Michael Strobaek

Au Crédit Suisse, on pense au revenu universel contre la Révolution

Michael Strobaek, responsable de l’investissement au Crédit Suisse, parle du revenu universel dans le dernier trimestriel du groupe bancaire.

Pour lui, le chômage de masse entraîné par la robotisation demandera de subvenir aux besoins de la population d’une façon nouvelle, si l’on veut éviter son soulèvement comme à la fin du XVIIIe siècle en France.

L’évolution technologique, la robotisation et l’automatisation vont changer nos vies et nos métiers d’une manière inimaginable dans les vingt-cinq prochaines années. Les personnes âgées en profiteront. Il sera possible de remplacer des parties du corps, voire des organes entiers. Les robots sont la solution au problème du soin et de l’assistance aux personnes âgées.

Cette évolution rendra également le travail humain superflu. Le plein-emploi sera-t-il encore possible ?

Non. Le grand thème de l’avenir, c’est que des millions de personnes se retrouveront sans emploi.

Que ferons-nous alors ?

Nous devrons subvenir aux besoins de ces personnes.

Grâce à une sorte de revenu universel ?

Tout à fait, sinon les gens se rebelleront comme pendant la Révolution française, lorsqu’ils ont traîné la noblesse jusqu’à la guillotine place de la Concorde.Michael Strobaek

Albert Joerimann dans Basic Income News propose une analyse (en anglais) de cet entretien et de sa signification toute relative.

Source : « Les gens se rebelleront comme pendant la Révolution française », Daniel Ammann et Simon Brunner pour le Bulletin du Crédit Suisse, 2017.


Illustration : © Cyrill Matter.


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