Le réseau mondial Sufficiency4Sustainability (S4S) existe depuis mai dernier. Il estime la suffisance nécessaire à un développement soutenable.
C’est un regroupement d’intellectuel·le·s, de chercheur·euse·s, de professeur·re·s et de spécialistes, promouvant « le développement de politiques publiques permettant d’assurer la suffisance de chacun·e et de lutter contre la consommation à outrance ».
Parmi les membres fondateurs du réseau S4S, on retrouve les économistes Ricardo Abramovay et André Lara Resende, l’experte en écologie Torrey McMillan, les écono-écologistes Herman Daly et Clovis Cavalcanti ainsi que le politologue Sergio Abrantes. La coordination du réseau et l’administration de son site web sont assurées par Peter Knight, économiste spécialisé dans l’usage des technologies de communication.
Knight considère que des pans cruciaux de la pensée humaine sont actuellement traités de manière trop cloisonnée et que l’humanité bénéficierait d’une approche plus transversale. Les disciplines en question sont le développement soutenable, l’avancée technologique, la suffisance, l’intelligence artificielle, le revenu universel de base, les politiques publiques, l’évolution des valeurs et l’économie hétérodoxe. Ces champs sont succinctement présentés sur le site web du réseau.
L’appui de militants de longue date du revenu de base
Pour développer le sujet du revenu de base au sein de S4S, Peter Knight s’est rapproché de Phillipe Van Parijs, conseiller international du réseau mondial pour le revenu de base (le BIEN). Il est également depuis de nombreuses années proche d’Eduardo Suplicy, ancien membre du conseil exécutif du BIEN et militant toujours actif du revenu de base.
Le réseau S4S se veut un espace d’échange ouvert, dont les membres « explorent la façon dont l’évolution des valeurs et des politiques publiques peut amener les plus aisés à réduire leur consommation de matériaux et d’énergie, permettant dans le même temps au plus pauvres d’augmenter leur consommation à un niveau leur assurant l’accès aux biens et services essentiels. L’idée est d’arriver à l’échelle du globe à un niveau de consommation de matière et d’énergie « soutenable », c’est-à-dire que la planète puisse supporter sans que cela n’entraîne un effondrement de la population mondiale suite à une pénurie de ressources. »
Plus d’information sur le site web de Sufficiency4Sustainability.
Traduction d’un article d’Andre Coelho initialement publié sur Basic Income News.
Illustration : CC-BY 2.0 Christian Cruzado.