mais l’idée sous-jacente est excellente. La difficulté va venir de l’identification de ce qu’est un robot. Est-ce qu’on logiciel est un robot ? Qui vais-je taxer quand je vais utiliser un logiciel qui se trouve tourner sur des machines à l’autre bout du monde ? Cette mise en œuvre ne me semble pas très claire, même si je comprends que Paul Jorion la défende. Je n’ai pas de solution toute faite, et les termes de « revenu de base » ou de « taxe robot » présentent chacun des avantages et des inconvénients. Je pense malheureusement que la débat n’a pas lieu, qu’il devrait avoir lieu et être mis en place pour que l’on puisse réfléchir sur la meilleure méthode impliquant tout le monde — c’est-à-dire les citoyens, les économistes, les experts, les roboticiens, les intelligents artificiellement, les sociologues, etc. C’est une question de fond.
Illustration : © France Culture.
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Je travaille, donc j’existe ?
La Revue Projet dédie le dossier de son numéro 361 au travail : « Je travaille, donc j’existe ? »
Sommaire
- Moi, jeune et privé d’emploi, par Gaël Gaultier
- Précarité des jeunes : le grand bizutage, par Antoine Dulin et Célia Vérot
- Travail commun, statuts multiples, par Jacques Le Goff
- Jeunes au travail : à la recherche du sens perdu, par Cécile Van de Velde
- Le sens du travail à l’ère numérique, par Pierre-Yves Gomez
- Penser ensemble contribution sociale et protection, par Anousheh Karvar, Guillaume Almeras et Jean-Baptiste de Foucauld
- Repenser le travail et l’emploi par l’écologie, par Dominique Méda
- Compter les nuages, est-ce travailler ?, par Thomas Le Bon
- Pour une politique publique de l’estime de soi, par Julien Dourgnon, recensé ici.
- S’émanciper par le revenu universel, par Philippe Frémeaux
L’ensemble du dossier est en accès libre pendant deux mois.
Source : Je travaille, donc j’existe ?, Revue Projet n°361, décembre 2017..
Illustration : © Revue Projet.
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Pour une politique publique de l’estime de soi
Un article de Julien Dourgnon dans la Revue Projet propose la mise en place d’un revenu universel comme véritable politique publique de l’estime de soi.
Cet édifice de normes est tenu par sa clé de voûte : le monopole que l’emploi détient sur la distribution primaire des revenus. Hors de l’emploi, point de revenus primaires (à l’exception des rentiers). Si bien que c’est dans l’emploi que prospère l’estime de soi et la possibilité d’une vie matériellement digne (un revenu, un logement, des transports…). Si l’estime de soi se mesure à l’aune de la convention dominante, elle dépend de notre conformité aux impératifs de la société salariale : être actif, occupé dans un emploi, consommer intensément (bien loin des appels urgents à la sobriété énergétique). Dès lors, plus on se trouve écarté de cette norme, plus l’estime de soi se dégrade, inexorablement.
[…]
L’État, quant à lui, organise son action sociale conformément aux attentes symboliques de la norme du salariat capitaliste. Ainsi en va-t-il de l’assistance sociale (RSA : revenu de solidarité active, prime pour l’emploi, couverture maladie universelle…), réservée aux recalés du salariat. L’État verse des revenus (dits « secondaires » car issus de la redistribution) toujours définis négativement (par défaut d’emploi). Il officialise, pour ainsi dire, et rend visible (il stigmatise) la non-appartenance sociale, l’impossibilité d’accéder au champ du salariat. Mais face à une recrudescence incontrôlée des éligibles, alors que son budget est contraint, et considérant le chômage d’abord comme un problème d’adaptation, requérant une incitation individuelle, la pression exercée sur les bénéficiaires va crescendo pour les priver de leurs aides ou les pousser vers le premier emploi venu.Julien Dourgnon
Source : Pour une politique publique de l’estime de soi, Julien Dourgnon pour la Revue Projet.
Illustration : CC BY-SA Laurent.
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L’OFCE consacre un dossier au revenu de base
Le numéro 154 de la revue de l’Observatoire Français des Conjectures Économiques dédie un dossier au revenu universel.
Les articles en lien avec le revenu de base :
- Introduction au dossier : Revenus universels, par Guillaume Allègre.
- Revenu pour toutes et tous : l’introuvable universalité, par Anne Eydoux.
- Le revenu d’existence, une réforme triple : impôt, cotisations, prestations, par Marc de Basquiat.
L’ensemble de la revue est librement consultable.
Illustration : © OFCE.